Le Président vient d'annoncer la mort du peuple,

Au vent, le bruit des grenades raisonne,

Ces gens, tous ceux qui gueulent,

En cet instant, sont-ils personnes ou des personnes ?

Les charges et les coups,

Les pleurs et les cris,

La rage de ces fous,

Contre l'horreur des pourris,

Soyez pacifiques disent certains,

Et laissez les flics,

Nous briser les reins,

Soyez agités, d'autres répondent,

Et laissez éclater,

Votre colère inféconde,

Le peuple sourit jaune,

Demande l'aumône, et celui que l'on dépeuple,

Au royaume des aveugles, le clairvoyant est Roi,

Celui que l'on détrône...

-Ra, car il est encore là,

Le Jupiter, grand et magnifique,

Jamais ne perd, toujours gagnant, belle politique,

Il avait dit, venez me chercher,

Il ne pensait, qu'ils le feraient,

Quand il a insulté,

Tous ces gens, ceux qui sont sans...

Sans argents, sans toit, sans rien,

Sans toi, s'en lassant, du Jupitérien,

Depuis des Mois, dehors à braver le froid,

A combattre, à tenir le mouvement,

Le peuple à abattre, il est désormais temps,

Leur plaisir, la fin du Tiers-Etats,

Un homicide de grande portée,

Ou un génocide des sans-denrées ?

Fini de rire, ils sont obsolètes,

Alors il faut les briser, brûler, tuer, éliminer,

Massacrer, exterminer, annihiler,

Ces gens, ce peuple las,

Déclaré mort mais toujours là,

Attend et entend, le bon moment,

Le cœur qui bat, doucement.