Assise les yeux au ciel, je suis clouée au sol,

Je vois Hugin qui loin, à l'horizon s'envole.

D'en bas, je contemple mes sœurs en train de se battre,

J'ai leur souffle qui me parvient, j'envie leurs ailes d’albâtre.

Sous les poids des géants, le Bifrost disparaît,

Le Crépuscule des Puissances est donc arrivé.

Couverte de sang, mes ailes sont devenues inertes,

Autourde moi, la plaine de Vigrid est déserte.

Je me redresse, je veux aller auprès des miens,

Je m'écroule dans la boue, je ne veux pas rester là.

Mon armure est terne, je ne suis plus digne de Freya,

Je pleure et je hurle: Mais ou es tu passé Odin ?

Je ne peux y croire, tous les Einherjar sont tombés,

Le loup géant, Fenrir a dévoré l'astre adoré.

Même Munin gît sur cette terre maudite, transpercé,

Mon nom est Sigrun la Victoire mais j'ai échoué.

La lame de Loki, le traître me transperce,

Du Walhalla, je n'aspire qu'à retrouver le havre.

Mais ce n'est pas fini, Hel réveille des cadavres,

L'ombre du désespoir, lentement me traverse.

Assise les yeux au ciel, je suis clouée au sol,

Je vois Hugin qui loin, à l'horizon s'envole.

D'en bas, je contemple mes sœurs en train de se battre,

J'ai leur souffle qui me parvient, j'envie leurs ailes d’albâtre.