La valse du premier temps : Présent

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C'est bientôt la fête de mariage qu'elle attend depuis des années, Alice Campbell est enfin Madame Alice Brown, elle s'est donc mariée et c'est le jour de cette formidable célébration. Alice, une belle et jeune brune élancée, semble être une épouse idéale, mais quelque chose cloche, quelque chose ne va pas chez elle, enfin d'après les rumeurs des voisins, qui ont d'ailleurs hâte de voir cet amant dont Alice parle tant : alors qu'il est sensé être un voisin, personne n'a jamais vu ce Tim ! Et cette salle de fête pour le mariage, qu'Alice dit avoir préparé avec grand soin dans les couleurs qu'elle préfère, un bleu ciel très clair et du blanc qui lui font penser au ciel, à cet immence infini au dessus de nos têtes.

Tout semble parfait, les invités à la fête du mariage attendent la mariée et le marié devant la salle, les chuchottements se font de plus en plus présents. Alice, sortant de la voiture blanche, est resplandissante, un chignon travaillé avec quelques mèches tombantes et une robe blanche si fluide que l'on pourrait croire qu'elle s'évapore à chaque mouvement, quelques fleurs bleues viennent donner un peu de douceur en plus dans la coiffure. Elle s'avance, bouquet en mains, dans les mêmes tons que ses vêtements si fluides, au coté d'un homme élégant, les cheveux soigneusement tirés en arrière et un lys d'un bleu ciel dans la poche droite de sa veste blanche. Tout le monde regarde les mariés s'avancer et ouvrir la grande porte de la salle. Celle-ci est aussi belle que ce qu'Alice avait prédit, des grands draps blancs en mousseline fluide longent les murs et le plafond, tels des nuages, tout le reste en ton bleu ciel, on se croirait aux portes du paradis. Alors que la musique classique d'une valse résonne dans la salle tous les invités se mettent debout à regarder cette entrée dansante des mariés.

Lorsque les trois premiers temps de la valse commencent, Alice se met en place au milieu de la salle, tout doucement se met à faire les premiers pas, comme dans son enfance un, deux, trois, un, deux, trois... Des mains rejoignent sa taille et la font pivoter vers Tim et le rythme de la musique à trois temps se fait de plus en plus intime. Les deux amants enchaînent les pas, comme dansant sur un petit nuage, plus rien ne les arrête, il ne manque plus que des ailes, et nous les confondrions avec des anges... Les invités regardent et n'osent pas se mettre en piste pour accompagner le couple tant leur danse est enivrante, presque fantômatique...

Soudain la pièce s'assombrit autour d'Alice, les gens autour d'elle continuent à la fixer de leurs grands yeux, elle s'arrêta de danser et regarda autour d'elle. Elle ne comprit aucunement pourquoi tout le monde commençait à quitter la salle, les pas lourds de décéption resonnent ainsi que ces chuchottements, ceux qu'elle n'aime pas entendre, ceux qui disent qu'elle perd la tête, qu'elle est complètement folle. La belle robe qui l'habillait s'évanouit comme de la vapeur dans les coins sombres de la pièce désormais vide. Alice se laissa tomber dans la poussière du sol, laissant ses larmes couler le long de ses joues de porcelaine.

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