Ballade.

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Haaaaa, la belle nature forestière des montagnes qui, de ses bras généreux, nous offre à tue-tête, les chants mélodieux des oiseaux joyeux que nos yeux ébahis entendent d'une oreille dressée vers le sommet majestueux de ces arbres ancestraux que le trapu bûcheron des cimes décime. Je suis, dans cette forêt, enchanté, et je suis aussi mon caniche, heureux de la promenade. Mes pas légers, sont très attentifs à épargner les fragiles fleurs sauvages mais pacifiques dont le parfum omniprésent embaume l'air ravi de mon visage admiratif dont le nez se tord. Nestor, mon chien, jappe au nez d'un papillon frivole qui gambade joyeusement à tire d'ailes colorées alors que lui c'est sur ses pattes que sa queue ventile. Loin de mes problèmes, je me détends en marchant sur ce sol élastique et mollet que, bien en jambes, mon pied foule. Foule lointaine d'ailleurs, car restée à la ville où certains affligés se retrouvent seuls dans des paradis artificiels, car la came isole, alors qu'ici la camomille aux tiges vertes apaisantes donne le vertige d'une verdure d'un vert doux. Je marche donc sur ce vert, à pied, buvant du regard les actives abeilles aériennes et habiles qui volent le pollen de ces fleurs sans défense. Entre chaque fleur, le chemin est court, elles y vont à mi-ailes. Soudain, envahit de bourdon je suis piqué au vif par la nostalgie de mon enfance. Je chasse dard-dard ces idées noires d'un geste preste de mon esprit pour revenir à l'instant présent sur lequel j'avais pris un recul qui me dépasse... Là ! Je reconnais à ma gauche mon endroit préféré car c'est ici que poussent ces belles fleurs qu'on appelle "soucis" mais hélas, les soucis sont secs, c'est ingrat. Oubliant mes soucis, je poursuis mon chemin vers un vert pré près où une vache en paix épaisse, paisse et pisse. Je passe... Je gravis un haut rocher dangereux et après une cascade chatoyante, j'arrive à un petit lac tranquille... Quelle merveille ! Un désir envahissant m'habite de plonger nu au sein de cette eau cristaline. Mon esprit diverge mais ce n'est pas encore assez pour être tout à fait serein. Dans ce petit paradis le temps s'oublie bien que je vois que ça se couvre un peu. J'aperçois ce héron que mon petit-fils appelle "tapon" alors que je lui ai souvent déjà dit : "Héron, héron, petit, pas tapon !". Un canard à l'eau range de son bec les plumes de son dos. C'est un signe, ça se rafraîchit, je remonte le col vert de mon pull militaire, mi-laine. Plus loin la cane est attentive à ses petits. C'est beau qu'une mère veille sous l'oeil du père sévère. Mon esprit libéré parcourt du regard l'idylle de ce paysage et tombe sur le nid où la cane niche. Bon sang, caniche ! Mais où est passé ce chien ?

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