Catégorie: Kolbos

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Les Kolbos sont une race semi intelligente de vermines infâmes que l'humanité connait et combat depuis la nuit des temps. Ces abominations sont non seulement abjectes à regarder mais elles y cumulent de la faiblesse. Ils ne sont réellement dangereux qu'en grand nombre. Hélas ils ne se déplacent jamais seuls. Trop stupides pour représenter une véritable menace pour le royaume, ils demeurent néanmoins une des nombreuses races que tout bon être humain doit œuvrer à exterminer.
Les informations présentes ici sont sujettes à caution car le scientifique que je suis n'a pas eu bien souvent l'occasion d'étudier cette espèce spécifique, je vous rapporte donc ici des informations de l'Institut de la capitale.

Les Kolbos sont souvent assimilés à des rats ou à des taupes, notamment en raison de leur propension à vivre sous terre.
Ce sont des mammifères omnivores semi bipèdes, se tenant généralement sur leurs pattes arrières, surtout les mâles. On note d'ailleurs certaines singularités assez visibles selon les sexes.
Les Kolbos ont un corps nu, dénué de pilosité sinon une longue moustache touffue entourant un groin grotesque qu'ils ont au milieu d'un visage carré. Leurs yeux sont petits et ont des pupilles prenant toute la place, donnant l'impression que leurs yeux sont uniformément noirs. On suppose que cela leur permet de voir avec moins de lumière, même si l'on peut penser que ces êtres se servent presque uniquement de leur odorat pour percevoir leur environnement. On suppose qu'ils peuvent également se repérer dans les grottes où ils habitent au moyens de leurs cris semblables à ceux des chauves souris.
Ils ont sur les côtés de la tête deux grandes oreilles tombantes qui pendouillent. Certains savant émettent l'hypothèse que ces appendices grotesques servent à conduire les odeurs vers leur groin. Ils ont une longue queue molle, semblable à celle d'un rat, et qu'ils semblent ne pas être capables de faire bouger pour une raison obscure.
Les Kolbos sont généralement faiblards, frêles et petits. Seuls les plus forts d'entre eux ont une force égalant celle d'un humain moyen.
Les mâles mesurent entre quatre vingt dix centimètres et un mètre pour les plus grands. Les femelles sont nettement plus grosses, et en hauteur mesurent généralement plus d'un mètre, et jusqu'à un mètre quarante pour les plus gros spécimens. La reine Kolbos elle mesure généralement près d'un mètre soixante dix, mais elle est surtout très grosse.

Les Kolbos suivent un système d'animaux eusociaux, semblable à celui des termites, des fourmis, ou des rats taupe nus. La reine est la seule femelle capable de se reproduire. Elle ne bouge presque jamais de son trône, et quand elle en bouge c'est pour déambuler dans ses galeries en bousculant tout le monde et répandre son urine sur tout son territoire. Urine qui, cela a été prouvé, contient des substances qui rendent les autres femelles stériles.
Les mâles et les femelles font tous tout ce qui est en leur pouvoir pour s'occuper de la reine et de ses petits. Ils se chargent de la nourrir, de récupérer les bébés qu'elle met au monde, sans oublier qu'ils creusent toutes les galeries pour étendre le territoire de la reine. Quand deux bandes se rencontrent elles s'engagent alors dans un combat sans merci. Sitôt que les Kolbos rencontrent d'autres membres de leur espèce qui ne viennent pas de la même nichée, ils se battent à mort à coup de pioche, de surin, de griffe et de crocs; et ces créatures mènent alors des guerres de grande ampleur pour s'emparer des galeries de leurs ennemis. De même, ces créatures belliqueuses n'hésitent pas à porter la guerre jusqu'à la surface en attaquant et pillant parfois des villages entiers pour se nourrir et ramener à la reine des présents sans nombre comme de la nourriture exotique, des bijoux, ou tout un tas d'objets dont ils ignorent l'utilité mais qu'ils entassent quand même dans la chambre de la reine pour lui faire plaisir.
Les mâles Kolbos sont en concurrence permanente pour s'attirer les faveurs de la reine. Les plus forts, les plus rusés et les plus charismatiques finissent par devenir des chefs de guerre qui mèneront des armées entières de ces choses et multiplieront les campagnes pour contenter la reine par des conquêtes territoriales, des pillages fructueux, des aliments originaux, ou le mieux: la dépouille d'une reine rivale, souvent accompagnée du trésor de ladite reine. Le mâle cherche ainsi à attirer l'attention de la reine qui, si elle l'en estime digne, le laissera copuler avec elle. Ceci semble être le seul objectif des mâles de cette race infâme, prouvant à double titre que la laideur de leur aspect n'est qu'un prémices d'une laideur plus grande encore.
Lorsque la reine meurt, l'absence de l'urine stérilisante déclenche une frénésie meurtrière chez toutes les femelles qui s'entretuent sauvagement pour prendre sa place. Souvent les bandes de Kolbos éclatent suite à ces luttes intestines, créant plusieurs bandes distinctes.
Les mâles restent toujours en dehors  de ces combats pour la succession de la reine, prenant généralement un statut d'observateur. Bien souvent hélas, les mâles, surtout dans les grands clans comptant des chefs de guerre très puissants et extrêmement influents, quittent le groupe, prenant leur indépendance vis à vis de la défunte reine, et refusant d'en servir une autre. Les chefs de guerres charismatiques partent alors à la surface dans des campagnes sans fin au cours desquelles ils réunissent tous les Kolbos qu'ils peuvent et ravagent tout sur leur passage avec pour seul objectif de pouvoir ravager autant le lendemain. Ces groupes là sont les plus dangereux et les plus fréquents à la surface. Ils ne fuient pas car ils n'ont nul part où aller, et ces hordes souvent colossales ont tendance à fusionner entre elles lorsque deux se rencontrent. Les chefs de telles bandes peuvent être de véritables fléaux qui pourraient aller jusqu'à inquiéter les autorités du royaume. Même si, en étant bien sérieux, nous pouvons admettre que jamais des Kolbos ne prendront une cité fortifiée.
Le meilleur moyen d'arrêter la campagne dévastatrice de ces Kolbos consiste tout simplement à trouver leur chef et à le tuer. Les autre Kolbos tenteront alors immédiatement de s'échapper vers les souterrains

Habituellement je conclus chaque article par un traité spécifique sur les cris des animaux, mais le cas des Kolbos est particulier, car ce sont des bêtes avec un niveau de langage assez développé, suffisamment complexe pour qu'ils puissent communiquer parfaitement. On ne peut pas vraiment parler d'un vrai langage à proprement parler, car c'est un mode de communication très approximatif, qui n'a ni grammaire ni orthographe, d'ailleurs les Kolbos ne savent pas lire. Aucun humain n'a jamais réussi à communiquer sérieusement avec des Kolbos (même si selon moi le coup d'épée dans la gueule est une voie de communication comme une autre et qui plus est parfaitement adaptée dans le cas qui nous intéresse), mais comprendre ce qu'ils disent n'est pas très compliqué, car leur langue balbutiante est ponctuée par de nombreux gestes explicites, ainsi que des onomatopées. De plus, on note que cette langue est souvent improvisée, et que les Kolbos ont du mal à se comprendre entre eux car en effet on les voit toujours tout répéter au moins deux fois pour bien se faire comprendre, et ils appuient bien les mots importants en les répétant plusieurs fois de suite. Tout porte à croire que les Kolbos sont de simples animaux qui ont développés par une certaine nécessité un moyen de communiquer entre eux des idées et des projets de futur,car sans cela il serait difficile pour eux de planifier l'attaque de villages ou de coordonner leurs guerres souterraines. Pour ceux qui se demandent à quoi ressemble leur doux gazouillis, je vous laisse imaginer le râle d'un raton enrhumé qu'on étrangle lentement, et vous obtiendrez quelque chose qui s'approche du babil de cette race infâme que sont les Kolbos.

Si il faut retenir une seule chose des Kolbos, c'est que si vous en voyez un il faut le tuer, si vous en voyez deux il faut les tuer et alerter les autorités, si vous en trouvez dix, réfugiez vous dans le plus proche village et prévenez tout le monde. Si vous en voyez cent, courez aussi vite que vous pourrez. Si vous en voyez mille, prévenez l'armée du comté. Et si vous en voyez cent mille, c'est qu'il est trop tard, car pour tous les avoir compté vous avez perdu le temps qu'il vous fallait pour prévenir l'armée royale.

Fait par Ogryn von Klarg, zoologue indépendant, diplomé des universitées de Tyln.

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