La leçon d'Amour

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La leçon d’Amour

Auteur : Florian Pierrel


Je n’avais que dix-neuf ans, elle en avait neuf de plus.

Elle ? c’était ma professeure de philosophie.

Son regard m’avait tué, un amour secret qui avait commencé, il y a seulement deux mois.

Joséphine Balster et moi, Felicia Morttumult.

On cachait notre amour, cette époque noire et sombre pouvait nous jouer des tours.

Un jour, elle me convoqua dans son bureau en fin de cours.

Seulement, un garçon au nom de Dimitri Skorvast, écoutait de la fenêtre notre conversation et tira avec une arme à feu.

Joséphine tomba. Et moi je m’agenouillai. Dimitri avait pris la fuite, ce lâche.

J’avais dû raconter tout cela aux flics, aux enseignants et à mes parents.

« Felicia, ce n’est pas votre faute. »

Je culpabilisais à me ronger ma peau.

La psychologue Rogia Rouge intervînt et on parlait, au début, une heure puis trois ; ainsi de suite.

« Elle m’avait beaucoup appris de la vie. »

« Soyez forte, une enquête est menée pour trouver le coupable. »

« J’espère ... »

« De nos jours, être homosexuelle fait naître la peur car c’est un péché pour Dieu. »

« C’est triste tout ça. »

« La bêtise humaine, hélas … j’en ai tant rencontrée. »

Mes parents me grondèrent pour ma relation secrète.

« Comment as-tu pu cacher ; miséricordieuse ! » Lança mon père en crachant.

« C’est pas un secret qui va te tuer ! » répondit ma mère.

« Une relation avec une prof et puis quoi encore ! »

« C’est une leçon d’Amour pour tout ceux qui ... »

« Une leçon d’amour ; une leçon …. tu sais ce que tu dis ? »

« Oui ? »

Felicia se cachait et allait dans sa chambre en pleurant.

« Je m’excuse. »

« Ton père aura le temps de comprendre, il prendra du recul... »

« C’est pas ma faute ? »

« Non, ma fille. »

Un mois s’écoula, un hommage se mit en place à l’établissement.

Un professeur m’interpella :

« Tu veux faire quoi plus tard ? »

« Philosophe et ... »

« Nous savons le grand vide qu’il y aura dans ta vie, c’était une personne superbe et pleine d’humanité. »

« Je le pense aussi. »

Tous les étudiants chantèrent « La Marseillaise » en chœur.

Felicia fut plus qu’émue.

Les professeurs applaudirent et vinrent me voir un par un.

« Quel courage ! Bravo, un amour secret et en plus avec une de mes collègues. »

Le directeur intervînt :

« Voici une preuve de courage, notre haine, notre indifférence doit s’effacer. Notre humanité en tirera des leçons, j’espère ! Bravo Felicia ! »

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