Chapitre 13

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- Je peux savoir ou tu étais ? Demandais-je d'un ton fatigué.

Assis dans le salon, mon sac déjà prêt depuis un moment, je pensais partir plus tôt, lorsque j'ai remarqué qu'il n'était plus là. Pensant qu'il était au salon, je ne m'étais pas interrogé sur son absence, sauf qu'au bout d'une dizaine de minutes, à l'appeler pour savoir si il m'entendait, j'avais compris qu'il était parti. Où ?

J'allais justement le savoir.

Il ferme la porte derrière lui, souffle puis me rejoins dans la salon qui est presque plongé dans le noir. J'avais fermé toutes les fenêtres pour faire croire que je n'y étais plus et surtout la protéger, c'était ma maison et ça l'est alors il fallait que je fasse attention.

- Je suis parti le prévenir afin qu'il te laisse tranquille.

- Et tu penses que c'est une bonne idée ?

- Écoute..oui, car il ne viendra pas, au moins pour un temps.

Bon, il n'a pas tord, il ne viendra pas et je serais tranquille. De plus, je sais que je pourrais avancer dans ma recherche, trouver mes amies, et puis, je pourrais commencer à lui faire confiance, quoi que je ferais quand même attention.

Je ne réponds pas, mais souris, car il m'avait protéger et c'était une preuve qu'il voulait se faire pardonner.

- Pardonner ? Demande-t-il en prenant un autre sac derrière la table.

Je me lève, prend mon sac et le met sur mon épaule avant de le répondre.

- À moitié, allez on y va !

- Tu ne changeras pas toi.

- Non, c'est pas aujourd'hui, dis-je en souriant.

Il rigole doucement, sort en premier tandis que je regarde une dernière fois cette maison remplie de souvenir, de mon passé, puis sors la clé de ma poche arrière et ferme la porte avant de la ranger et de quitter le palier pou aller ailleurs. Je n'aime pas cette idée, pas vraiment, mais c'est pour ma sécurité, et même moi je n'arrive toujours pas à y croire que je suis encore en vie.

Nous décidons après avoir discuté que nous irons prendre un appartement non loin d'ici, afin d'être éloigné et surtout être tranquille. Il m'explique qu'avant de faire partie de cette bande, il habitait toujours en hauteur pour surveiller les alentours, et ça permettait de voir s'il y avait des infectés ou non dans les rues.

- Pourquoi tu as décidé de les suivre ?

Il range sa lampe torche dans sa poche après avoir traversé un tunnel proche d'un magasin, puis il décide de me répondre.

- J'étais dans une mauvaise position et ils m'ont aidé, de plus, j'ai pensé durant des semaines que j'avais perdu ma soeur, mais quand je suis arrivé là-bas, j'ai appris qu'elle avait survécu.

- Je suis contente que tu l'ai retrouvé.

- Merci.

- Et sinon, toi, pourquoi tu reste toute seule ?

- À vrai dire, c'est mon choix, même si j'aimerais être accompagné, c'est impossible alors..

- Où est le mal ?

- J'ai eu des mauvaises aventures en étant accompagné, je préfère les éviter.

Il ne répond pas, mais réfléchis. Nous allumons de nouveau nos lampes torches puis marchons doucement vers les escaliers lorsque nous entendons des bruits de portes qui claque un peu plus haut suivie de crie étrange et ensuite de pas, avant qu'on long silence s'en suit. On se regarde, le coeur qui bat, ne sachant pas quoi faire sur le moment puis sortons en même temps nos armes avant de hocher la tête. Il passe devant moi, monte les marche en s'assurant que cette chose ne l'a pas vue, puis continue.

Je le suis, en gardant un flèche sur mon arc, et arrivons à l'étage ou nous avions entendu du bruit. L'étage était sombre, sale, remplie de cartons, de cadres, de chaussures et sur le sol on voyait du sang séché. Je respirais doucement, pour éviter de rejeter mon repas, puis fit un signe à Aaron d'ouvrir la porte. Il compte jusqu'à trois, ouvre la porte doucement, regarde aux alentour avant de rentrer et de vérifier que tout va bien et qu'il n'y a personne.

Je souffle de soulagement, puis ferme la porte et la bloque à l'aide d'une chaise. Puis je dépose mon sac sur la table encore utilisable juste en face de moi, ouvre un peu les fenêtre et laisse Aaron vérifier le reste des pièces de l'appartement. Je dépose ma veste sur le canapé près de mon sac, et regarde la rue, pendant de longue minutes, jusqu'à ce que Aaron dit.

- Il y avait un cadavre dans l'une des chambres, je pense que c'est mieux de rester dans le salon.

- Merci.

Il hoche la tête, puis prend l'autre canapé et s'allonge tandis que je m'assois sur le premier canapé et ferme les yeux pour profiter du silence.

- Il reste de la nourriture dans la cuisine ou tu n'as pas encore vérifié ? Demandais-je en brisant le silence.

- Non, je n'ai pas regardé.

- J'irais voir après alors.

- Enola, ne t'inquiète pas, tout se passera bien.

- J'ai pas peur.

- Ça se voit que tu paniques !

- Non !! Je suis juste désorienté.

- C'est la meilleure excuse que j'ai entendue depuis, réplique-t-il en s'asseyant comme moi.

- Ce n'est pas dans mes habitudes voilà !

- Et c'était pour ton bien, qu'on est parti.

- Je sais.

Maman, j'ai laissé l'héritage de grand-mère pour ma propre survie. J'espère que tu ne m'en voudras pas.

Flash Back

Ma mère était encore dans le salon alors qu'il était tard et que demain nous reprenions le boulot. Elle travaillait assez tôt pour pouvoir rentrer tôt, mais faisait parfois des heures supplémentaires juste pour ramener un peu plus d'argent. Avec ma bourse, nous étions bien, mais elle souhaitait laisser de l'argent de côté pour plus tard, comme elle le disait souvent. Je descends de mon lit, la rejoins au salon, puis m'assois à côté d'elle. Elle sourit mais ne dit rien, avant de toucher la photo de grand-mère, morte il y a de cela deux ans. Elle avait été là pour nous, même après le départ de mon père et elle a réussi à garder le sourire, dans les moments les plus tristes comme dans les moments les plus heureux. Ma mère aime regarder cette photo avant de dormir, mais ce soir-là, elle avait autre chose en tête.

- Il est temps d'aller dormir, maman.

- Je sais..juste que..

- Elle me manque à moi aussi..

- Ta grand-mère m'a dit..de ne jamais lâcher quoi qu'il arrive.

- Je le sais..

- Et elle me disait aussi, de ne pas oublier que c'était l'héritage de notre famille, de ne jamais la vendre, car c'était important.

- Une vielle maison avec beaucoup d'histoire.

- Oh, tu n'imagines pas.

Alors promets moi de garder cette maison, de la protéger, quoi qu'il arrive.

- Je le ferais ne t'inquiètes pas, mais tu ne mourras pas tout de suite alors..

- Enola ! C'est important ! C'est notre héritage, notre secret.

Je ne savais pas pourquoi elle disait que c'était notre secret, mais je savais que je devais la protéger.

Fin du Flash Back

Et aujourd'hui, je suis parti alors que je devais la protéger.

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