Chapitre 4

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Assis sur le fauteuil qui est dans la pièce, arme braquée sur lui, je ne le lâche pas du regard. Il n'a toujours pas répondu à ma question. Je sais que c'est lui qui m'a attaqué dans la boutique, je ne sais toujours pas pourquoi, mais j'espère avoir mes réponses. Il me fixe, et n'a pas l'intention de me répondre.

- Je répète ma question...Qui es-tu ?

Silence total.

D'accord..

S'il a l'intention de ne rien dire, alors, j'attendrai, j'ai tout mon temps.

J'enlève mes chaussures et m'assois convenablement, puis le regarde. Je ne veux pas le perdre de vue, je veux savoir pourquoi il s'est comporté comme ça avec moi, me prenant pour cible. Ça ne se fait pas ! À moins qu'il fait partie de ses groupes de la ville qui me traque sans cesse. J'ai réussi à les échapper jusqu'à là, mais maintenant....

- Ça fait longtemps que je te surveille.

Sorti de mes pensées, je le regarde, les sourcils froncés. Comment ça, il me surveille ?! Et depuis combien de temps ? Pourquoi fait-il ça et qui est-il ? J'en ai marre de me poser toutes ses questions alors qu'il a toutes mes réponses !!

- Comment ça ? Et ne joue pas avec moi, je ne suis pas d'humeur !

ll lève les mains aux ciels et répond en rigolant.

- Tout doux la tigresse ! Calme toi.

Il se fiche de moi là !

- Je veux des réponses !

- Je te le dirais, mais d'abord calme toi !!

Et maintenant on se tutoie ! La bonne blague ! Je ne le connais même pas et voilà qu'il me demande de me calmer. Je vous jure que si je n'étais pas aussi curieuse, je le tuerais sur-le-champ, mais avec une arme plus silencieuse, je tiens un minimum à ma maison. Je soupire avant de déposer mon arme sur le côté. J'espère que sa réponse vaudra le coup, parce que je ne me retiendrai pas s'il ne l'est pas. Le jeune homme souffle avant de lui aussi faire la même chose. Il passe une main sur son visage avant de m'expliquer pourquoi il le faisait.

- Je venais d'entrer dans la ville lorsque je me suis fait attaquer par ces horreurs. J'ai perdu des armes au passage et j'ai été blessé aussi. Puis quand je t'ai vu faire le tour de la ville, je me suis dit qu'il fallait que je fasse attention au cas où tu me trouverais et que tu me descendrais. Je t'ai surveillé jour et nuit et voilà ou en est. Ce n'était pas méchant, mais je pense que tu peux comprendre que c'est difficile de faire confiance à quelqu'un.

- Mais pourquoi tu n'es pas venue moi voir directement ?

Il ne répond pas, mais me sourit.

Il ne m'a pas vraiment convaincu et son histoire ne tient pas trop la route, mais si je veux le garder à la maison pour le surveiller, alors il faut que je joue la comédie. Maman m'a appris que lorsque j'étais en présence d'une personne dont je n'avais pas confiance, il fallait que je fasse croire le contraire et sa technique marche encore. Dommage qu'elle ne soit pas là pour me soutenir. Je hoche la tête et le laisse tranquille. Il avait besoin de repos avec la blessure que je lui ai infligé. Mais je ne le perds pas de vue. Je quitte la chambre, et pars dans la mienne en laissant la porte légèrement ouverte. J'ai besoin de dormir avec les événements d'aujourd 'hui et qui sait peut-être que demain, il me dira ce qu'il n'a pas voulu me dire aujourd'hui.

Dans la nuit

Un bruit venant du couloir me réveille. Je sors de mon lit, lentement, mets ma veste, mon arme et attends quelques minutes avant de quitter ma chambre. Je vois presque rien dû au manque de lumière, mais je peux apercevoir une ombre qui descend les escaliers lentement. Je laisse une distance de sécurité pour ne pas qu'il s'aperçoive de ma présence. Je savais que ce mec n'était pas net. Dès le début, son regard, sa façon de m'expliquer son récit et son attaque dans la boutique montre qu'il me veut, mais à quel prix ? Fais chier !!

J'allais enfin savoir où se planque ses amis et voilà que je le perds de vue. Je lâche un autre juron en apercevant des infectés dans le coin, décide de lâcher l'affaire pour un moment, et rejoins ma maison. Je ne sais pas pour qui il travaille, ni pourquoi il m'a attaqué, mais en le suivant et en le surveillant, je comprendrais ses intentions. Je savais qu'il était bizarre depuis le début, mais de là, à venir chez des rebelles, c'est autre chose.

Je n'ai pas voulu vivre en ville pour plusieurs raisons, et l'une d'entre elle m'a permit de confirmer ce que je redoutais le plus. Les rebelles ont pris le pouvoir depuis le début. L'armée n'a pas pu mettre de l'ordre comme convenu et depuis, on survit seul ou accompagné. Pour ma part, c'est le cas. Ils ont essayé de me mettre dans leur équipe, car ils ont souvent vue mes prouesses, mais j'ai toujours refusé prétextant que je ne pouvais pas quitter ma mère et un jour, ils ont découvert que je mentais depuis le début, ce qui m'a amené à avoir des ennemis sur le dos.

Si ce que je pense est vrai, alors je dois faire encore plus attention qu'avant.

Car mon ennemi est chez moi, et comme on dit si souvent, l'ami de mon ennemi est mon ennemi.

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