Chapitre 00: Départ et arrivée

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Par un magnifique après-midi du mois de Juillet dans la ville de Clermont-Ferrand, deux jeunes hommes à la peau mate se trouvaient dans un appartement et discutaient entre eux. Le plus grand parmi les deux mesurait plus d’un mètre quatre-vingts de hauteur, arborait une barbe et beaucoup de cheveux sur la tête, et possédait un physique svelte. Le second, quant à lui, dépassait à peine le mètre soixante-dix, avait les cheveux coupés et un début de barbe, et était légèrement enrobé.

- Au fait mec, y a Nadia qui m’a demandé de te dire d’enlever ta barbe. Elle a dit je cite ‘Prestige, dis à Eliezer de raser sa barbe. Il est vilain avec.’ Pour être honnête avec toi, je suis en parti d’accord avec elle. Tu t’es un peu trop laissé aller avec. Il faut tailler ca un tout peu, s’exclama le jeune homme.

- Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ? Je ne sais pas ce qu’elle a depuis un certain temps avec mais je n’en ai pas beaucoup, en tout cas pas assez, rétorqua Eliezer en la touchant.

- Comment ça pas assez ? Tu veux faire une coupe à la viking ou quoi ? questionna Prestige, légèrement intrigué.

- Yeah ! C’est exactement ça. Je vais encore la laisser pousser un tout petit peu, puis je vais raser sur les côtés. Ça va être cool, s’exclama le jeune homme.

Prestige mit sa main dans la poche de son blouson et sortit son téléphone portable. Il consulta ensuite l’heure qu’il faisait, puis le remit à sa place.

- Bientôt l’heure du départ, dit-il juste après.

- Tu tombes sur Paris, c’est ça ? questionna Eliezer.

- Yep. Je vais passer les trente prochains jours avec Laura. Cela fait déjà plus de deux ans que l’on prévoyait de faire ça, répondit le jeune homme.

- Hum. Je sens déjà les bailles sombres venir de très loin, rétorqua Damon en arborant un sourire vicieux.

Connaissant la personnalité de son ami, Eliezer savait que ce fameux mois de vacances qu’il était sur le point de prendre n’allait pas être de tout repos. Il s’agissait tout de même d’un mec fou qui passerait trente jours et trente nuits aux cotés d’une jeune femme tout aussi folle. Cela expliquait donc pourquoi il continuait de la taquiner en affichant son sourire sournois.

L’heure du départ arriva en un clin d’œil. Les deux compères se levèrent donc de leurs sièges et partirent récupérer la valise et le sac à dos de Prestige qui se trouvaient tous deux dans un coin de la pièce.

- Tu es certain de n’avoir rien oublié ? questionna Eliezer.

- Tu t’es pris pour ma mère ou quoi ? rétorqua son ami.

- Non, mais avec toi on ne sait jamais. Je te signale que la dernière fois tu as oublié ton permis de conduire dans la boite à gants de la voiture et c’est seulement après deux mois que tu t’es souvenu de l’endroit où tu avais foutu ça, déclara Steven.

- Cela remonte à très longtemps. Tu vas pas ramener ca sur le tapis, dit le jeune homme.

- Ok ! Tu dis que ça remonte à très longtemps ? Prenons alors un cas plus récent. La dernière fois que tu es allé faire des courses, tu as pris deux tubes de pates dentifrice.

- Oui et ?

- Tu l’as fait parce que tu avais oublié où tu avais rangé les deux précédents tubes que tu avais achetés…

- Ok, c’est bon ! J’ai compris ! s’exclama Prestige.

Pascal regarda de nouveau l’heure sur son téléphone. Il lui restait encore assez de temps devant lui pour effectuer une toute dernière vérification. Il ouvrit donc sa valise et son sac à dos et les parcourut. Cette fois-ci, il semblait vraiment n’avoir rien oublié. Tout étant en place, les deux quittèrent le domicile et sortirent de l’immeuble devant lequel la voiture d’Eliezer était stationnée. Ils pénètrent à l’intérieur du véhicule puis prirent la direction de la gare.

Prestige et Steven arrivèrent à la station de trains de Clermont-Ferrand aux alentours de 14h30. Cette dernière était bondée de monde, surement dû aux nombreux retards qui sévissaient depuis quelques jours.

- Je te parie que ton train sera également en retard, dit subitement Eliezer.

- Ce n’est plus quelque chose dont on devrait s’étonner. Ça arrive tellement souvent ces derniers temps. On peut remercier la SNCF pour son excellent travail, confirma son ami sur un ton sarcastique.

- Tu sais que tu aurais pu y aller en voiture, n’est-ce pas ? fit savoir le jeune homme barbu.

- Yep mais ca aurait pris beaucoup plus de temps et d’argent, rétorqua Prestige.

Le téléphone d’Eliezer sonna soudainement. Il le sortit alors de sa poche et regarda le nom de la personne qui l’appelait.

- Un appel de Nadia ! s’exclama-t-il, un peu étonné.

- Je suppose qu’elle appelle pour te demander encore une fois de te débarrasser de ta barbe, rétorqua Pascal.

- Très drôle !

- Oui, je sais.

Le jeune homme décrocha mais à cause du bruit, il dut s’éloigner un tout petit peu. Pendant ce temps, Pascal observait les tableaux indiquant les arrivées et les départs. Finalement, la voix de la providence retentit à travers les haut-parleurs de la gare et annonça à tous les voyageurs à destination de Paris que leur train était sur le point d’arriver et qu’ils étaient donc tous priés de se rendre sur le quai d’embarquement. Attrapant le manche de sa valise, le jeune homme se dirigea vers le lieu indiqué. Il entendit alors Eliezer derrière lui dire à Nadia qu’il devait raccrocher mais qu’il allait la rappeler plus tard. Ce dernier vint alors aux côtés de son ami.

- Je vois que c’est le moment d’embarquer, lui dit-il.

- Yep. Direction Paris, cette ville bondée de personnes de très mauvaises humeurs, répondit Prestige.

- En tout cas, tu salueras Laura de ma part, rétorqua Eliezer en arborant à nouveau son sourire sournois.

- Ok, je le ferai.

- Non, je pense que tu ne m’as pas bien compris. Salue Laura comme le faisaient les ancêtres, si tu vois ce que je veux dire, dit-il en mettant l’accent sur le mot ‘ancêtres.’

Pascal comprit immédiatement là où il voulait en venir, ce qui le fit un peu rire.

- Toi et ton histoire d’ancêtres là. Cela fait des années que tu me parles d’eux mais tu sais que je suis à la retraite. Donc, c’est pas maintenant que je les honorerai.

- On verra. Quelque chose me dit que ta soi-disant retraite ne dura pas très longtemps, déclara-t-il une toute dernière fois avant de dire au revoir à son frère.

Les deux hommes se séparèrent et Prestige monta finalement dans son train à destination de la capitale. Une fois confortablement installé, le jeune homme sortit son casque Bluetooth qu’il plaça sur sa tête après l’avoir connecté à son téléphone. Ecouter un peu de musique l’aiderait un peu à faire passer le temps. Il avait encore trois heures et demie avant d’arriver à destination. Les minutes passèrent et le dernier passager monta à bord. Il était désormais temps pour l’énorme appareil de se mettre en route.

Le jeune homme reprit son portable et alla dans sa messagerie. Il envoya par la suite un message à son amie Laura. ‘Le train vient de se mettre en route. Arrivée dans 3h30,’ était-il écrit. Elle lui répondit quelques instants plus tard en lui disant qu’elle serait présente à son arrivée. Prestige rangea son téléphone dans sa poche puis ferma ses yeux.

-----*-----

Le jeune homme s’était endormi à force de rester dans la même position sans rien faire. Il ne remarqua donc par que son train était sur le point d’arriver. Ce fut uniquement grâce à l’intervention d’une aimable passagère que Prestige sortit de son sommeil à temps. Il malaxa ses paupières quelques instants puis remercia la demoiselle pour son aide. Le jeune homme regarda l’heure sur son téléphone et se rendit compte qu’il lui restait moins d’une dizaine de minutes avant d’arriver à destination.

Pascal se leva de son siège et se dirigea vers les cabinets pour pouvoir s’y débarbouiller. A l’intérieur, il aspergea son visage avec de l’eau bien fraiche en prenant soin de ne pas mouiller son casque, puis se regarda dans le miroir un petit moment. Il revint à sa place quelques minutes puis tard et attendit que le train rentre en gare.

Lorsque le véhicule s’arrêta, tous les passagers se levèrent, récupérèrent leurs bagages pour ceux qui en avaient, puis sortirent du train. Prestige se faufilait à travers la foule à la recherche d’une jeune femme au teint claire. Après quelques minutes, il entendit la charmante voix d’une personne derrière lui qui prononçait son prénom. Il l’a reconnue immédiatement et se retourna. Il fit alors face à une demoiselle ayant le teint claire et mesurant plusieurs centimètres de plus que lui.

- Ca fait plusieurs minutes que je crie ton nom, dit-elle une fois à ses côtés.

- Désolé Laura ! Je ne t’avais pas entendue, répondit le jeune homme.

Malgré les airs de fille sage qu’elle se donnait, Laura Hélène était une véritable peste qui aimait faire chier son entourage. Toutefois, c’était sa façon d’être et rien ni personne ne pouvait la faire changer. Heureusement pour Prestige, ses phases d’arrivaient pas tout le temps, ce qui la rendait fréquentable la plupart du temps. Le petit moment durant lequel ils échangèrent un regard s’estompa et les deux prirent la direction de la sortie.

- Au fait, y a Eliezer qui te salue, dit soudainement Prestige pendant qu’ils marchaient.

- Oh, Damon ! Je me demande comment il va. Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé, rétorqua Hélène.

- Il va bien. Il a toujours ses problèmes avec toutes ses femmes et il s’est laissé pousser la barbe pour ressembler à un subtile mélange entre un terroriste et un hippie, dit Prestige.

- Wesh ! Eliezer avec la barbe. Ca fait trop bizarre dans ma tête lorsque j’essaie de l’imaginer.

- Mdr. Heureusement pour qu’il n’a pas fait les locks comme il le voulait. Je n’ose même pas imaginer à quoi il aurait ressemblé, rajouta-t-il.

Les jeunes gens sortirent de la gare et arrivèrent devant la voiture de Laura dans laquelle ils montèrent. Après plusieurs dizaines de minutes de route marquée pars des embouteillages, des jurons, et des personnes qui ne savaient pas conduire, le duo arriva finalement chez Hélène. Là, la jeune femme se gara et guida son ami dans son appartement de deux chambres.

- Voila ! Voila ! Bienvenu chez moi, s’exclama la demoiselle après avoir ouvert la porte.

- Charmant petit nid douillet que voici, déclara Pascal en pénétrant dans la demeure de Laura.

- Tu veux que je te serve quelque chose à boire ? proposa la jeune femme.

- Non merci. Je n’ai pas soif, refusa gentiment Prestige.

La propriétaire des lieux fit une visite guidée au jeune homme puis ce dernier déposa ses affaires dans sa chambre. Il demanda ensuite à Laura s’il pouvait se reposer, prétextant ne pas avoir assez dormi la nuit précédente. Elle le laissa donc seul et Prestige s’écroula sur son lit.

A suivre !!!

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