14. Ça ne tenait qu'à un cheveux.

4 minutes de lecture

 Eva tremblait légèrement. L'antidote qu'on lui avait injecté quelques heures plutôt semblait avoir fait son effet. Sa fièvre était partie, ses coups de chaleurs également, seuls persistaient encore ces tremblements, même s'ils se faisait moins intenses.

Elle avança sans bruit en direction de l'entrée de la station. Un peu plus loin derrière elle, l'homme et sa fille ne bougeaient pas. Il regardait aux alentours tout en entourant la petite de ses bras comme pour la protéger de la moindre intrusion. La brune passa l'encadrement de la porte, l'intérieur était sombre. Tout ce qu'elle pouvait entendre était le son d'un rire malsain s'élever dans l'air. A peine avait-elle fait un pas dans la supérette qu'elle remarqua de suite le sol tapissé d'objets en tous genres et de morceaux de verre provenant des vitres brisées depuis longtemps. Elle inspira discrètement, comme pour s'armer de courage. Allait-elle vraiment s'aventurer à l'aveugle dans cet endroit. Le moindre bruit pouvait indiquer à la créature sa présence, elle n'avait pas intérêt à mettre le pied n'importe où.

Elle fini par s'engouffrer dans le noir de la boutique, arme brandie, prête à s'abattre sur la moindre chose qui semblerait vouloir attaquer. Des rires résonnaient dans toute la boutique, la brune s'efforça de repérer l'auteur de ceux-ci tout en restant baissée. Comme tous magasins de petites stations service, l'endroit ne devait pas être bien grand. Elle avait fini par enfin détecter la silhouette d'un homme, dos à elle. Elle pu percevoir ses épaules secouées par son propre rire. L'idée était donc simple, arriver à son niveau et le tuer sans prévenir.

Elle avança, pas à pas, lentement, comme si elle marchait sur un fil invisible qu'elle devait absolument suivre pour ne pas se rater. Elle posa le pied, un bruit de froissement sur le sol trahit sa présence ; elle avait marché sur ce qui lui paraissait être un sachet de chips. « Merde ! » pensa-t-elle sans plus bouger. Sans attendre, celui qui se tenait devant elle se retourna et hurla.

-Merde ! Lâcha-t-elle face à l'évidence de s'être faite remarquée.

La créature se jeta sur elle, elle abattit sa lame à l'aveugle devant elle. Raté. L'homme se projeta sur elle en furie, la propulsant sur le sol où elle tomba avec fracas dans une symphonie de bruits qui indiquait qu'ils était tombés sur un un présentoir qui les avait suivit dans leur chute. Le coup qu'elle venait de se prendre dans le milieu du dos avec violence contre l'étagère lui coupa la respiration momentanément. Le Fou qui l'avait bousculait s'était déjà relevé et se jeta à nouveau sur sa proie, la rouant de coups. Elle avait fini par reprendre son souffle, mais la créature s'était décidée à ce moment la de l'étrangler. Lorsque ses doigts se serrèrent sur la nuque d'Eva, il se mit à rire, satisfait par la sensation d'avoir entre les mains un nouveau jouet qui s'était lui-même présenter à lui. Dans la panique, n'y voyant toujours rien, Eva cherchait à tâtons une prise quelconque sur lui pour le dégager d'elle. Elle fini par agripper les cheveux de l'homme sur lesquels elle tirait de toutes se forces, rien ni faisait. Elle avait repérer, dans sa recherche, l'étagère métallique qui servait de rayon qui se tenait juste à côté d'eux. Dans un élan de survie, la brune empoigna un peu plus les courts cheveux de l'individu avant de faire s'abattre son crâne contre un coin de l'étagère. Il desserra légèrement sa prise, indiquant qu'il avait été quelque peu sonné par son geste. Voyant là une opportunité de se défaire de lui, elle réitéra son geste une fois, deux fois. C'est après la quatrième fois que son crâne heurtait le rebord de l'étagère qu'il lâcha prise. Eva glissa sur le sol à reculons et lui assena un coup de pied en pleine poitrine pour le faire tomber en arrière.

Tout en reculant sur le sol, elle cherchait sa machette qu'elle avait relâchée dans l'action. Elle avait du l'envoyer derrière elle en tombant. Elle avait entendu l'homme se relever, celui-ci était à présent à quatre pattes et la cherchait elle sans trop de mal au vue de sa respiration qui se faisait sans rythme régulier. Elle continuait se laisser glisser sur le sol tandis que lui s'approcha d'elle. Sans en comprendre la raison, Eva entendit le fracas du rayon d'étagères métalliques sur le sol. Le présentoir qui venait de tomber avait coincé miraculeusement les jambes du Fou qui se trouvait pratiquement devant la jeune femme. Celle-ci mit enfin la main sur sa machette et d'un coup net, frappa l'homme en pleins crâne. Ses hurlement cessèrent instantanément, elle l'avait eut.

La lumière d'une lampe torche l'éclaira soudain en plein visage. Lorsque ses yeux furent enfin habitués à la source de lumière, elle reconnu le père de la petite qui tenait la lampe.

-C'est fou ce qu'on peut trouver dans les voitures abandonnées, lança-t-il avec le sourire.

Eva profita de la lumière pour jeter un œil à la scène qui se tenait devant elle. Elle était au sol, et comme elle l'avait deviné, elle pu voir un des rayons renversés sur les jambes de l'homme qui avait sa lame plantée au sommet de sa tête. Elle leva la tête, stupéfaite.

-C'est vous qui avez…

Elle pointa du doigt l'étagère renversée.

-Vous en avez fait du bruit, je vous ai connu plus discrète, sourit-il. Y avait plus qu'à espérer que vous ne soyez pas dessous lorsque je l'ai renversé, dit-il une pointe de culpabilité dans la voix.

Eva rit nerveusement, ne sachant pas quoi penser de cet homme qui était arrivé à temps.

-Merci, finit-elle par dire, soulagée.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire JooLau95 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0