Le lendemain matin, la petite troupe s'était réunie devant la grande porte de la cité, prête au départ. Ils avaient laissés beaucoup de provisions à la louve, prévoyant de chasser sur la route, ainsi, elle n'aurait pas à sortir d'ici quelques jours.
A la place, ils avaient remplis leurs poches de pièces d'or et d'autres objets de valeur. Marla avait dit au revoir à Avely et faisait, à présent, de même au renard filou qu'elle avait prit dans ses bras.

-Nous irons aussi vite que possible, ne t'en fais pas. La rassura Alaric en lui caressant doucement le dos et sa queue si douce, faisant attention à l'épée qu'elle avait attachée à son flanc. Ils avaient prévus, avec Avely, de lui envoyer une troupe de soldats de la ville la plus proche avec des vivres et du matériel. Ils verraient ensuite à leur retour concernant l'avenir de la cité.

-Fais bien attention à toi, je ne veux pas qu'il t'arrive quoique ce soit, ta sœur a besoin de toi. Lui dit elle en l'enlaçant, prenant une profonde inspiration pour s’imprégner au maximum de l'odeur de son compagnon.

-Arrête de te soucier de moi et pense plus à toi et à notre petit. Tu vas finir par te rider à force de t'inquiéter pour moi.

-C'est vrai que tu fais tout pour t'attirer des ennuis.

-C'est même pas vrai ça ! -Dois-je te rappeler un certain incendie de forêt et un autre de zombies ? Ils se mirent à rire, à l'évocation des quelques événements de leur petite aventure. Marla se pencha pour l'embrasser et en réponse, le renard filou lui donna un petit coup de langue sur le museau, la faisant grimacer de dégoût.

-Tu n'es vraiment... Elle ne parvint pas à terminer sa phrase, tellement elle fondait devant ses beaux yeux verts. Elle préféra enfouir son museau dans son cou, frottant son visage dans sa fourrure duveteuse.

-Bon ! Il selait temps de s'en aller ! Intervint alors Avely qui avait déjà franchis la porte avec ses hommes ainsi que les autres animalis survivants.

Marla dû se résigner à le lâcher, ce geste lui fendit le cœur mais elle se disait que ce serait pour mieux le revoir. Devant son air triste, il lui vola un nouveau baiser baveux et lui caressa une dernière fois la main avant de la lâcher. Le renard ramassa son bouclier et sa lance, puis marcha à reculons, gardant autant que possible le contact visuel avec Marla. Après de longues minutes, ils ne furent que des silhouettes au loin. Rapidement, le silence tomba sur toute la cité. Elle se sentait si seule et petite dans une si grande ville.

-Bon... je crois que j'ai du travail à faire. Fit elle tout haut, pour se rassurer en entendant une voix même si elle venait d'elle. Mais cela eut l'effet inverse car ses paroles se réverbérèrent sur les bâtiments et répétant ses mots des dizaines de fois.

-Au final, se disait elle, je crois qu'Avely avait raison. Il faudrait des gens ici, au cas où je ne pourrais jamais quitter cet endroit. Au moment de faire demi-tour, elle découvrit le tatouage violet remarquant son bras luire un instant avant de cesser.

Puis, les immenses portes de la cité se mirent en branle pour se refermer dans un bruit sourd et sinistres, comme la porte d'une prison. Elle finit par retourner dans le petit château qu'Avely avait désigné comme domicile de Marla et ne s'y trouva pourtant pas à sa place. Encore trop grand, elle décida de se rabattre sur une petite maison de torchis aux pieds du château. Elle semblait bien solide et aux couleurs vives, tranchant avec les maisons plus modestes des quartiers proches des murs. Il faudra qu'elle voit tout de même avec Alaric, mais la maison lui plaisait.
Au final, très fatiguée, elle s'endormit dans le grand lit de l'une des chambres de la maison.
Chaque jours elle se sentait de plus en plus fatiguée et avec parfois des nausées la saisissaient. Elle tachait tout de même de se rendre, chaque jours, sur les murs de la cité pour voir si elle apercevait Alaric , revenant avec sa sœur et son neveu... Et qui seraient alors sa belle-sœur et son neveu à elle, se rendait elle compte avec effarement.

Pendant quelques jours elle passa son temps à paniquer sur la réaction de cette belle-sœur, dont elle ignorait même le nom, si elle apprenait qu'elle était humaine.
Pendant les autres, elle craignait pour Ignis qui, elle le sentait, grandissait dans son ventre.
Elle allait bientôt devenir mère. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'elle avait été changée en Animalis, pourtant il lui semblait que cela faisait une éternité qu'elle n'était plus humaine, à moins que ce n'était rien de plus qu'un rêve ? Dans tous les cas elle n'en revenait toujours pas et se rendit même compte qu'elle mettait ses mains sur son ventre comme pour ressentir la vie qui grandissait petit à petit en elle. Après plusieurs jours, elle fut surprise de voir arriver une petite troupe de nains accompagnés d'hommes et de femmes animalis accompagnés pour certains par des enfants. Se précipitant pour leur ouvrir, ne sachant trop quoi faire, elle ne vit pas le tatouage s'allumer une nouvelle fois et tandis que les portes s'ouvraient à son approche. Se dressant derrière les portes au moment où elles s'ouvraient, ainsi que grâce à la lumière du Soleil qui la baignaient, lui créant une aura grâce aux rayons se reflétant sur sa fourrure. Tous les animalis et nains furent éberlués par la louve. Se remettant de leur surprise, ils reprirent leur route, venant s'adresser à Marla qui les invita à entrer et les aida à s'installer. Après un mois, Marla, dont le ventre avait beaucoup enflé, découvrit un nouveau convoi, cette fois composé exclusivement d'animalis. A leur tête se trouvait un renard. Ne sachant si c'était Alaric, son cœur explosa de joie au moment où le vent tourna, lui apportant son odeur. Ils finirent par arriver aux pieds des portes pendant leur ouverture. Elles furent à peine entre baillées que Marla se précipita dans les bras d'Alaric, le serrant de toutes ses forces dans ses bras, des larmes coulant sur son museau.

-Ce... serait idiot que je... meurs d'étouffement maintenant, Marla. Parvint-il à lui dire en lui renvoyant son étreinte. Elle finit par le lâcher, le regardant avec ses yeux embués.

De son côté, il découvrit l'état dans lequel se trouvait sa compagne, leur enfant étant à mi-chemin. Ravit, il se baissa et embrassa tendrement le ventre pelucheux de la jeune femme.

-Salut toi, je suis ton papa et suis de retour. Il embrassa une nouvelle fois sa douce avant de se tourner vers une renarde portant une boucle d'oreille identique à celle d'Alaric et un collier noir autour de son cou, les regardants avec désapprobation. Un jeune enfant s'accrochait à sa jambe, effrayé par la dame loup.

-Marla, voici ma sœur, Alice et son fils Hildéric. Je vous présente Marla. Leur dit il.

-Mon frère qui finit avec une louve et qui la met en cloque, j'aurais vraiment tout vu. Au moins ce n'est pas une humaine. Lâcha t'elle en revenant de son choc. Marla, surprise, se tourna vers Alaric mal à l'aise.

-Désolé... elle n'aime pas tellement les loups.

-T'en fais pas je crois qu'elle la remarqué. Elle s'avança face à Marla dans un air de défi.

-Ne t'avise même pas de le tromper ou ça finira mal. Grogna-t'elle en faisant face à la louve malgré la différence de taille entre les deux.

-Heu... oui... bien sur... mais... heum... en attendant entrez. Bafouilla Marla, ne sachant trop comment réagir, qui s'écarta pour les laisser passer. Alaric se glissa auprès de Marla, lui prenant la main et lui chuchotant doucement à l'oreille.

-Désolé, elle peut se montrer froide quand elle s'y met. En attendant je veux savoir si tu lui as trouvé un nom. Il glissa alors son autre main sur le ventre de la louve qui sentit ses poils se hérisser de satisfaction en sentant Alaric auprès d'elle.

-Pas encore, j'attendais justement ton retour pour ça. Mais j'ai aussi hâte de te montrer notre maison. Mais, quand on sera seuls, faudra que tu m'explique pourquoi vous détestez les loups. Surtout si je dois la supporter. Elle posa sa tête sur le crâne du renard, gêné, puis elle l'emmena dans leur nouvelle demeure.