2

10 minutes de lecture

Finalement, je vaisle laisser en second ça sera plus simple pour la suite. 

J'espère que ça sera pas trop brouillon. Je commence à installer des intrigue pour le second tome. 

Galannys- Elvonne

Trysol-Nalet

Adaman---( une gridienne)

Shaeln-Suan

Il n'y aura pas que de la romance MM. Et t'inquiéte j'oublie pas que c'est un roman d'aventure . XD

________________________________________________________________


Les plus jeunes étaient blotti les uns contre les autres dans le dos d’Adaman qui retenait sur ses genoux Trsyol encore endormi. Elle bougeait par intermittence, ouvrait les yeux pour les refermer des seconde plus tard. Sa jambe tressaillait parfois. De grosses gouttes de sueur perlaient sur son front essuyé par Adaman. Les boucles brunes de ce dernier embrassaient le corps de la rouquine comme cherchant à la protéger. C’était difficile à savoir si elle résisterait à sa blessure et quand viendrait le moment où la douleur la ferait hurler.

Shealn envoya encore un regard vers Galannys qui observait les horizons. Plusieurs fois, il jura en voyant les mèches blondes s’agiter. Bientôt, il faudra rejoindre la forêt, mettre de la boue sur leur visage et s’y cacher. Tout pouvait être un danger pour eux. Ils étaient bien trop exposer. Et Shealn se demandait quand une nouvelle tragédie viendrait frappé. Il revit la transformation de Suan. Ce moment où ils se collaient tous les unes aux autres à cause du vent qui soufflait sur leurs vêtements trempés. Les veines de Suan avaient noirci et il avait commencé à agité la tête comme un chien, voulant extirper une paille de son oreille. Un cri sur aïgu avait fait sursauter tout le monde, suivi de ce son caverneux. Quand les os de Suan avaient craqué et que son corps avait commencé à se disloquer pour se refaçonner en une monstruosité, une bonne partie des garçons avaient fuis. Les autres avaient finit dans les vapes. Shaeln s’était paralysé et n’avait pas pu lâcher son regard de Suan. Comment un garçon si fin, si petit, si fragile vu de l’extérieur pouvait être habiter par une telle créature ? Il n’en revenait toujours pas. Tout comme il avait du mal à se retirer de la tête, ce corps maigre, mais à l’évidence musclé que le jeune homme avait réinvestie des minutes plus tard. Cette nudité avait eut le même effet que la nuit où il avait humé son odeur et l’avait trouvé à son goût.

Adaman haussa à nouveau les sourcils. Il redirigea ses yeux pâles vers la forêt avec cette expression soucieuse qui ne prédisait rien de bon. Elvonne, lui, gardait les yeux rivés sur un renfoncement dans la montagne.

— C’est quoi ce truc qui brille là-bas ? lança Galannys en fourrant ses doigts dans ses cheveux courts.

Shaeln n’avait jamais vu un homme avec une coiffure pareille et cela ne lui déplaisait pas. Ce devait être bien moins lourd que toutes les tresses qu’il portait depuis toujours.

Tout le monde tourna la tête vers la forêt. Précisément, vers un tas de pierre qui jadis avait été une ruine.

— On dirait… commença un des garçons, coupé net dans sa phrase.

— Nalet ! s’exclama Elvonne en décrispant sa main de la tunique du blond.

Les courbes d’une créature se formèrentdans l’ombres des grands arbres. Elle se découpait entre les troncs, avançait à une certaine vitesse dans leur direction. Plus elle approchait, plus Shealn appercevait en elle, les traits d’une femme.

— C’est quoi, Nalet ? s’inquiéta Adaman en retenant Trysol.

Elle remuait plus fort et ses yeux papillonnèrent. Tout le monde redoutait son réveil et la possible douleur qui ramènerait le Hàng Xiè jusqu’ici.

— Elle est venue me chercher. J’en étais sûr. Mes parents ont du la supplier. Nalet se met toujours en danger pour nous, répondit Elvonne en faisant un pas en avant. Plus jamais je ne sortirais des souterrains. Mon peuple a raison, votre royaume est aussi mourant que le notre. Si ce n’est plus.

Un grydien, songea enfin Shaeln. Bien sûr. Il a se même visage que papa avait. Comment suis-je passé à côté ?

Elvonne agita sa main vers elle. La dénommée Nalet ne semblait pas le voir, préoccupée par tout autre chose.

Shealn fixa intensément la créature brillante, décuplant le pouvoir de sa vue et déclenchant ainsi une vibration désagréable dans ses oreilles. Comme à chaque fois qu’il les utilisait. Selon sa sœur c’est parce qu’ils n’étaient pas de sang pur. Mais qu’en savait-elle ?

D’après l’expression de panique sur le visage de Nalet, elle devait s’inquiéter ou alors quelque chose l’effrayait. Dans les deux cas, rien ne présageait du bon. Elle avait une peau étrangement lisse comme les statues de pierre que façonnait sa mère dans la grotte. Shaeln continua de regarder Nalet et remarqua ses yeux. Ils étaient aveugles puis l’instant suivant un bleu tempétueux inonda ses prunelles, offrant à la jeune fille une étincelle de vie.

Ce n’est qu’au cri de Trysol que la créature de lumière leva la tête vers eux. C’était comme si depuis le début son corps se dirigeait seul. Son regard ramené à la vie se posa d’instinct sur la blesser et tout son visage se mua en de l’apaisement. Elle paraissait rassurée. Shealn aurait juré que cette Nalet connaissait Trysol sans pouvoir l’expliquer et en se tournant vers Elvonne, il comprit que c’était impossible.

Adaman retenait maladroitement la rouquine. Elle se tortillait comme un asticot. Galannys secoua la tête et l’attrapa par en-dessous des bras pour venir la plaquer contre lui. Il s’assit derrière elle et enroula ses bras autour d’elle. Il la maintint serrer tandis qu’Adaman passer un tissu humide sur son visage et dans son cou. Trysol hurlait. Ses yeux crachaient des flammes. Tout le monde s’était relevé et s’était éloignés d’elle en fixant le palais comme si un monstre allait en sortir.

Shaeln observa la scène sans chercher à leur venir en aide. Il n’y avait pas grand-chose à faire que regarder et attendre qu’elle se rendorme. Il avait bien dans l’idée de lui en collait une dans le museau, mais Adaman ne l’accepterait pas. Shaeln n’avait pas envie de se mettre qui que se soit à dos. Il n’avait plus de sœur, plus personne. S’il voulait survivre, ce groupe serait ça seule chance de peut-être goûter à autre chose que la captivité. Il sentait que la rébellion c’était Trysol et Analoum. Il désirait savoir à quoi ressemblait une vie sereine auprès d’une personne aimée et sans la peur de se faire violer au détour d’un chemin. Ici, il avait la possibilité de changer le cours de la vie de chaque homme.

— Nalet ! Je suis là. S’il te plait, ramène-moi chez moi !

Elvonne couru vers la créature plus fille que femme. Elle lui passa devant comme si elle ne l’avait pas vue et se jeta contre Trysol ou pour être plus exact sur sa jambe. Galannys se figea, les yeux ronds pareils à ceux d’une biche devant un danger. Il préféra se faire oublier et serra plus fort Trysol qui cherchait à lui cogner la tête pour qu’il la lâche. La souffrance rendait son visage plus laid que jamais et en sentant Nalet toucher sa blessure, la rouquine retroussa ses lèvres sur ses crocs. Shaeln n’en avait jamais vu de si long. Si Galannys ne la tenait pas si fort , elle aurait pu lui ouvrir la gorge d’une seule morsure.

Trysol, laisse-moi voir. Laisse-moi te soigner. Cela fait si longtemps que je te rêve et tu es enfin là. Je savais qu’un jour nous serions amenée à nous retrouver. Mon amour.

Personne ne ratait une miette de ce que nalet venait de dire, pas même les garçons dix mètres plus loin.

Adaman arqua un sourcil incrédule.

— Vous êtes qui ? D’où connaissez-vous Trysol ?

— De mes rêves Adaman ou peut-être des siens. Depuis le jour où je suis née, je la vois. Elle partout dans ma tête. Combien de fois, ai-je voulu quitter mon rôle de déesses des ténèbres pour la trouver. Mais il y a tellement de gens qui compte sur moi. Je n’ai pas pu les laisser. C’est la providence ! s’exclama-t-elle. J’ai une vision quand je te cherchais, Elvonne. J’ai vu sa jambe. Je devais la trouver.

Elvonne hocha la tête, comme si ce qu’elle venait de sortir était tout à fait naturelle. Devant l’incompréhension général, il haussa les épaules et expliqua qu’elle était un être de pierre et que tout ceux de son espèce rêvée de leur âme sœur des le premier jour de leur naissance.

— Trysol, hein ? Elle n’a pas l’air commode, la prévint-il.

— Elle a souffert. Tu ne comprendrais pas. Tu es né chez nous, ici c’est différent. Je suis ravie que tu es vue ce que nous t’avions dit. J’espère que ça te servira d’exemple. Ta curiosité a bien failli te tuer.

Elvonne baissa la tête, à la fois honteux et d’accord avec ce que disait Nalet. Il se colla à nouveau à Galannys.

— Il vient avec moi. Je lui ai promis.

Nalet lui jeta un coup d’œil réprobateur tandis qu’elle planta ses doigts sur la brûlure de Trysol. Etonnement la rouquine ne cria pas comme tous redoutait. Elle fixa la jeune fille, les sourcils froncés et observa la blessure se lisser. La douleur ne paraissait plus sur son visage, mais la perplexité prit le pas.

— Tu es quoi ? D’où vient cette lumière ? Pourquoi parcourt-elle ta peau comme ça ?

Trysol se déraidit. Galannys se détacha d’elle et se posta à nouveau devant Elvonne. Il le protégeait clairement ou bien cherchait-il à se faire bien voir de la nouvelle arrivante.

Une étrange lumière bleutée dansait sous la peau de Nalet et hérissait des cristaux qui reprenaient une forme lisse une fois la clarté disparue.

Shaeln n’arrivait pas à décrocher les yeux de cette fille. Elle avait le corps d’une enfant, mais ne semblait pas en être une pour autant. Une déesse ? Et ce n’était pas la seule de son espèces…

Dans l’hésitation de savoir ce qu’elle était, Shealn tendis le bras et vint toucher ses cheveux frisés du bout des doigts. Une dizaine de paires d’yeux se braquèrent sur lui. C’était très bizarre, il en avait conscience, mais Nalet lui semblait si différente de tout ce qu’il avait vu et en même temps elle ressemblait aux statues que sa mère créait.

Les frisettes étaient souples et rigides à la fois. Si elle les secouait, elles bougeraient mais claqueraient entre elles comme des cailloux ricochant les uns sur les autres.

Trysol n’eut pour réponse que le silence et Shaeln reçut une tape sur les doigts de la part de Nalet.

— On ne touche pas une femme comme ça, surtout quand on ne la connait pas. Malpolie.

Shaeln se frotta la main.

— Désolé. C’était pour… vous êtes dure comme de la roche.

— Je ne vois pas ce qui est surprenant. Je suis une créature de roche, créée par un mélange de larme et pierre.

— De larmes ?

— Elle hocha la tête. Les larmes de notre père et la pierre de la montagne, notre mère, expliqua-t-elle.

— Pardon, de vous couper dans votre échange, mais la chevelure s’agite vraiment beaucoup. Si on reste ici, on va finir par se faire tuer, intervint un des garçons plus loin.

Tout le monde redressa la tête vers les guirlandes de cheveux. Certains avaient recommencé à serpenter. Shaeln se détourna des explications de Nalet et plongea les mains dans une flaque de boues. Il s’en enduit le corps et le visage. Il voile aurait était mieux, mais plus personne n’en avait.

— Nalet, ouvre-nous un passage. C’est une question de vie ou de mort pour nous, demanda Elvonne.

— Pour les cacher, mais ta tribu n’acceptera pas des lianissiens dans leur cité. Tu sais pourquoi, pas besoin de te faire un dessin.

— Il y a encore du monde dans le palais, commenta Trysol.

— Je sais. Tu me l’a montré. Analoum, Suan et Tartanne y sont encore.

— Comment tu sais ça ?

— Certaines de tes pensées sont envoyées dans ma tête.

L’œil gauche de Trysol tiqueta nerveusement. Shaeln se douta bien que la rouquine appréciait que moyennement cette révélation.

— Comme si un Hàng Xiè n’était pas suffisant, marmonna-t-elle.

— Nalet. Je suis sérieux. Il faut ouvrir un passage, supplia Elvonne.

Un son fouetté retentit comme pour souligner le danger. Les mèches s’affolèrent derrière eux. Tout le monde se rua sur les flaques de boue et se tartina le visage.

— Une cachette le temps que les trois autres reviennent, après je ne pourrais rien faire d’autre que les éloigner de cette zone-là.

— Ne peux-tu pas les incorporer à un clan ? Le tiens ? Les reptiliens sont bons.

— Elvonne, as-tu prévenue ton ami qu’il deviendra ton esclave une fois que tu l’auras ramené chez toi ? Est-ce que ces jeunes gens ont envie d’une vie de servitude comme tous le lianissiens qui se sont réfugiés dans les souterrains ?

Galannys se tourna vers Elvonne avec un air renfrogné.

— C’est ça une meilleure vie pour toi ? grogna-t-il.

— Je suis affiliée à la famille royale de mon clan. Tu ne pourras pas trouver meilleure vie. Je prendrais soin de toi. J’ai toujours pris soin de mes…

— Esclave ? l’aida le blond. J’ai une tête à servir ? On dirait qu’on s’est mal compris. Ta déesse a raison. On va se cacher, attendre le changement et s’éloigner de la zone.

— Tu ne comprends pas. Il n’y a rien à attendre ici, se défendit Elvonne.

— Détrompe-toi. Y’a tout à attendre. Tu crois qu’on aurait pu sortir sans Trysol, Analoum et Suan ? Si ça ne prouve pas que tout peut changer alors autant tous crever.

Galannys s’éloigna d’Elvonne qui tenta de le rattraper. Le blond le repoussa si vivement que le garçon s’écroula de tout son long par terre. Son visage se décomposa et des larmes commencèrent à couler sur son visage. Que voyait-il en Galannys ? depuis combien de temps étaient-ils enfermés ? C’étaient-ils soutenu à l’intérieur ?

Shealn n’était resté qu’une journée, même pas.

Nalet lança un regard cruel vers le blond. Ce dernier eut un mouvement d’hésitation avant de se planter à droite d’Adaman et Trysol. Une once de honte colora le fond de son regard, mais la trahison était trop forte. Il était clair que tout le monde avait eu sa part d’horreur.

— Suivez-moi, commanda Nalet, la main dans celle d’Elvonne.

Le garçon essuyait ses larmes, la tête baissée. On aurait dit qu’on lui avait pris un morceau de son cœur. Pourquoi ce chagrin si apparent ? Qu’avait-il perdu pour réagir si vivement à l’action de Galannys ?

— Regroupez-vous, signala la déesse de pierre avant de signer la terre.

Celle-ci se creusa et forma des escaliers où tout le monde descendit sans un mot.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire NM .L ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0