Chapitre 14

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J'ai tout donné pour faire un truc correct. Peut-être que ça va encore manqué d'émotion. Mais j'ai besoin que l'histoire se poursuive. 

J'aurai tout le temps de revenir sur l'aspect émotionnel. C'est pas comme si j'allais le publier l'année prochaine...

******************


— Faut qu’on y retourne maintenant, lança Analoum vers Suan. Du renfort ne sera pas refuser.

Elle passa son regard d’un garçon à un autre comprenant que personne ne retournerait dans le palais. Les têtes se baissaient les unes après les autres, même Shealn et Galannys, qui semblait taillés pour le combat et prêt à défendre le petit groupe la fuirent du regard. Si elle était revenue quelques jours en arrière, elle les aurait traité larve, mais elle savait trop bien ce qui l’attendait là-haut. Analoum ne pouvait cependant pas se résoudre à partir avec les garçons sous le bras et rebrousser chemin jusqu’au campement avec la certitude que rien ne changerait.

— Personne ? insista-t-elle.

Tartanne et Suan étaient préparé à y retourner. Xin-Shen aussi si elle avait vu juste sur le comportement de Suan, de biais tourné en avant et la main tendue vers le palais.

Analoum secoua la tête de résignation.

— Pas d’problème. Faite attention à vous.

Elle enroula un bras autour du coup d’Adaman et colla son front contre le siens, plongeant ses yeux rose dans ceux de son frère, plus clair.

— Je te confie Trysol. S’il m’arrive quoi que se soit, elle saura te protéger et te ramener à nos sœurs.

Elle caressa sa joue avec la tendresse qu’ont les grandes sœurs aimantes.

— Ne laisse personne te toucher si tu ne veux pas l’être. D’accord ?

Adaman prit un air affecté. Il hocha la tête avec un demi sourire, pour lui faire plaisir. Il n’en pensait pas moins. Elle le savait. Elle avait toujours su lire dans les pensées silencieuses de ses frères et ses sœurs. Si elle mourait, ce qui était très probable, elle ne pourrait plus le protéger, ni lui ni personne. Ce monde tomberait, et peut-être qu’elle donnait trop d’espoir à sa quête. N’était-ce pas l’égo qui l’avait mené jusqu’ici ? Elle ne le savait plus vraiment, perdu dans le présent et tous ce qui l’incombait dorénavant.

— Attendez ! lança un un adolescent maigrelet.

Il se tenait derrière Galannys, la main accroché à sa tunique. Il ressemblait à Shaeln plus qu’à aucun autre et peut-être au grand blond. Ses veines étaient à peine perceptible d’une finesse qu’on n’apercevait seulement des filament bleuté.

— Qu’est-c’tu veux l’mioche ? T’veux v’nir avec nous ?

Il secoua la tête vivement se collant un peu plus au blond qui arqua un sourcil comme pour dire : « plutôt servir la femme plutôt que de mourir ».

— Avant que vous partiez, je pense qu’il important que vous sachiez.

Il chercha les regard des autres garçons. Ils hochèrent la tête dans leur pensée ou les yeux fixés sur la respiration des mèches encore bien humides.

Il chercha l’approbation de Galannys qui haussa les épaules.

— Ne me regarde pas. Si tu crois que ça leur servira à quoi-que-se-soit, j’t’en prie, explique leur. Moi, j’en n’ai rien à saucer.

Sa voix chantante n’allait pas du tout avec le ton qu’il employait ou sa verbe. Analoum roula les yeux au ciel.

— Ouais, bon ! On va pas coucher là. C’quoi qu’tu veux dire ?

Il s’avança d’un pas. Sa joue effleura le biceps de Galannys. Il y avait quelque chose entre ses deux-là. Ils se connaissaient de quelque part ou ils s’étaient promis un truc. Analoum n’arrivait pas à saisir le lien tissé et elle s’en fichait pas mal.

— Quand nous étions dans les geôles une femme venait nous parler. Souvent, elle pleurait. On ne savait pas vraiment ce qu’elle ressentait. Parce qu’elle criait aussi en accusant le coup.

— Gerbe tes informations, gamin. On va pas y passer la nuit. Fais court ! s’emporta la brune en lança une œillade vers Trysol.

La rouquine venait de remuer. C’était bon signe, même si quand elle se réveillerait elle douillerait encore.

— Elle nous a raconté l’histoire derrière nos enlèvement et les cheveux.

— Bin, accouche !

— Jim, c’est son nom, enchaina Galannys en remettant le gamin derrière lui. La princesse Jim. Elle nous raconté que sa sœur après avoir du épouser leur beau-père a fui, comme elle prévoyait de le faire depuis le jour où elles étaient arrivé sur le royaume des lianes. Elle avait accepté de suivre sa mère pour rencontrer une sorcière de chez nous. Mais le fait que le roi les avaient trouvé avant à fait qu’elle a du jouer d’ingéniosité. En gros, après l’avoir tuer, elle a courru vers chez cette sorcière qui vivait encore semble-t-il et lui a demander une formule pour sauver un homme de sa solitude et sa malédiction. Tenez-vous prêt. Meave voulait sauver Füjin. Me demandait pas comment elle la rencontrer. Jim parlait tellement qu’on attrapait les infos au vol.

— En gros ?

— En gros, la sorcière lui a donner une formule que Meave a mal récité et elle s’est transformée en ce que tu vois partout. C’est elle le monstre. Jim a retrouvé la sorcière, la forcer à désensorceler sa sœur. Résulta des cours la vieille est morte en laisse une « saloprie de note » à l’intention de Jim. Elle ne pouvait rien faire, mais peut-être que le baiser d’un homme pourrait la libérée. Une légende qu’elle tenait du monde d’en-bas.

Analoum fixa Galannys d’un air dubitatif, puis lâcha un rire.

— C’quoi ces conneries ? T’veux dire que c’est à cause d’une conne qui ne sait pas lire que le royaume est dans cette état ? Que parce qu’une vieillarde pas fichue d’inverser la magie de sa propre formule à rendu l’âme avec comme consigne : le baiser d’un homme ? Pourquoi un homme, d’ailleurs ? Vous vous payez ma tête ? gronda-t-elle. V’croyez qu’c’est le moment !

L’expression mauvais sur son visage ne laissait présager rien de bon. Les enfants se recroquevillaient un peu plus, mais pas Galannys qui esquissa un sourire vite défait.

— Tu crois qu’on a que ça à faire de raconter des inepties pareilles. Elvonne est bien sympas de vous l’avoir confié et moi aussi. Au moins, vous serez à quoi vous attendre une fois là-dedans. Si le hasard fait que vous tombiez sur cette Jim, mon conseil pour vous : amadouez-là. Ce n’est pas les hommes du monde entier qui lui faut pour sauver sa sœur, c’est Füjin. J’ai eu le temps d’y penser dans les geôles. Si c’est à lui que Meave pensait quand elle a lu la formule alors y’a que lui qui peut la sauver.

— C’est quoi l’histoire ? Aller chercher Füjin pour que notre calvaire s’arrête ?

— Si vous mourrez pas avant, ajouta Galannys.

— Salvatoum ! C’est n’importe quoi.

Elle passa une main dans ses cheveux encore ruisselant.

— Si c’est bien vrai, nous avons deux options devant nous, intervint Suan. Soit nous trouvons Meave et nous la tuons. Soit nous trouvons Jim et lui proposons un marcher. Dans les deux cas, nous pourrions y laisser la vie. Tartanne m’a dit qu’il y avait des femmes mécaniques là-haut.

— J’y crois pas.

Elle se sentait déjà épuisée. Tout était devenu trop compliquait et le poids sur ses épaules commençait à peser lourd. Avait-elle envie de faire tout ça pour son frère ? pour elle-même ? C’était déjà un miracle qu’ils soient entrés puis sorti sans trop de séquelle.

— Ma question est ; est-ce qu’il y a que des femmes mécaniques entre ses murs ?

Suan vrilla le regard vers le vide. Xin-Shen lui parlait, il était attentif à chacun de ses mots.

— Peut-être bien… En attendant, Grenouille sait où est Meave.

— Alors nous irons en premier tuer la reine.

— Et si vous n’y arrivez pas ? lança Adaman resté silencieux.

— Xin-Shen nous montrera le chemin qui même jusqu’à Jim.

— Sait-elle au moins à quoi elle ressemble ?

— On avisera, éluda-t-elle.

Suan avait encore cette expression sérieuse et à l’écoute. Que lui disait sa sœur…

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