40. Quelques achats.

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La date du mariage approchant, Adèle fit les boutiques avec Camille afin de trouver une robe pour la cérémonie civile. Elle tomba sous le charme d’une robe en soie de couleur vieux rose dont le décolleté carré était orné d’une fine dentelle.

Elle l’essaya et Camille confirma son choix.

— Tu es superbe Maminette ! Elle te va super bien cette robe !

Adèle sourit à l’entendre l’appeler « maminette »… Elle l’en avait autorisé dès l’annonce des fiançailles.

— Elle tombe bien ?

— Oui, elle te va comme un gant !

— Et je pourrais la recycler. Je me sens bien dedans.

— Et pour l’église, tu mettras une « vraie » robe de mariée ?

Adèle sourit,

— Oui, mais, elle sera sobre, pas de meringue ni de froufrous partout !

— Oooh, mais non !

En rigolant franchement, elle répondit,

— Mais non… Je n’ai plus vingt ans Camille ! Et puis, je n’ai jamais aimé les grandes robes avec crinoline, grande traine et tout ça.

— Oui, mais ça fait plus féerique !

— D’accord, mais c’est moi qui devrais la porter… Je n’ai pas envie d’être empêchée de bouger ou de danser avec mon époux, à cause d’une robe encombrante !

— Rhhooo ! C’est même pas gai alors !

— Quoi, tu me préférais « coincée dans une meringue » le jour de mon mariage ?!

— Non… Mais j’ai envie de belles photos ; maman, elle n’a aucune photo de ce genre vu que papa et elle, ne sont pas mariés.

— Tu sais, les photos pourront être belles, même avec une robe sobre.

Camille sourit puis lui dit :

— C’est vrai… Mais… Je pourrais venir avec toi pour la choisir ?

— Oui, comme pour celle-ci !

Adèle jeta un dernier coup d’œil au miroir du salon d’essayage et conclut :

— Adjugé, je la prends !

Camille sourit et l’accompagna lorsqu’Adèle alla régler ses achats.

— Ah, j’ai un message de maman, elle nous attend dans la pâtisserie où on a fait rendez-vous. Elle nous demande si elle doit déjà commander pour nous ?

Tout en rangeant sa carte de crédit et en réceptionnant le sac qui contenait sa robe, elle répondit :

— Oh, oui, nous serons là dans moins de dix minutes. Elle peut prendre un moelleux pour moi, et toi ?

— Mmh, j’hésite. Non, je prends un moelleux aussi ! Je lui envoie le message.

Adèle attendit qu’elle ait rédigé ledit message puis l’invita à sortir de la boutique.

— Viens ma puce, ne la faisons pas attendre. Cela nous fera du bien, j’ai un creux !

Arrivées sur place, Vanessa les accueillit, les moelleux étaient déjà servis, le thé allait arriver.

— Alors, tu as trouvé une robe Adèle ?

— Oui…

Camille la coupa pour décrire la robe de sa future belle-mère. Vanessa la sermonna :

— Mais enfin Camille, je sais que tu t’investis à fond dans le mariage de ton père, mais c’est à Adèle que je posais la question !

Camille leva les yeux au ciel, s’excusa puis conclut quand même par un :

— La robe est nickel ! Tatie Adèle est top dedans !

Elles discutèrent à trois pendant un bon moment puis Camille les quitta pour rejoindre l’une de ses amies. Adèle resta discuter avec Vanessa.

— Alors Adèle, prête pour le grand saut avec Bertrand ?

— Oui Vanessa.

— J’en suis heureuse, Adèle, il est vraiment bien depuis que vous êtes ensemble.

— Tu trouves ?

— Oui, ça fait des années que j’avais repéré qu’il en pinçait pour toi, tu sais.

Étonnée, Adèle lui demanda de préciser.

— Pas à nos débuts, non, des années après, quand Camille avait une dizaine d’années. Tu sais, quand tu t’es mise avec Olivier, il était mal. Je crois que c’est à ce moment-là qu’il a compris qu’il ne t’aimait pas juste d’amitié.

— Il t’en a parlé ?

— Oui, on en a parlé. Et quand ça s’est mal terminé avec Olivier, il s’est dit qu’il avait peut-être une chance, mais il avait peur.

Interpellée par les dires de Vanessa, elle glissa,

— Peur ?

— Peur de te brusquer après cette rupture et la perte du bébé, mais surtout peur que tu ne veuilles pas de lui comme amant.

Au vu du sourire qui se dessina sur le visage d’Adèle, Vanessa rebondit,

— Ça, c’est l’un des bons côtés de Bertrand, hein !?

Adèle rougit, elle n’avait jamais été très proche de Vanessa. Parler des talents amoureux de l’homme qu’elles connaissaient toutes les deux intimement, n’était pas un sujet de conversation habituel entre elles deux.

— Effectivement, Vanessa, j’ai découvert certains de ses talents cachés.

Vanessa se fit songeuse,

— C’est ce qui m’a le plus manqué lorsque nous nous sommes séparés.

Connaissant bien la situation Adèle pointa gentiment,

— Lorsque, toi, tu as décidé de rompre…

Vanessa soupira,

— Oui, c’est vrai, c’est moi qui ne voulais pas être en couple, ça n’a jamais été mon truc. Lui, il voulait autre chose ; une vie de famille plus traditionnelle.

Elle sourit,

— Je crois qu’avec toi, il pourra réaliser son rêve. Et Camille est aux anges ; depuis toute petite, elle a toujours bien accroché avec toi. Je suis contente que tu deviennes sa belle-mère, j’ai confiance en toi.

Les deux femmes se quittèrent sereines.

***

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