25 Janvier 2018 – 14h19

2 minutes de lecture

Maison de Adèle et Alain Seguin

J’avais finis par convaincre Gabriel de m’accompagner chez mes parents pour l’un de nos fameux repas dominicaux. Mes parents avait été ravi de revoir Gabriel et le sentiment avait été réciproque. Si Gabriel n’avait jamais rencontré me famille éloignée, il s’était rapidement entendue avec tout le monde et plus particulièrement avec mon oncle Christian, qui était un pompier à la retraite. Tous les deux étant de grand fan de voiture, et plus particulièrement de vieille voiture de collection, ils avaient passé tout le repas à parler des avantages et des inconvénients de tels ou tel modèle, sans remarquer les regards amusés des autres convives.

Après le repas, les invités s’étaient reparties dans le salon et dans la cuisine, continuant à papoter de tout et de rien, sirotant du café où avalant les dernières miettes du gâteau au chocolat de ma mère, fait en l’honneur de Gabriel. Pour ma part, j’aidais mon père à faire la vaisselle et à remettre de l’ordre dans la cuisine. Une fois la tâche accomplie, je pris la dernière part de gâteau que j’avais caché au fond d’un placard spécialement pour Gabriel, et je me dirigeait vers mon meilleur ami qui parlait maintenant avec ma tante Emilie de la méningite de Claire. Heureusement pour tout le monde, la nièce de Gabriel souffrait d’une méningite virale et non bactérienne et avait pu sortir de l’hôpital rapidement. Une semaine de repos et la fillette était de nouveau sur pied. Je mis l’assiette contenant la part de gâteau entre les mains de Gabriel et celui-ci tourna un grand sourire dans ma direction tout en continuant d’écouter les conseils et les explications d’Emile. Je restais un moment avec eux, donnant mon avis ici et là, mais restant plutôt silencieux. J’aimais voir Gabriel interagir avec ma famille comme s’il les avaient toujours connus. Et une partie de moi, ne pouvait pas s’empêcher d’être triste, car Gabriel ne ferait jamais officiellement partie de ma famille, du moins pas en tant que mon compagnon. Lorsque je voyais Gabriel, portant le bracelet que je lui avait offert à Noel, heureux d’être avec ma famille, je voyais tout ce que je n’aurais jamais. Mais il suffisait d’un instant, d’une seconde où Gabriel me souriait et je voyait tout ce que j’avais déjà. Et ce que je refusais de perdre.

Nous partîmes de chez mes parents vers 16h30 et je raccompagnais Gabriel jusqu’à chez lui. Le retour se déroula dans un silence relatif, Gabriel commentant les infos et moi, répondant par monosyllabes. Avant de sortir de la voiture, Gabriel se tourna vers moi et dit :

_ Merci pour aujourd’hui Alexandre, ça m’a fait extrêmement plaisir de revoir tes parents.

Et sur ces mots, Gabriel sortit de ma voiture et rentra chez lui, se retournant une dernière fois pour me faire un digne de la main. Alors que j’étais sur le point de repartir, mon téléphone vibra et je me penchais pour pouvoir lire le message. C’étais une notification de Gaydar, une invitation à parler avec un certain Thibault. Je cliquais sur son profil. La photo montrais un homme blond et un peu rond, avec des lunettes et un sourire avenant. Selon son profil, Thibault avait 35 ans, était CPE dans un collège et recherchait une relation sérieuse. N’ayant aucune raison valable de refuser l’invitation, je cliquais sur le bouton accepter avant de balancer mon portable sur la banquette arrière et de rentrer chez moi, perdu dans mes pensées.

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