Introduction (ou la Firme)

Une minute de lecture

La Firme vendait des rêves de basse qualité ; ils ne fonctionnaient qu’une nuit et disparaissaient dès le matin. Ils donnaient argent, pouvoir ou simplement vie loin de la misère l’espace d’une nuit. Voilà pourquoi tous les hommes, femmes et enfants des quartiers pauvres ayant atteint un certain âge y travaillaient : pour le rêve qu’on les autorisait à prendre en fin de semaine, en plus de leur maigre salaire. Ces pauvres hères avaient oublié la saveur de l’imagination, leurs vies toutes entières tendaient vers ces nuits qu’ils bénissaient, où leurs réalités devenaient autres, pendant quelques heures… Ils avaient oublié qu’il n’en avait pas toujours été ainsi. Ils avaient oublié qu’avant, les rêves se trouvaient dans de petites boutiques, pareilles à de véritables cavernes d’Ali Baba. Ils avaient oublié qu’il y avait seulement quarante ans, la Firme et ses songes tous pareils et si furtifs n’existaient pas encore. Ils avaient oublié que les rêves étaient alors pleins de couleurs, de créatures exotiques, fantastiques, de magie ou simplement d’émotions...

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