Chapitre 5 - "Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin"

13 minutes de lecture

 Yannis sortit du vortex qui, semblable à un sourd grondement de moteur, faisait un bruit épouvantable, au point de faire trembler les dents du mage ! Il le ferma aussitôt, et inspecta alors les lieux plus en détail : il se trouvait dans un appartement miteux, plutôt vieillot, d'une superficie gigantesque. Il commença par marcher entre les piliers soutenant le plafond, et se dit que cela ressemblait vaguement à un garage de grande surface.

 Soudain, il entendit un grondement plus sourd, plus profond que son portail. Il tressaillit, et se précipita vers la source du bruit. Quelle ne fut pas sa déception quand il découvrit Ugo, en train de boire dans une vieille flasque comme un biberon, qui semblait faite en peau de... Il ne savait pas quoi penser de cette matière étrange. Tout à coup, son camarade de classe le vit, et arrêta de boire. Il rota bruyamment, se gratta... l'entrejambe et s'essuya la bouche d'un revers de main. Il regardait Yannis d'un air qui aurait pu signifier « C'est tout ? », ce qui exaspéra ce dernier au plus haut point.

 Excédé par tant d'atteinte à sa fierté, Yannis prit la parole, confiant:

- Ugo, j'espère que tu as une bonne raison pour...

- Hé ! Ta gueule...

 Yannis, étonné par l'autorité mise dans cette phrase, se tut immédiatement.

- Je t'ai pas fait venir ici pour faire un truc facile. Suis-moi, et fais pas d'histoire.

 Yannis ne comprit pas immédiatement l'injonction d'Ugo. Et comme celui-ci se levait pour partir, il le suivit. Ils marchèrent, marchèrent sans s'arrêter, si bien que Yannis, qui n'était plus habitué à cet exercice physique, s'essoufflait, et, n'en pouvant plus, s'arrêtait régulièrement quelques instants, malgré les protestations bruyantes (et odorantes) d'Ugo. Plusieurs heures s'écoulèrent, mais il s'acheva avant qu'ils n'arrivent devant un genre de boutique qui semblait plus que malfamé.

 Son nom : Cyberdog.

 L'entrée était entourée de deux géants en acier, aux casques futuristes et aux sexes indistincts, et le nom du lieu luisait grâce aux néons verts et violets qui le composaient. Ils entrèrent, une forte odeur les assaillit, ainsi qu'une musique assourdissante : du rock punk. Ils continuèrent à déambuler dans ce qui semblait être un bar miteux, ou plutôt un magasin - Yannis ne savait pas trop - car des articles, tels que des vêtements, des lunettes fluorescentes et autres accessoires insolites, se vendaient. Plus loin, ils arrivèrent dans une salle où se vendaient des "jouets pour adultes". Yannis réprima une moue de dégoût et s'abstint de tout commentaire.

 Les rayons étaient notamment fréquentés par tous types de personnes et de « non-personnes » qui n'avaient pas l'air très fréquentables. Ugo et Yannis s'enfoncèrent plus loin dans les souterrains, allant de plus en plus profondément vers le centre de la Terre. Après quelques minutes, ils rencontrèrent un ascenseur qui les conduisit vers un couloir anormalement noir, aux murs lisses sans aucune aspérités apparentes.

Seules des lignes fragiles et grises, telles de fines nervures parcourues de luminescendes évanescentes semblables à des fées fuyardes s'enfonçaient dans cette longue gorge, comme aspirées par les ténèbres. À la fin du couloir, Yannis vit trois portes ; Une bleue, une rouge et une noire. On avait marqué sur chacune d'entre elles : « Affaires classées », « Affaires en cours », et « Banque de données ». Lorsque Yannis observa la porte bleue, une frayeur glacée, mordante le fit trembler. Ugo, qui l'observait, dit à voix haute, ce qui fit sursauter le mage :

- Intéressant, non ? Elle fait toujours cet effet sur le personnel du bâtiment, sauf à moi... Personne n'a jamais réussi à comprendre comment et pourquoi ça fonctionne. Maintenant, on vit avec. Viens, Je vais t'amener dans la salle de réunion.

- Ou...Oui ! lâcha précipitamment Yannis avant de suivre Ugo, qui s'enfonçait déjà dans le couloir après avoir ouvert la porte noire d'encre.

 Ce couloir était tout à fait banal : des murs peints d'une couleur unie, des caisses annotées, posées sur tout le long, des portes vitrées qui donnaient sur diverses salles de conférence, de travail, de stockage, etc... Mais Yannis n'eut pas le temps d'en observer plus qu'Ugo l'emmenait déjà dans une grande salle de réunion pleine de personnes en train de parler.

 Le plus déconcertant fut de constater le contraste entre la tenue plus que décontractée d'Ugo et celles très strictes (costard-cravates impeccables) de ceux qui semblaient être des employés de bureau. Aucun d'entre eux ne paraissaient gênés du charisme inexistant de Ugo,au contraire ils avaient l'air plutôt extasiés. Ugo se dirigea droit vers une estrade, y monta pour se surélever, parce qu'il avait bien besoin de prendre de la hauteur... Dès qu'il prit la parole, les conversations s'étiolèrent, et tous les employés se tournèrent vers lui, calepin et stylo à la main :

- Bon ben, voilà, je vous présente... Heu... Yannis. C'est quelqu'un qui a répondu à... mon tract. Du coup... Bienvenue à toi, et... voilà. Et toi là-bas ! (Un des jeunes hommes de bureau à lunettes sursauta.) On travaille sur quoi, déjà ?

- Les phénomènes paranormaux, monsieur. Nous sommes financés par la fondation SEA. Notre but est de comprendre les mystérieuses disparitions dans les différents clusters, comme ODDITY ou FREMDHEIT

- Ouais, ouais, c'est ça. En fait je te testais.

 Ugo se tourna vers Yannis :

- Tu travailles avec moi sur une affaire compliquée, alors fais pas le malin, sinon j'te vire, et parfois, mon gars, je sais tout.

 Yannis resta interdit devant cette déclaration. Ne sachant quoi répondre, il acquiesça d'un hochement de tête. Ugo le regarda avec insistance, haussa les épaules, but une gorgée d'alcool et prit la direction d'une porte au fond de la salle. Il l'ouvrit, et, suivi de Yannis, s'enfonça dans une salle d'interrogatoire. Il présenta une chaise à Yannis, qui la prit aussitôt, et Ugo s'installa en face de lui. Il resta silencieux pendant quelques minutes, rongeant la patience déjà mince de Yannis.

 Voyant évidemment qu'il était prêt à craquer, Ugo prit la parole :

- Holàlà... Regardez ça. Il prit un journal un peu élimé, tâché d'alcool. Un incident s'est produit au lycée Ernie Fifrelin... Murs fondus, vitres brisées... Par contre, aucun blessé ou mort, pas même un témoin... J'imagine que c'est sûrement à cause du séisme, ou d'une coupure de courant, on ne sait jamais... Qu'est-ce que t'en penses, toi ?

- J'imagine que d'après les rumeurs, c'est à cause d'extra-terrestres. Le problème, c'est le manque de preuves : aucune trace de la chose qui a provoqué l'incident. Sinon, tu vas me dire pourquoi tu m'as fait venir dans cet endroit chelou ? Je dois rentrer chez moi pour faire mes devoirs et...

- Pourquoi t'es parti ? jeta soudain Ugo, d'une voix menaçante.

- Hein ?

 Yannis fut surpris du brusque changement d'atmosphère, qui de froid était passé à glacé.

- Je répète... il reprit un ton sérieux. Pourquoi tu es parti juste avant l'incident ? Tu n'as pas rencontré de... Problèmes ?

 Yannis décida de ne pas relever la pique à son encontre, et continua de jouer les ingénus :

- Bah, j'étais au petit coin!

- Ah ouais ? Mais c'est assez étrange, parce que vois-tu, j'ai eu la brillante idée de construire une machine pour étudier le lieu de l'enquête, et figures-toi que j'ai détecté un résidu d'ondes électromagnétiques très étranges, les Zêta, émises à une fréquence si haute qu'elles ont fait fondre les murs.

 En parlant, Ugo sortit de son sac une boîte noire aux voyants rouges et verts éteints, qu'il caressa avec tendresse.

- Tu sais, cette machine a pour but de détecter ces ondes Zêta, dit-il en inclinant la tête, l'air pensif. Il se pourrait, que, par inadvertance (sa main tapota doucement un bouton), j'active le dispositif. Il serait regrettable que le détecteur de cette machine s'affole, hum ?

- Très bien, soupira Yannis, vaincu. Qu'est-ce que tu veux savoir ?

- En premier lieu, me dire pourquoi tu aurais peur que j'active cette fausse machine.

- Qu...Quoi ? Elle... ne marche pas ? Yannis était abasourdi.

- Eh bien non, car c'est beaucoup plus facile de te manipuler en faisant miroiter ta peur. Ah, elle est pas mal, cette figure de style, hein ? Mais, dans le cas où cette machine pourrait fonctionner, que ferais-tu ? Tu m'assassinerais sans scrupules ?

- Non, lâcha abruptement Yannis. J'ai un travail et je dois m'y tenir. Et je n'ai jamais eu l'intention de tuer qui que ce soit.

- Et pour la machine ?

- Je...

 Yannis hésita à répondre ; la société que dirigeait secrètement Ugo avait-elle des liens avec le gouvernement ?

- J'en ai, dit Ugo.

Quoi ? Le mage regardait le jeune barbu d'un air abasourdi, mais l'autre lui fit signe de répondre.

- Eh bien, je ne pense pas avoir le choix... Je suis mage.

- Bien, c'est déjà ça de gagné, soupira Ugo d'un air las. J'ai ici - il sortit un dossier de son sac et le posa sur la table - une affaire des plus intéressantes, et seul un mage peut s'en charger. Tu devras la régler toi et toi seul, est-ce bien clair ?

- Oui, comme de l'eau de roche. Mais pourquoi moi ? J'ai aucune expérience dans ce domaine !

- J'ai cru comprendre que cette affaire te concernait. Tu trouveras tout ce dont tu as besoin dans le dossier, pour faciliter ton enquête. J'imagine que tu n'as aucune idée de ce qui t'attend ?

- Non, lui répondit Yannis avec exaspération, mais c'est peut-être pour ça que vous me donnez ce dossier, hein?

- Pas de ça avec moi, néophyte, ou je t'arrache les couilles et je te les enfonce dans la gorge (Le menacé resta muet d'étonnement). Pour t'expliquer simplement ton travail, j'ai quelques contacts au lycée qui ont remarqué qu'une des élèves de notre classe se comportait de manière étrange. Il te faudra donc découvrir ce qui se passe dans sa tête. Torture-la, massacre-la, viole-la si tu veux, mais fais-la parler, du moment que tout ça reste secret et discret.

 Yannis opina du chef, bien qu'en désaccord avec l'idée que torturer, massacrer et même violer soit la bonne solution pour mettre une personne dans la situation de « déballer son sac » de manière convenable. Il attrapa le dossier, et entreprit de sortir du Cyberdog en empruntant les chemins les moins fréquentés.

 Une fois arrivé là où il avait ouvert son portail, il regarda son portable. Il était 22h48, et il devait rentrer chez lui. Mais il n'en avait pas envie et préférait être autre part, pour vomir dans un coin où personne ne le dérangerait (il n'arrivait pas à se débarrasser de la douleur de la marque ni de l'odeur d'Ugo). Il catalogua les endroits adéquats où réfléchir en toute quiétude, et se souvint du dernier qu'il avait pu dénicher ces dernières années. Il se concentra dessus, et un vortex rugissant se forma devant lui. Yannis soupira, dépité que ce sortilège si puissant soit aussi bruyant, et s'enfonça dans les abysses du portail.

 Il atterrit dans une espèce de masure délabrée, à moitié rongée par les termites. Immédiatement après son arrivée, il vit des centaines d'insectes fuir à cause de la lumière et du bruit du portail. Il l'évoqua rapidement, de peur que des campeurs inopportuns ne l'entendent, ce qui l'obligerait à les supprimer. Il activa ensuite une barrière grillant tous les insectes à l'intérieur et ceux qui tenteraient de rentrer. Après quelques minutes pour vérifier l'efficacité de sa protection, il lança des sorts de Silence, d'Attrape-Lumière et de Renfermé, comme ça personne ne viendrait le déranger. Il s'assit sur le sol sec et poussiéreux, invoqua une boule de lumière au-dessus de sa tête et commença à lire le dossier.

 Le rapport concernait une élève de Terminale (logique) qui était dans sa classe (ce qui confirmait qu'Ugo n'était pas bête). Elle avait des cheveux châtains et bouclés, le visage caractéristique des gens du Sud de la France : nez proéminent, traits un peu bourrus et yeux légèrement en amandes. Des lunettes surplombaient son nez. C'était une redoublante qui était d'humeur assez changeante, mais plutôt studieuse dans son genre. Elle avait raté son bac car, d'après elle, les sujets avaient été mal choisis par l'Éducation Nationale...

 Alors qu'il procédait à une rapide analyse du faciès, des habitudes et des antécédents de la personne pour déterminer son identité, puisque curieusement son nom n'y était pas mentionné, Yannis entendit un craquement sonore.

 Il se retourna brusquement et vit, dans l'ombre fine de la lune, une silhouette mesurant au bas mot deux mètres.

 Sous l'effet de la surprise, Yannis se déplaça, ses protections se figèrent et se brisèrent. Alors la silhouette le vit, fonça sur lui, le plaqua au sol, la main sur sa bouche. Yannis voulut se débattre ; il tenta d'incanter, mais, curieusement, aucune formule ne lui vint à l'esprit : tout semblait flou dans sa tête. Il tenta de frapper l'assaillant du poing de toutes ses forces, mais rien n'y fit : l'autre maintenait sa prise, imperturbable.

 Son agresseur tirait lentement de sa botte un long poignard, luisant dans la lumière de la lune, dont le tranchant semblait chargé d'hiver. Une lueur d'effroi scintilla dans le regard de Yannis, et il redoubla d'efforts pour combattre.

 L'autre, lentement, presque avec amour, abaissa sa lame et... entreprit de découper soigneusement les vêtements de Yannis ? Il découpait de curieuses formes, s'acharnant sur chacun de ses habits. Pour Yannis, cela était pire que la mort !

 Cet individu savait ce qui était le pire pour un mage : lui démontrer son impuissance en l'humiliant.

 De rage et de dépit, Yannis tenta d'attirer en lui la magie brute environnante...

 Lorsque Yannis ouvrit sa Porte (terme utilisé par les mages pour désigner la zone du cerveau qui convertissait l'énergie en magie), il sentit le flux le déchirer de l'intérieur, comme si il essayait de se retenir dans un torrent immense, seulement par une ficelle. Écartelé de l'intérieur, il rugit de douleur, pensant que son corps ne supporterait pas la surcharge et qu'il finirait par exploser. Au moins emporterait-il son agresseur dans sa mort.

 Seulement, Yannis avait un dernier atout pour ce genre de situations : sa Nature.

 La Nature du jeune mage se manifesta, une lueur bleutée commença à l'entourer, et son agresseur commença à trembler violemment. Un éclair aveuglant surgit de Yannis, et son bourreau fut projeté à quelques mètres plus loin. C'était brouillon, mais cela permit à Yannis de retrouver ses esprits et de formuler un Charme de Liens Solides. Il inscrivit le plus vite possible la formule en l'air, qui s'embrasa alors qu'il l'eut activée.

 L'adversaire fut soulevé du sol, les bras en croix. Des chaînes gravées de runes jaillirent de sa poitrine et l'enserrèrent de part en part. Bien qu'elles n'étaient pas serties de pointes comme l'espérait Yannis, les runes rougeoyaient comme si elles étaient en feu. Yannis se disait que c'était juste un effet secondaire de ce sortilège (il ne le réussissait presque jamais), mais lorsque son nouveau prisonnier gémit de douleur, il sut que ses chaînes étaient réellement incandescentes. Il agita son doigt: les runes s'éteignirent dans la seconde , obéissant à son injonction.

 Yannis s'approcha de son agresseur, et commença à l'observer d'un regard rouge de colère, malgré sa peur bleue des golems. Celui-ci portait une longue cape vert sombre assortie à la couleur des arbres, et des bottes de cuir souple bien attachées. Des brassards de peau lui enserraient les poignets et une capuche cachait ses traits. Yannis se campa sur ses positions et lança d'une voix forte :

- Alors on fait moins le malin, quand son plan tombe à l'eau ? Je suis pas né de la dernière pluie, tu sais, et, si tu ne veux pas que je te fasse du mal, dis-moi qui t'envoie et dans quel but ! Et n'espère pas me mener en bateau, sinon c'est toi qui vas couler !

 Le prisonnier ne répondit pas, et ce mutisme finit par mettre Yannis en colère ! D'habitude, ce genre d'employés de bas étage (au vu de son attirail) ne résistait pas à un interrogatoire. Yannis, furieux, s'approcha et, trop curieux de soulever cette capuche pour voir les traits de ce "muet", il ne remarqua que trop tard qu'aucun son de respiration n'émanait du ligoté... Il souleva la capuche.

 Quelle erreur.

 Sous cette capuche se dessina un visage inhumain, plat, sans bouches, nez ou yeux. Tout ce qu'il y avait de visible, c'était une peau blafarde couverte de tatouages aux formes complexes ; un maléfice d'une très grande puissance était gravée sur ce qui était en effet un golem, un homme d'argile animé par magie. Les tatouages s'allumèrent immédiatement, et Yannis ne fut pas assez rapide : il tenta en vain de se baisser pour éviter le sort, mais celui-ci le toucha de plein fouet. Une lumière aveuglante envahit la masure dans laquelle ils se trouvaient, et Yannis et le golem disparurent.

* * * * *

NDT : | Pour vous expliquer simplement ; chaque objet possédant une masse produit de l'énergie, même minime. Normalement, cette énergie n'est pas perceptible, car elle est trop infime pour être détectée. Mais finalement, c'est comme de la poussière : il suffit d'utiliser quelque chose pour la rassembler, pour se rendre compte qu'elle est là en très grande quantité ; un mage peut alors utiliser son corps comme paratonnerre magique, rassemblant toute l'énergie environnante dans un gigantesque raz-de-marée. Le problème, c'est que c'est comme si vous faisiez bouillir de l'eau sans laisser la vapeur s'échapper : cela finit par éclater. |

NDT 2 : | Au-delà de la magie se trouve autre chose ; n'importe quel imbécile un tant soit peu volontaire peut lancer un sortilège. Plus il est complexe et puissant, plus l'individu doit faire des efforts pour les formules et l'énergie dépensée. Certaines personnes peuvent être plus douées que d'autres, mais, au final, sans préparations, nul ne peut faire de sorts extraordinaires : augmenter momentanément sa force physique, ouvrir des serrures sans les toucher, allumer un feu à sans combustible... Aucun mage ne peut appeler la tempête en un instant (sauf si il prépare la formule depuis des mois), donc les exploits magiques qui caractérisent un vrai Mage d'un magicien lambda est sa Nature (ou son Don), représentation concrète de son âme. Sachez que si un être vivant a une conscience, chaque chose faite de matière possède un concentré d'expériences, une « âme » l'incarnant dans la magie, et qui s'effiloche chez le mage en énergie pure : la Nature

 Comme vous l'aurez deviné, plus une âme est « puissante », plus sa Nature l'est. Un mage avec une âme faiblarde (ou "immature") aura tout au plus le pouvoir de contrôler un "élément". |

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 6 versions.

Vous aimez lire Reydonn ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0