Missing

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Je fermai la valise rudement après avoir donné plusieurs coups dessus avec mes bras pour que tout puisse rentrer. Je restai appuyer contre celle-ci, essoufflé après tout cet effort.

Mon ami, Jim, descendit les marches devant la maison prestement et venu me rejoindre.

-Et puis? C'est tout ce qu'on a?

-Tout ce qu'on a? M'exclamais-je. Tu ne trouves pas qu'on en a assez pour seulement un weekend?!

Mon meilleur ami Jim et moi partions pour un weekend dans un coin boisé de l'Oregon. Nous étions copains depuis... je crois que dès que nous avions commencer l'école, nous étions amis. Nous avions réservé une chambre là-bas, dans l'Oregon. La raison? La soeur de Jim avait disparue depuis 2 jours maintenant. Des recherches avaient été lancées dans un secteur boisé là-bas, là où sa voiture a été aperçu pour la dernière fois. Depuis, elle n'est jamais rentré chez elle. Logiquement, il avait dû lui arriver quelque chose dans ce boisé, laissant sa voiture derrière elle avec les clefs dans le contact. Pour le moment, sans corps, nous ne pouvions identifier quelqu'un qui ait pu être responsable de sa disparition. Ce n'était non plus un endroit très fréquenté. Nous voulions aider, et je me suis dit qu'en tant que bon ami, je devais aider dans les recherches pour retrouver la soeur de mon meilleur ami.

Il se croyait parti en vacance, tous ces sacs avaient été très lourds à porter jusqu'à la voiture. Il me disait qu'il faisait toujours cela lorsqu'il partait pour quelques jours. Il avait besoin de tout en sa possession pour se sentir comme chez lui.

-Alors, on y va? Me demanda-t-il, pressé de partir.

-Ouais, on y va.

Il voulait être là-bas au plus vite et débuter les recherches dès que nous y serions. Je pouvais comprendre si je me mettais à sa place. Si un membre de ma famille avait disparu, je ne voudrais pas perdre mon temps à attendre alors qu'il y avait urgence. Nous avions de plus 1 heure et demie à faire avant d'arriver là-bas, donc, il fallait déguerpir.

J'étais au volant et mon copain prit place sur le siège à côté de moi.

Je démarrai puis nous sommes partit de chez lui.

Sur la route, nous parlions de tout et de rien. Malgré qu'il était enjoué et que nous avions rigolé pendant un bout de temps comme nous le faisions à l'habitude, je le sentais particulièrement nerveux. Sa jambe tremblait et c'était un signe d'anxiété que je n'avais jamais constaté chez lui. Tout ça, ça devait être dur à supporter, la disparition de quelqu'un qu'on aime.

-Hey, ça va bien aller, le rassurais-je. Je suis certain qu'on va la retrouver, vivante.

Il me sourit et il changea tout de suite de sujet.

Il n'avait probablement pas envie d'en parler. Je le respectais et ne voulait pas le brusquer. Pourtant, il n'avait jamais vraiment parlé avec moi comment il se sent face à la disparition de sa soeur. Mais bon, s'il ne voulait pas en discuter, je n'insisterai pas plus qu'il le faut.

Quand nous sommes arrivées là-bas, à l'hôtel, je garai la voiture dans un stationnement quasiment vide. Cet endroit était convenable pour ce que nous venions faire ici et pour le peu de temps que nous venions passer, pas trop dispendieux et j'avais pris ce qui était disponible, le plus près de l'endroit où les recherches étaient lancés.

J'éteignis le moteur et sortit de la voiture. Avant de tout sortir, il fallait se rendre à l'acceuil et récupérer les clefs de notre chambre que j'avais réservée plus tôt en semaine. Avec Jim, ensuite, j'ai ouvert la valise. Nous commencions à sortir les bagages du coffre quand il reçut un appel sur son portable.

-Oh, excuse-moi, je dois le prendre, s'excusa-t-il.

-ça va, je me charge des bagages, dis-je en sortant le premier sac.

-Je ne serai pas long.

Il s'éloigna et répondit à son appel.

Je sortis tous nos bagages et gardait de même un oeil attentif sur Jim qui parlait au téléphone. Il avait l'air un peu... choqué. Qui l'avait appelé, et pourquoi cette réaction?

J'eus le temps de tout sortir quand il revenu. Je le voyais dans son visage, il avait reçu une mauvaise nouvelle. C'était sûrement à propos de sa soeur, du moins, je ne le souhaitais pas.

-Hey, ça va? Le questionnais-je, innocemment.

-Non, me répondit-il franchement, pas vraiment.

-Que se passe-t-il?

-J'ai reçu un appel de l'hôpital. Ma mère est entrée aux urgences.

-Ce n'est pas vrai, dis-je, atteint par cette nouvelle.

Ce n'était pas plus une bonne nouvelle. Jim en avait déjà assez avec sa soeur porté disparue. Il avait fallu que sa mère entre aux urgences au moment où nous arrivions sur les lieux pour les recherches.

-Elle a eu un malaise. Je t'assure, je voudrais que tout ça soit régler, avec ma soeur, dit-il, découragé. Regarde dans quel état ça nous met.

-Ouais, je comprends. ça ne doit pas être facile à gérer.

-Écoute, me dit-il, soudain malaisé. Je ne te l'avais pas dit, mais... j'avais l'intention de partir un moment.

-Partir? Répétais-je, incertain de ce que ce mot voulait signifier dans sa phrase.

-Ouais. Je ne sais pas où encore, mais je dois absolument me changer les idées. Je ne peux pas rester dans les environs.

C'est ce qu'il voulait dire par là, s'en aller, prendre un temps pour souffler un peu.

-Mais... tu voulais participer à ces recherches, on s'est déplacé pour venir jusqu'ici.

-Je sais, c'était mon intention au départ, mais vu ce qui arrive à ma mère, je vais plutôt aller la voir et puis je partirai ensuite.

Je ne comprenais pas pourquoi il agissait de cette façon. S'il avait voulu partir quelque part pour changer le mal de place, pourquoi avait-il tant insisté pour que je vienne avec lui pour entreprendre les recherches? Et surtout, pourquoi avait-il voulu y participer s'il comptait fuir?

-Alors c'était pour ça... tous les bagages? Fis-je la remarque.

Il me fit signe affirmativement d'un signe de tête.

-Je te connais, tu n'aurais jamais emmené tout ça pour un weekend hors de chez toi.

-Sincèrement, je suis désolé.

-Pour quoi? Pour ta soeur ou pour moi?

-Crois-moi, je voulais participer aux recherches. C'est ma soeur et je tiens à la revoir vivante.

Je me sentais stupide de lui répondre une telle chose. Ce n'était pas moi après tout qui avais une soeur disparue et une mère sur une civière à l'hôpital. C'était déplacé de ma part.

-Non, excuse-moi, je suis idiot de te dire ça. Je... je vais rester ici. Je vais participer aux recherches même si tu pars.

-Tu n'es pas obligé, tu sais.

-Non, ça me va. Je veux le faire. C'est important pour toi et ce l'est pour moi aussi.

-D'accord, si tu le veux.

Je n'étais pas tant frustré contre lui, ce n'était seulement pas dans ses habitudes de faire des trucs sans avertir les autres. Et entre ça, avait-il mit au courant sa famille? J'espérais que si.

Mais avec les évènements, ça devait le bouleversé un peu mentalement. Et c'était son choix, mais la prochaine fois, je voudrais être mit au courant.

Je lui aie demandé s'il désirait que j'aille le reconduire à l'hôpital où sa mère était en ce moment, en conséquent, il m'a dit qu'il voulait prendre un taxi jusque là-bas.

Nous nous sommes donc dit au revoir avant de contacter un chauffeur de taxi.

Quand le taxi arriva, je l'ai aidé à mettre ses bagages dans la valise.

Ne restant plus que son sac de hockey, où il y avait rangé un tas de vêtements, ce qu'il m'avait dit, je voulu le prendre et le mettre moi-même dans le coffre, or, il insista pour le porter lui-même.

Ses valises rangées dans la valise, nous nous sommes dit un vrai dernier adieu avant qu'il parte.

-Prend soin de toi et de ta mère, dis-je en le serrant dans mes bras.

-Merci.

Une petite tape amicalement dans le dos et il alla prendre place dans le véhicule.

Je le regardai partir, un air si différent dans son visage. Tous ces évènements l'avaient changé en peu de jours. Toutefois, en le voyant partir dans ce taxi, je l'avais trouvé réellement affecté par tout ce stress.

Finalement, cette chambre d'hôtel ne serait occupée que par moi seul. Je serai ici durant le weekend, sans personne tandis que je croyais le passer avec mon bon ami.

J'ai défait mes valises tranquillement et j'ai allumé la télévision pour me faire un peu d'ambiance.

J'allais attendre de ses nouvelles.

J'avais participé aux recherches dans l'après-midi et bien des gens étaient présents sur les lieux, s'étant joint aux policiers. C'était fou à quel point on s'entraidait pour retrouver une seule personne, et les gens là ne la connaissait même pas personnellement. Ils le faisaient pour donner l'exemple ou simplement parce qu'ils se sentaient lié à cette affaire, qu'ils avaient vécus quelque chose de semblable.

Mais ça n'avait rien donné aujourd'hui.

Je suis allé me coucher ce soir-là, déçu qu'on nous n'ayons rien trouvé d'utile pour avoir une piste qui nous mènerait à elle. Je n'avais pas non plus eu de nouvel de Jim. J'aurais voulu lui dire comment ça s'était passé, néanmoins, il devait se concentrer sur sa mère et non de penser à m'appeler pour me donner de nouvelles ou me demander ce que nous avions trouvé.

Je me suis endormit assez difficilement. Possiblement que demain nous allions trouver quelque chose et que ça fera avancer les recherches. C'était ce que je souhaitais.

Le lendemain, j'avais pris un déjeuner rapide, un petit restaurant dans l'hôtel l'offrait, et j'étais retourné à ma chambre pour me préparer pour une seconde journée de recherche. J'allumai la télévision et je tombai sur les bulletins de nouvelles. ça attira mon attention puisqu'on mentionna le nom de la soeur de Jim. J'écoutai attentivement. Une femme annonçait qu'ils venaient de retrouver le corps d'une femme dans un sac de hockey et ils étaient certains de son identité. C'était bien la soeur de Jim. Quand ils rapprochèrent l'image sur le sac en question dans lequel le corps se trouvait, un sac noir avec des lignes blanches à chaque extrémité du sac, mon sang ne fit qu'un tour. Le sac de hockey, c'était celui que j'avais transporté dans mon coffre de voiture jusqu'ici, celui de Jim! Je l'avais reconnu, je l'aurais reconnu entre mille! Ce foutu sac qu'il trainait partout où il allait! C'était un cadeau de son père! Seigneur dieu, j'avais transporté le cadavre d'une femme, et pas n'importe laquelle, dans ma voiture sans en être conscient une seule seconde! Je ne l'avais pas porté non plus dans mes bras, mais j'imaginais qu'il devait peser une tonne. Nous parlions d'un corps, pas de simples vêtements! Et l'odeur de la décomposition, je ne l'avais pas senti? Mais j'étais si pressé et préoccuper quand nous avions apporté les bagages jusqu'à mon véhicule que ça ne m'avait pas allumé une lumière. Et Jim lui dans tout ça? Pour autant, l'odeur d'un corps en pleine décomposition était quelque chose d'assez atroce. Une seconde, si le corps était dans son sac de hockey, c'était donc lui qui l'avait tué? Il était le tueur de sa soeur et il l'avait emmené dans un sac, dans ma voiture?! Il avait eu le courage de faire une chose aussi horrible, mon meilleur ami!? Non, il... comment avait-il pu mettre fin aux jours à sa propre soeur? Tout se plaçait. Il était fortement nerveux depuis la disparition de sa soeur et nous l'avions pris comme des signes d'angoisses chez lui, c'était normal. En outre, il devait être ainsi parce qu'il savait ce qu'il avait fait et qu'il m'avait utilisé pour emmener le corps. Et c'est pour ça qu'il voulait partir aussi hâtivement et qu'il n'a pas voulu venir aux recherches? Plus, l'appel reçu de l'hôpital pour sa mère, l'avait-il inventé de lui-même? Il avait voulu fuir et avait volontairement laissé le sac de hockey dans le boisé pour ensuite prendre la fuite?! Tout ça voulait également dire que j'étais maintenant un complice dans cette affaire.

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