CHAPITRE 4    LE MESSAGE   

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Depuis cinq minutes, le monde s’effondrait pour les concurrents aux Grand jeu du Mirgor et certain même voyaient la mort s’approcher, ricanant à travers les lignes des messages délivrés à tout les joueurs. Et chaque mot, chaque lettre était comme autant de coup mortel qu’ont leur assénaient.

Arthur, abattu avait laissé échapper la lettre, tandis que des larmes de colère et de douleur coulaient sur les joues de Christian. Daniel ramassa le message pour le lire à son tour :

Cher candidat

Vous voici face à votre destin, préparez vous à l’assumer car à cause des fautes de vos parents vous allez jouer au Grand jeu du Mirgor. Un jeu dont les règles ne sont pas celle des jeux ordinaires, en effet si vous tenez à vivre vous n’aurez pas d’autre solution que de franchir tout les obstacles qui se dresseront sur votre route. Pour les premiers la récompense sera la vie, pour les autre la mort.

Daniel rejeta le billet au loin. Pauvre Daniel ses hypothèses mêmes poussées à leur maximum était en dessous de la réalité. Ainsi sous ces décors de jeu se cachait un piège visant … à les tuer ! Tuer 117 jeunes hommes sous prétexte que leurs parents avaient commis un crime de lèse-Etat ! Enfin 117 c’était vite dit puisque les premiers à triompher du jeu auraient la vie sauve. Quoique si l’on y réfléchissait, les premiers ne serait-il pas mis à mort comme les autres ? Si certaines personnes voulaient les tuer pourquoi en sauveraient-ils quelques-uns ? Alors en effet ce jeu n’aurait pas des règles des règles ordinaires puisqu’il n’y a pas de gagnant.

Il s’assit tout doucement et réfléchit. Réfléchir c’est ce qu’il faisait de mieux. Il fallait réfléchir, oui se souvenir du monde qui dehors continuait à tourner, du soleil qui toujours se levait et de la vie qui s’en se lasser luttait pour continuer à habiter leur région.

Il lui semblait impossible de se laisser dépérir dans cette salle pendant quelques jours sans lutter un peu. Alors qu’il cherchait désespérément une solution, des images de sa vie passée vinrent hanter son esprit.

Il avait sept ans, et il était en train de poursuivre son père dans le petit bois derrière chez lui. Il arriva dans une petite clairière, les arbres majestueux en une bourrasque s’inclinèrent et il s’avança dans la lumière verte qui tombait par petit rayon sur le sol couvert de feuille morte. Il s’allongea sur le tapis fauve que la nature avait mis à sa disposition. Quand soudain il se souvint et se précipita vers une petite cabane à l’autre bout de la clairière, de long pieds mal dissimulé en sortait. Le garçon se planta devant la porte et s’écria :

– Bill je t’ai eu ! Tu ne peux plus t’échapper misérable coyote, tu va payer pour tes crimes.

Le coyote en question sortit de la cabane avec les mains sur la tête.

– Mais non, soupira l’enfant, Bill c’est un grand gangster de l’Ouest, il veut pas se faire arrêter par le shérif, alors maintenant tu sors ton pistolet de ta poche et tu me menace. Mais comme j’ai tout prévu, ton pistolet est enduit d’une colle super forte comme celle que t’utilise quand tu fais tes avions en tout petit. Du coup tu reste la main collée au revolver et moi j’arrive vers toi et je te file les menottes et je t’enferme en prison là-bas.

Il désigna un grand tronc d’arbre allongé sur le sol à une dizaine de mètre de là. Bill qui ce jour là semblait être d’humeur badine éclata de rire devant la mine sévère du tout jeune shérif. Puis il coopéra avec fort bonne grâce et à l’aide d'une branche noueuse qui ressemblait, si l’on saupoudrait celle-ci avec un peu d’imagination, à un véritable revolver digne des plus grands westerns, menaça le shérif et à l’aide d’une réplique bien sentie fit comprendre à ce dernier qu’il n’était plus qu’un homme mort. Mais le shérif courageux avait tout prévu : le pistolet était enduit d’une colle super forte comme celle que l’on utilise quand on fait des avions en tout petit. Et le pauvre Bill terreur de l’Ouest se fit emmener, les menottes aux mains dans une terrible et solide prison noire et poussiéreuse.

Daniel sourit, ces images du passé étaient gaies lumineuses au contraire de cette salle, mais il fallait songer à s’enfuir et il ne semblait pas y avoir le moindre indice pour résoudre ce problème insoluble. Alors de désespoir il laissa les images du passé revenir pour lui rendre sa fin plus douce.

Ils revenaient de la forêt, contents de leur journée, ils arrivèrent au niveau d’une futaie.

– Papa pourquoi les arbres sont-ils rangés comme ça ?

– Les hommes autrefois ont fabriqué de petite forêt pour pouvoir chasser les animaux et ils plantaient les arbres tout droit comme tu peux le voir. Aujourd’hui on continue de les entretenir, on coupe les arbres qui ne sont pas rangés si tu veux.

– Pourquoi on ne les laisse pas pousser ces arbres là ?

– Parce que sinon la forêt devient sauvage, on n’arrive plus à marcher à l’intérieur.

– Pourtant le shérif à réussi à attraper Bill dans une forêt pas bien rangé…

– Oui mais cette forêt est elle aussi entretenu, on coupe les arbres en trop pour donner de l’air à d’autre arbre plus beau. Daniel sache qu’avant que nos ancêtres arrivent ici, il y avait une immense forêt sauvage et si les hommes ne s’occupent plus d’un endroit il redevient ce qu’il était avant c’est à dire une immense forêt sauvage.

Mais oui, c’était cela la clef, l’indice qui permettait de ne pas mourir ici. Rien ne pouvait subsister sans que l’on ne l’entretienne. Dans ce jeu il devait y avoir une issue pour pouvoir entretenir ce jeu. Est-ce que cela pouvait être la porte par laquelle ils étaient entrés et dans ce cas là leur espoir s’effondrerait car l’issue était condamnée ? Daniel se releva et s’avança vers la porte, il distingua des vérins hydrauliques et un moteur électrique qui devait le faire fonctionner, si pour des réparations, des ouvriers devaient agir sur le circuit électrique ils devaient le mettre en panne. Ainsi cette issue serait bloquée en position fermée sans qu’ils puissent la débloquer. Il y aurait bien des solutions pour résoudre ce problème la meilleure étant qu’il y ait réellement un sas de sortie qui ne s’ouvrait pas électriquement c’est à dire sans doute manuellement et peut-être à l’aide d’une clef.

Il y avait donc encore un maigre espoir.

– Notre seule chance est d’espérer que le constructeur de ce piège a opté pour la simplicité en ce qui concerne l’entretien du site, conclu Daniel à voix haute.

Mais à ce moment même Arthur animé d’une rage de vivre examina la porte noire et rejoint par Christian s’apprêtait à tourner une clef mystérieusement apparue sur la serrure…

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