Chapitre : XXVI

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La semaine après le nouvel an s’est passé calmement, le retour en cours de même. Vers la fin du mois de janvier, j’ai reçu un message plutôt inattendu.
Papa :


— Salut Julien, je te souhaite une bonne année, une bonne santé, ainsi que du bonheur avec ton copain. Nicolas, il me semble. J’espère que tu es heureux avec lui. Je tiens aussi à m’excuser de ce que j’ai pu te dire la dernière fois par message... Je ne te demande pas forcément de me pardonner, mais comme ça, tu sais que je regrette ce que j’ai pu dire. Tu passeras le bonjour à ta mère au passage.


Je suis resté sans rien faire devant mon téléphone pendant de longues minutes avant de répondre, j’avais tant de questions qui me passait par la tête au moment-là : pourquoi maintenant ? Pourquoi a-t-il changé d’avis ? Comment connaît-il le nom de Nicolas alors que je ne lui ai jamais dit ?


— Salut papa, merci et à toi aussi je te souhaite une bonne année et une bonne santé, ainsi que du bonheur avec Corine. Et je transmettrai.


Il me répondit dans les dix secondes.


— Content que tu me répondes, merci beaucoup ça me fait plaisir. Dois-je comprendre que tu acceptes mes excuses ?


— En quelque sorte, sinon je peux te poser une question


— Bien sûr.


— Comment tu connais le prénom de Nicolas.

— Donc c’est bien Nicolas. Eh bien, tu avais dit que ta copine s’appelait Nicole, et j’ai demandé à ta mère.

— D’accord, et pourquoi tu as mis autant de temps avant de reprendre contact avec moi ? on est le 25 janvier.

— j’ai beaucoup hésité à te contacter, et comme je te l’ai dit, il me fallait du temps.

— Du temps pour te faire à l’idée que je suis gay c’est ça ?

—oui...

— D’accord, je comprends.

— Sinon on a du temps à rattraper nous deux, ça te dirais de venir à la maison, j’ai une surprise pour toi que je n’ai pas eu l’occasion de te donner la dernière fois que tu es venu.

— D’accord je vais en parler à maman, et je te redis ça dans la semaine.

— Super, je dois retourner travailler bisous Julien.

— Au revoir papa bisous.

Après cette conversation, j’avais un sourire jusqu’aux oreilles.
J’ai sauté de mon lit, j’ai descendu l’escalier plus vite que jamais. Arrivé dans le salon, je me sus exclamé :

— MAMAN ! MAMAN !


Elle est arrivée en courant, alertée par mes cris.

— Oui !?

— Je viens de parler à papa, il s’est excusé pour sa réaction, et me demande si je peux venir chez lui.

— Oh mais c’est super ça bichon !


— Maman !


— Oui c’est vrai, Julien...


— Merci, et du coup j peux ?


—Bien sur pourquoi tu ne pourrais pas ?


— Bonne question, je vais l’avertir.

— D’accord, tu penses y aller quand ?


— Ce week-end ou celui d’après.


— Bien.


Je suis remonté dans ma chambre aussitôt, j’ai envoyé un message à mon père pour le prévenir que je pouvais pour le week-end qui venais, donc quatre jours plus tard.


Il me répondit dans la soirée que c’était bon pour lui, et il me proposa même d’inviter Nicolas afin de faire connaissance.


J’en ai parlé le lendemain à celui-ci, et il était mi-enthousiaste mi-apeuré, sa petite timidité habituelle qui est si mignonne.


Le reste de la semaine, c’est bien passé, et le jour tant attendu est arrivé, le vendredi soir, après avoir fait mon sac, ma mère et moi sommes allés chercher Nicolas, puis nous sommes partis chez mon père.


Une fois arrivés là-bas, celui-ci insista pour que ma mère reste manger. Nous avons passé une très bonne soirée, où nous avons bien rigolés. Ma mère est partie vers 22h30, Nicolas et moi avons aidés mon père à débarrasser, et a faire la vaisselle. Enfin mettre dans le lave-vaisselle, puis nous sommes tous partis nous coucher.


Le week-end s’est passé dans la même ambiance de joie et de bonne humeur, Corine est même venue faire un petit coucou un soir, elle s’est excusée auprès de moi pour tout ce qu’il s’était passé avec Philippe.


Le dimanche après-midi, mon père est entré dans la chambre alors que j’étais avec Nicolas en train de faire nos sacs. Il s’est dirigé vers moi, m’a mis une main sur l’épaule et me dis :


— Bon, il est temps que je te donne la surprise dont je t’ai parlé.


— Ah, oui, ça m’étais totalement sorti de la tête. Qu’est-ce que c’est ?


— Viens.


Il alla vers le fond de la chambre, et s’agenouilla devant le coffre que je n’avais jamais eu le temps d’ouvrir.


Il l’ouvrit, et en sortit un album, ainsi qu’un écrin noir. Il me tendit l’album, je l’ai ouvert, il était rempli de photo de moi de quand j’été bébé jusqu’a maintenant.


— Comment tu as eu les photos d’après le divorce ?

— Tout les ans à ton anniversaire, je demandais à te mère de m’en envoyer pour savoir comment tu grandissais. Même si je n’étais pas forcément présent, j’ai toujours su comment tu allais.
À la suite de ces mots, les larmes me sont venu, et je me suis jeté dans ses bras.


Après ce petit moment remplit d’émotions, il prit l’écrin, l’ouvrit et me dit :


— Cette chevalière appartiens à notre famille depuis cinq générations, elle revient au fils aîné à ses 16 ans. J’avoue, j’ai une petite année de retard presque deux, mais mieux vaut tard que jamais comme on dit.


j’ai tendu ma main, et il mit dans celle-ci cette magnifique chevalière en or accompagné d’une pierre d’onyx magnifiquement taillée.


Je l’ai remercié pour ce merveilleux cadeau, puis nous avons pris un moment pour regarder ensemble cet album.


Mon père nous a ensuite ramené Nicolas et moi, au moment de déposer celui-ci, mon père ouvrit la fenêtre de la voiture et dit :


— Nicolas !


Il se retourna avec surprise et dit d’une voix timide :

— Oui ?


— Je suis content de t’avoir rencontré, et je serai heureux de t’accueillir à nouveau chez moi.


— Ah euh, merci, ravi de vous avoir rencontré également


Ensuite, ce fut mon tour, une fois arrivé chez moi, mon père me frotta les cheveux avec sa main et me dit :


— Je suis content qu’on se reparle.


— Moi aussi.


Il me prit dans ses bras, me salua et partit.


L’année s’est fini rapidement, j’ai obtenu mon bac avec mention.


Nous avons décidé de tous nous réunir, mon père, mère, Nicolas et sa famille, de temps en temps, à l’occasion de repas de « famille ».

FIN

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