Chapitre XXII.

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Le lendemain, nous avons été réveillés par l’alarme du téléphone de Nicolas. Après avoir difficilement ouvert les yeux, j’ai pu constater que Nicolas me regardait avec un petit sourire en coin :

— Qu’est-ce qu’il y’a ?

Il tourna sa tête vers la partie inférieur de mon corps, et j’ai pu voir que mon caleçon était déformé par mon membre. Mon teint passa au rouge, Nicolas voyant mon état me dit avec une voix douce :

— T’inquiète pas, c’est naturel et t’es pas le seul !

Il souleva la couverture et dévoila lui aussi son caleçon tout aussi déformé que le mien. Il s’approcha de moi et posa ses lèvres sur les miennes, ses mains sont venues caresser ma peau, les miennes firent de même.

Il bascula et passa au-dessus de moi. Il commença à m’embrasser dans le cou et il descendait vers mon torse, quand, soudainement, on toqua à la porte. Il se remit rapidement à côté de moi tandis que je remettais la couverture sur nous.

— Les garçons ? Venez vite déjeuner, car après on se met au boulot !

— D’accord. On arrive.

Nous nous sommes embrassés une dernière fois, et nous sommes descendus pour déjeuner. Après un rapide passage dans la salle de bain, nous nous sommes tous mis au travail.

Au début, Nicolas et moi étions assignés au dessert. Mais vu qu’on arrêtait pas de mettre de la crème, du chocolat et du toutes autres choses sur la visage l’un de l’autre, nous avons été réassignés aux entrées. Super décorticage de crevettes en masse !

Après avoir décortiqué je ne sais combien de crevettes, préparé une dizaine de crabes et un autre truc dont je ne connaissais absolument pas le nom, ma mère, qui était devenue une vraie dictatrice, nous a autorisé une pose de cinq minutes et pas une seconde de plus.

Le stress la rendait terrible ! Dans ces moments ; je lui donnais un petit surnom affectif : Fidel casse-couille. J’avoue ce n’était pas forcément gentil, mais ça me faisait rire.

Suite à cette pause, nous avons repris notre labeur jusqu’au déjeuner. Après celui-ci, nous nous sommes tous accordé une petite pause d’une heure et on l’avait bien mérité. Je n’en pouvais plus des fruits de mer, je me disais que je ne pourrais plus jamais regarder une crevette en face.

Une fois la pause terminée, nous somme passés aux plats, car évidemment un ne suffisait pas : dinde aux marrons, suivie de caille rôtie au foie gras et, pour couronner tout ça, escalopes de foie gras accompagnées de purée truffée. Si ça n’est pas de la gastronomie, qu’est-ce que c’est ?

Nous avons cuisiné jusqu’en fin d’après-midi, puis nous avons dressé la table (encore).

La table dressée, les dernières guirlandes attachées et après l’inspection quasi militaire des plats par ma mère, nous avons eu l’autorisation de ma mère d’aller nous préparer : pour moi, une chemise blanche avec un pantalon noir, chemise rentrée dans le pantalon (sinon ma mère allait faire un scandale) ; Nicolas a mis un polo rouge foncé avec un jean noir.

Nous sommes redescendus, et nous avons pu voir ma mère qui avait opté pour une longue robe noire pailletée, qui à mon avis mettait en valeur ses yeux noisette et sa chevelure blonde.

Le scénario des vingt-cinq minutes qui ont suivi était simple : Nicolas et moi mangions discrètement des petits fours, et ma mère faisait un scandale d’état quand elle s’en rendait compte.

Enfin vers 19h00, la sonnette de Noël que ma mère avait installée le matin même retentit dans toute la maison. Ma mère se recoiffa en vitesse dans le reflet du four, et courut à la porte :

— Bonsoir et Bienvenue…. Jeanne, vous êtes seule ?

— Bonsoir, et oui, Patrick est parti chercher Thomas chez sa copine. Ils nous rejoindront plus tard.

— D’accord, oh, et entrez.

— Oui merci, on pourrait se tutoyer, non ?

— Oui, c’est une bonne idée.

Et elles se sont mises à rire, puis elles nous ont rejoint au salon. Nous avons discuté en attendant Patrick, Thomas et sa copine dont personne ne savait rien, même pas Jeanne. Du coup, le sujet de discussion principal était la copine de Thomas : était-elle blonde ou brune voire rousse, quelle était la couleur de ses yeux, son prénom. Jeanne avait eu beau questionner Patrick, la seule chose qu’il disait été :

— C’est un secret père fils. S’il veut te parler d’elle, il t’en parlera.

Un secret père-fils ! Après, s’il ne veut pas en parler, ça peut se comprendre : j’ai réussi à cacher à ma mère ma relation avec Justine pendant deux mois. Avec Nicolas…. même pas une seconde.

Vers 20h, les trois manquants à cette fête de Noël sont arrivés. Heureusement, car les ragots de ma mère et de Jeanne devenaient un peu nuls !

Ma mère ouvrit à Patrick, mais elle ne vit pas Thomas et sa copine, elle le questionna donc :

— Oh, bonsoir, Patrick. Nous n’attendions plus que vous ! Où est Thomas et l’élue de son cœur ?

— Bonsoir, ils arrivent. Ils voulaient se parler un peu en privé avant.

— D’accord, pas de soucis, rentre.

— Ah, on se tutoie ?!

— Oh, excusez-moi, vu qu’avec Jeanne on se tutoie…

— Je te taquine, je suis totalement d’accord avec ma femme.

Thomas arriva à la porte, et ma mère s’est presque jetée sur lui :

— Ah, tu dois être Thomas, ravie de te rencontrer.

— Oui, moi aussi. Je peux vous présenter la personne que j’aime ?

— Mais avec plaisir !

Nous nous sommes tous approchés de l’entrée pour la voir.

— Roulement de tambours…1, 2, 3 !

Une personne arriva dans l’entrée et nous avons tous été surpris, mis à part Patrick bien sûr.

— Salut ! Moi c’est Thibaut.

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