Chapitre VII.

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Je me suis réveillé le lendemain vers 6h30. Ah, les bonnes vieilles habitudes scolaires qui gâchent la vie ! Mais bon, je suis descendu du lit en faisant le moins de bruit possible et me suis habillé. Quand je suis entré dans la pièce, le lit d’André était vide. Je suis sorti pour prendre l’air, quand une voix basse m’interpella. C’était André, qui revenait habillé dans une sorte d’uniforme :

— Dis donc, c’est qu’il est matinal, le Roméo !

— Oui, et pourquoi « Roméo » ?

— Pour la petite scénette d’émotion que tu nous as offerte avec ta copine hier matin.

— Oh ! Je vais le garder longtemps, ce surnom ?

— Tout le long du séjour.

— Ah, d’accord.

— Sauf si tu fais autre chose qui mérite un meilleur surnom, bien sûr !

— Je m’en doutais un peu...

— Allez, fini de parler, au travail maintenant.

— Comment ça ?

— Ah bah, tu vas m’aider à préparer le petit-déjeuner de la colonie.

— Ah, d’accord.

Nous nous sommes donc dirigés vers un bâtiment qui était plus grand que tous les autres, situé vers le milieu du complexe.

— Bon, alors, on fait quoi ?

— Oh, tu es pressé de bosser, toi ! Alors, toi, tu fais la plonge pendant que, moi, je prépare le repas.

— Ah, OK.

Je me suis donc mis à faire la vaisselle, trop cool. Je ne pensais pas trop à ça quand on m’a dit « colonie de vacances », mais bon. Après avoir fait toute la vaisselle, je suis allé voir André qui papotait avec Juliette, une monitrice. Pas mal d’ailleurs.

— Ah, OK ! Moi je bosse, et toi tu papotes !

— Bah, moi, j’ai fini depuis longtemps !

— Après, tu n’avais pas toute la vaisselle à faire.

— Effectivement, et grâce à toi, on a 10 minutes d’avance ! Génial, non ?

— Je suppose que si.

Bon, après ça, les autres, qui dormaient encore, eux, sont arrivés, tout contents d’avoir leur petit-déjeuner servi dans une belle vaisselle propre. Mais je suis resté en cuisine, pour laver les casseroles qu’André avait utilisées pour faire à manger. Quand je suis arrivé au réfectoire, un du groupe d’hier dit à haute voix, pour que tout le monde entende :

— Alors, on se lève que maintenant ? C’est que t’as dû t’amuser, avec l’autre PD, hier soir.

Tout le monde s’est mis à rigoler. J’étais fou de rage qu’un con pareil existe et qu’il fasse rire des gens avec ça ! J’ai donc cherché, dans cette masse d’environ deux cents personnes, un moniteur pour réprimander ce « connard », mais je ne vis que Sacha debout, qui était arrivé au même moment. Je pouvais voir les larmes sur ses joues alors que j’étais à l’autre bout. Quand les autres ont vu qu’il était là, les rires ont stoppé net pour laisser place à des chuchotements et des ricanements qui lui étaient sûrement destinés. Il se retourna et partit en courant. Je me suis mis à courir à mon tour pour le rattraper. Je l’ai cherché partout, mais il était introuvable. Je ne voyais plus aucun espoir de le retrouver, et puis j’ai entendu des petits bruits, comme quelqu’un qui pleurait : c’était lui ! J’ai cherché partout autour de moi, mais en vain, puis quelque chose me tomba sur la tête : c’était une pomme de pin. J’ai levé la tête et j’ai vu Sacha assis cinq mètres au-dessus, en train de pleurer. J’ai essayé de le rejoindre, mais bon, monter dans un arbre à cinq mètres de hauteur, n’est-ce pas légèrement dangereux… Eh merde, j’y suis allé, et, au bout du septième essai, j’ai réussi à monter. Je me suis assis à côté de lui et j’ai tenté de le consoler :

— Tu…sais, faut pas les écouter, des gens qui rigolent à ça, ils ne valent rien ! Et ne te bloque pas sur ce genre de choses, je suis sûr que tu vas vivre plein de bons moments !

— Mouais…

— Allez viens, on va aller se plaindre à un moniteur.

— Je ne sais pas si ça va changer grand-chose…

— Mais si, viens.

Nous sommes donc descendus. Enfin, il est descendu, moi je me suis cassé la gueule au sol… Après une dizaine de mètres, nous somme tombés sur Juliette, une monitrice qui avait l’air heureuse de nous trouver :

— Ah, vous êtes là ! Ça fait dix minutes qu’on vous cherche partout !

— Ah, pourquoi ?

— Bah, on a vu au loin ton camarade partir en pleurant, et toi le suivre quelques secondes après, alors on s’est demandé ce qui s’était passé.

— On va tout vous dire.

— D’accord, mais venez plutôt dans le bureau pour ça.

Elle nous emmena jusqu’à une petite cabane, vers le centre une fois encore, mais bizarrement, il n’y avait personne, alors qu’à cette heure, il aurait dû y avoir tout le monde.

— Pourquoi y’a personne ?

— Ils sont partis faire la visite du complexe. Je vous la ferai après, du coup.

— Oh, d’accord.

Elle nous fit entrer et asseoir, puis elle nous demanda ce qui s’était passé. Nous lui avons donc dit ce qui s’était produit ce matin. A la fin de nos explications, elle avait l’air gêné, elle ne savait pas quoi dire.

— Ce genre de comportement n’est pas tolérable… Je vais convoquer ce jeune homme et lui demander sa version. Si ce que vous dites est vrai, j’aviserai.

— D’accord.

— Maintenant, suivez-moi, je vais vous faire la visite…

Cette visite a duré une bonne heure. Quand nous somme revenus, les autres étaient là. Juliette nous dit de les rejoindre et fit venir l’autre « connard ». Nous nous sommes assis avec les autres et avons écouté André qui expliquait les programmes des trois semaines à venir. En soi, ils étaient presque pareils chaque semaine et chaque jour :

— 7h à 8h30 : petit déjeuner

— 8h30 à 9h (9h10 pour les filles) : brin de toilette habillage etc…

— 9h à 11h45 : activité

— 11h45 à 12h30 : déjeuner

— 12h30 à 14h30 : temps libre

— 14h30 à 17h : activité

— 17h à 19h : temps libre

— 19h à 21h : diner

— 21h à 22h30 : veillée

— 22h30 à 23h : brin de toilette, etc…

— 23h : couvre-feu.

Et les activités se résumaient à : sortie nature, canoë, accrobranche, atelier créatif & culinaire, atelier survie et deux trois autres trucs, je crois.

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