C’était au cours d’une nuit de grande frayeur

Dans les dunes marchaient des hommes sans honneur

Même la lune, apeurée, cachait ses lueurs

Derrière des nuages noirs et menaçants,

Prêts à inonder ce sable bientôt sanglant

Sur cette plage où semblent dormir les amants.

Car c’est le Prince Noir qui fou de jalousie

Voyant que sa maîtresse a déserté son lit

Pour rejoindre sans doute son nouvel ami

Envoya ses tueurs afin d’assassiner

Cette blanche caille qu’il avait tant aimée.

Elle, goguenarde, les regarde arriver.

Ils ne se doutent pas, les spadassins, du sort

Qu’elle leur réserve et ce n’est rien encore

Comparé au retors qui a vraiment eu tort

Et qui paiera très cher cet esprit possessif

Le poison de la jalousie rend agressif

Ce qu'elle lui prépare est du genre explosif.

Dès l'aube son palais ne sera plus que ruines

Amas de pierres, de chairs et d'hémoglobine

Adieu le Prince Noir, sa cour, adieu vermines !

JI 08/08/19