Chapitre 03 - Journée entre Fille [Céani]

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Le lendemain, au bord de la piscine, je prends le soleil avec mon amie, Alana. Assise au sol, les jambes dans l’eau, je vois bien qu’elle est perturbée. Je ne sais pas si c’est la grossesse, ou autre chose de bien plus profond qui l’atteint.

— Alana, qu’est-ce qui se passe ? demandé-je, inquiète.

— Rien qui ne te regarde, répond-t-elle sur la défensive.

— Arrête, ne me la fait pas à moi.

Au même instant, Emilio fait son entrée avec Matéo, les deux frères se jettent à l’eau, ce qui me fait rire, mais pas ma voisine qui se relève et prend le chemin de l’intérieur. Son homme tente de l’interpeller, mais elle claque la porte en l’insultant lui et son cadet. Em tire la tronche, alors que le cadet sourit.

— Matt’, qu’est-ce qui se passe ?

— Rien, c’est bon, elle s’en remettra, ma pâquerette.

Il se dirige vers moi tel un prédateur, je le vois venir à cent kilomètres, il veut me foutre à l’eau. Sauf que je ne serais pas une bonne amie, si je ne rejoignais pas Alana. Je me remets sur mes deux jambes et m’écarte avant qu’il ne m’attrape.

— Tu es sérieuse, tu me fous un vent ?

— Solidarité féminine ! clamé-je haut et fort.

— Putain, votre solidarité à la con me casse les couilles ! s’énerve-t-il.

— Amuse-toi bien avec ton frère ! me moqué-je en les plantant là, comme deux abrutis.

Je monte à la chambre d’Em et Al, mais je ne la trouve pas. Je me dirige alors vers les cris d’enfants que j’entends. Ils sont dans la salle de jeux tous les quatre. Mon amie, ses deux bébés et la nounou. Esteban et Esperanza sont dans la piscine à balle avec leur maman. J’assiste à une scène de guerre, les jumeaux contre leur mère. La voir si rayonnante, réchauffe mon cœur. Je la sens apaisée, surtout quand ses petits bouts se jettent dans ses bras et qu’ils se câlinent.

— Tata pakett, essaye de dire mon petit filleul.

— Yiennn, demande sa sœur.

— A l’attaque, crié-je en les rejoignant et en attrapant au vol Esteban.

Tout le monde se met à rigoler. On reste pendant trente minutes à se balancer des balles en plastique dans tous les sens. J’avoue que cela fait du bien, c’est une véritable échappatoire à ce monde fou.

— Tu t’es engueulée avec Emilio ? parle-moi Alana.

— Je lui en veux à mort, il m’a enfermée dans cette cage, une nuit, pour me punir à cause de Matéo et son obsession pour toi. Putain, je suis sa femme, la mère de ses enfants, je ne suis plus sa chose. Alors oui, je suis rancunière envers les deux. Je préfère les éviter quelques jours parce que là, j’ai envie de tout casser et de me barrer de cette baraque.

— Tu sais quoi, ils vont le payer cher tous les deux, marche avec moi, je te propose un deal ?

— Dis-moi de quelle façon ?

— Aujourd’hui, on se fait une journée spa, puis on finit par un shopping bikini sexy. En revenant on se trimballe devant eux, et on va dormir ensemble à partir de ce soir.

— Je sais pas, Céani, ils vont nous tomber dessus, enfin surtout moi, Matt’ ne te dira rien, mais Em’, il ne me fera pas de cadeaux.

— Hé, elle est passée où la femme forte que je connais ? Merde, Alana! il t’a enfermée dans une cage comme un animal !

Je la vois hésiter puis elle arbore ce regard de guerrière et enfin ce sourire, c’est gagné.

— Deal ! tu as raison !

Au même instant, la porte s’ouvre brusquement sur les garçons.

— Papa, crie Esteban

Tío ( tonton ), murmure la chouchoute de Matéo.

Alors qu’ils s’apprêtent à nous rejoindre dans la grande piscine à balle, Alana et moi, nous nous levons pour en sortir. Em’ s’approche de sa femme pour tenter de la prendre dans ses bras, mais elle lui échappe.

— Alana, ça va durer encore longtemps ce comportement de gamine ? s’écrie Emilio nerveusement.

Elle reste muette et sort de la pièce. Il souffle, à cran. Matt’ s’approche de moi et je fais de même.

— Hey, mais j’y suis pour rien, moi ! Tu ne perds rien pour attendre, jolie fleur !

Avant de les laisser seuls ici, j’adresse un mot à l’aîné :

— Tu vas ramer à mort pour la récupérer ! Tu n’aurais jamais dû te permettre ça ! Et je vais l’encourager dans ce sens.

— Ne te mêle pas de ça, Florès, sinon je te jure que…

— Que rien du tout mon frère ! le coupe Matt’’.

— Et toi là, c’est pareil, ne crois pas qu’en venant à ma rescousse, tu marqueras des points. Pour le moment, au vu de votre comportement envers mon amie, je n’ai plus aucune compassion à votre égard !

Et je ferme la porte, fière de les avoir mouchés. Je pars m’habiller et rejoins Alana qui, cette fois, est bien dans sa chambre. Elle termine de se préparer.

— Je me dépêche, on désactive nos téléphones et on part à l’arrache avant qu’il nous fasse suivre, rigole mon amie.

— J’avoue que ce plan me convient parfaitement.

Une fois prêtes, nous courons à travers la maison, comme deux grands enfants. Alana prend la clef de sa voiture, et nous nous dépêchons de monter à bord, démarrons en trombe, sous le regard ahuri des gardes qui n’ont pas eu le temps de comprendre. Elle active le portail qui s’ouvre au loin, et nous voilà sur le chemin de la liberté. Elle désactive en même temps le traceur de son véhicule. Maintenant, nous sommes vraiment libres et le monde est à nous. Nous sommes folles, ils vont paniquer, mais c’est mérité et tellement jouissif. Nous sommes mortes de rire toutes les deux, et ça nous détend. Nous arrivons à l’institut trente minutes plus tard, nous sommes accueillies chaleureusement, mon alliée est une habituée. Les murs sont blanc, ornés de décors dorés et le sol est fait de carrelage crème. La bonne odeur des instituts et des effluves qui embaument. Nous partons dans une pièce cosy pour nous changer. Nous nous mettons seins nus, Al’ garde son tanga et moi, mon string. Une fois prêtes et nos serviettes enroulées autour de nos corps, nous nous dirigeons vers les tables de massages puis nous nous installons. Mon amie demande à l’esthéticienne le téléphone de service, pour joindre l’accueil. Elle demande alors à la secrétaire d’appeler son mari et de lui dire que nous sommes ici.

— Tu aurais dû le laisser mariner encore longtemps.

— Je ne peux pas, c’est plus fort que moi, je l’aime comme une dingue et je le déteste en même temps.

— C’est vraiment passionnel entre vous

— Il est tellement…

Señora, pardonnez-moi de vous déranger, un appel de votre mari pour vous, la coupe la secrétaire qui rentre.

Je tends mon bras pour prendre le combiné.

— Non ! Emilio, tu n’auras pas ta femme en ligne, aujourd’hui, c’est sa journée, fiche lui la paix, au revoir.

Et je raccroche sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit.

— Tu sais qu’ils vont rappliquer, ajoute-t-elle en rigolant.

— Ils n’oseront pas, tu verras.

La séance de massage dure une heure, puis nous allons nous détendre, dans un bon jacuzzi. Le personnel de service nous amène des jus de fruits alors qu’une douce musique de vague et de chants d’oiseaux résonnent dans la pièce. L’avantage d’être une Sanchez, c’est d’avoir son espace privé dans de tels endroits.

— Alors, tu en es où avec Matéo ?

— Nulle part ! Rien qu’avec ce que tu vis, ça ne m’enchante pas ! Il est trop maniaque du contrôle et je refuse d’avoir ce genre de mec, réponds-je.

— Tu sais que tu as beau dire tout ça, il y a un fil qui te relie à lui. À un moment donné, ça va finir par craquer, et tu lui tomberas dans les bras.

— Je sais bien, mais je vais tenir bon, je ne dois pas succomber. Je ne veux plus souffrir à cause d’un homme.

— Souffrir, c’est se sentir vivante, ton cœur bat encore, ressentir des émotions, c’est normal, c’est le cours de la vie.

— Il est tellement canon, merde, vivre dans cette maison avec vous, c’est me mettre à l’épreuve continuellement. Bientôt, je rentrerai et tout ça sera derrière moi. Je pourrai reprendre mes distances avec lui et me sentir détachée.

— Tu ne tiendras pas, et je serai aux premières loges pour admirer ta raison foutre le camp.

— Hey, je croyais que tu le détestais ?

— Ah oui, mierda ! Tu n’as pas tort ! Fais lui mal, tu as ce pouvoir sur lui, qu’il souffre bien comme il faut, rétorque Alana en souriant.

— Il me désespère, mais je l’apprécie quand même un minimum. Tu connais mon histoire, ma vie. Une seule relation sérieuse et la personne m’a détruite. Je sens que Matt’ lui ressemble sur le côté contrôle, mais ce qui me fait le plus peur, c’est son tempérament. Il est dingue, j’ai vu de quoi il était capable chez les Diablo. Dis-moi qui voudrait d’un psychopathe comme petit ami ?

— Moi, répond-t-elle en parlant de son mari.

— Ouais et regarde ce qu’il t’a fait… il t’a enfermée dans cette putain de cage. Je te jure que quand je refais le film de toute votre histoire, je n’arrive pas à comprendre comment tu as pu tomber amoureuse de lui.

— Ça ne s’explique pas, moi-même, je ne le sais pas, c’est compliqué. Bref ! Du coup Matéo pour une nuit, oui, mais pas pour une vie ?

— Peut-être pour une nuit, à essayer au moins une fois, me pâme-je de rire.

Après notre séance de jacuzzi, nous continuons sur une épilation intégrale, avant une séance de hammam, puis de manucure, pédicure et de maquillage. Lorsque nous sortons du SPA, forcément les sbires des deux frères nous tombent dessus, prêts à nous suivre n’importe où. Nous enchaînons sur les magasins de sous-vêtements, puis de maillots de bain. Nous prenons les deux mêmes bikinis sexy. Le premier modèle un rouge pour moi, et noir pour Alana. Le haut met en valeur nos poitrines ornées de diamants et de petites breloques accrochées à une fine bande noire qui rejoint le dos. Quant au bas, ces mêmes motifs font le tour de nos hanches, jusqu’à nos postérieurs. Le deuxième maillot est tout simple, mais à motifs léopard qui attire forcément l’œil. Le but pour Alana, en faire baver à son homme. Le mien, juste soûler Matéo. Notre virée shopping terminée, au coucher du soleil, nous décidons d’aller manger dans un petit restaurant tranquille du coin. Quand nous entrons, un des gardes des deux frangins vient nous voir.

Señora Sanchez, vous êtes attendus à la maison pour le dîner.

— Eh bien, informer mon mari que nous n’obéirons pas.

Son employé soupire, néanmoins il n’a pas le choix. Il est pris entre nous et son patron. Il revient à la charge le téléphone pendu à l’oreille !

Señor Sanchez veut vous parler, s’approche-t-il tout penaud en tendant le combiné à mon amie.

Elle met le haut-parleur et lance la conversation.

Mi amor, qu’est-ce qui t’arrive ? le questionne-t-elle feignant l’ignorance.

— Alana, tu te fous de ma gueule ! je te préviens, rentre manger ou…

— Ou quoi Emilio, tu vas encore la foutre dans ta cage comme une putain de chienne, le coupé-je

— Coupe le haut-parleur, mi corazon ! Et toi, mêle toi de ton cul, Céani !

— Jamais de la vie, Sanchez, tu m’entends ! Moi, je te promets une chose, si jamais tu ne baisses pas d’un ton, je me débrouille pour me barrer avec Alana quelques jours ! C’est ta femme, elle est enceinte alors respecte-la, bordel ! Ce n’est pas compliqué !

— J’ai été suffisamment patient ! s’exaspère-t-il.

— Eh bien, soit le encore un peu, mi amor ! reprend mon alliée.

Mierda ! si vous êtes pas là dans une heure, je viens vous chercher moi-même! gueule-t-il, les nerfs à vif.

— Que des menaces ! Et il est où ton serment de mariage et tes putains de belles paroles ? j’en ai ma claque, Emilio ! bafouille Alana en larme.

Et là, gros silence, plus personne ne parle au bout du fil, son époux écoute ses pleurs mais ne répond pas. C’est trop pour moi, je ne supporte pas de voir mon amie ainsi, alors je vais achever cet enfoiré !

— Bravo Emilio, voilà, tu as eu ce que tu voulais, j’espère que tu es fier de toi ! Connard ! éructé-je en raccrochant.

J’ordonne à ses abrutis qui nous surveillent de dégager, tandis qu’Alana soupire avant de se reprendre rapidement. Je peux comprendre que les hormones de grossesse jouent énormément sur son tempérament.

Nous passons commande, et prenons tout notre temps pour manger. Pendant le repas, nous parlons de tout et de rien, puis une idée me vient en tête.

— Alana, tu sais que je n’ai pas de tabou, mais toi, as-tu des a priori ?

— C’est-à-dire ?

— Tu serais prête à ce qu’on joue ensemble ?

— De quoi tu parles Céani, sois plus claire !

— Toi, moi, un lit, du plaisir entre filles.

—Tu as déjà fait ça, toi ? me regarde-t-elle, ahurie.

— Il ne faut pas mourir bête, Al.

— Je...Je ne sais pas

— C’est pas compliqué, tu sais, ce sera notre petite vengeance sur les mecs, on organise tout ça, on les attachera sans qu’ils ne devinent quoi que ce soit. C’est juste du sexe, Alana.

— Je dois y réfléchir.

— Je peux te montrer ce soir si tu le souhaite, si tu dors avec moi. On le reproduira dans quelques jours face aux deux frères.

Elle a les joues en feu et j’adore lui provoquer cet effet. Nous terminons notre repas et c’est en silence que nous partons à la voiture et rebroussons chemin vers la maison.

— Piscine quand nous arrivons ? me demande ma copine.

— On va enfiler nos bikinis pour les voir baver puis dormir toutes les deux.

— Pourquoi tu veux emmerder Matéo à ce point si tu n’es pas un minimum éprise de lui ?

— Je suis paumée Alana, je sais qu’on a cette connexion lui et moi, deux ans et demi qu’on a cette espèce d’attirance, mais je ne peux pas avoir confiance en lui. Nous évoluons dans deux mondes diamétralement opposés, on ne peut pas s’accorder. Alors oui, je mets une croix avant même d’avoir essayé et c’est la meilleure décision.

— Mais sinon, il te plait ?

— Tu sais bien que oui, j’aime son côté provocateur, j’aime le gamin qui sommeille en lui, il est impressionnant, joueur, et dangereux...bordel, regarde ce que tu me pousses à reconnaître.

Nous rigolons toutes les deux. Quand nous arrivons sur le domaine des Sanchez, nous filons, à toute allure, à la piscine intérieure avant que les deux boss nous tombent dessus. Nous enfilons nos nouveaux bikinis et nous nous jetons à l’eau. Nous nous amusons comme deux gamines. Puis, nous nous détendons en faisant quelques brasses. Nous sommes vraiment détendues, quand une porte claque violemment et que des applaudissements se font entendre. Les deux frangins sont là, le regard mauvais du cadet et celui plus calme de l’aîné n’augurent rien de bon.

— Ça va, on ne vous dérange pas trop ! commence Matéo.

— Eh bien non, on était en pleine séance de relaxation pour le dos d’Alana, réponds-je calmement.

— Tu as mal, mi corazon ? s’inquiète Emilio en tendant une main vers sa femme alors que nous sortons de l’eau.

— Je vais mieux, déclare mon amie qui saisit les doigts de son époux, tout en s’enroulant dans la serviette qu’il lui tend.

— Tu es magnifique dans ce bikini, mi amor, constate son mari.

— Ouais, c’est bon, elles sont bonnes à baiser ! Merde mon frère arrête d’être un canard ! Elles nous ont défiés! Tu as encore merdé, Alana et je te jure que cette fois…

— Que quoi...le coupé-je en m’énervant.

— Te mêle pas de ça, Céani, parce que je te jure que je réponds plus de rien ! gueule-t-il en se rapprochant dangereusement de ma copine.

Emilio se place devant sa femme pour me barrer la route.

— Je te conseille de t’arrêter, mon frère ! Ma femme est enceinte, et fragile, je ne te laisserai plus t’en prendre à elle ! fulmine Em’, prêt à en découdre.

— C’est de sa putain de faute ! Elle met constamment Florès en danger !

— C’est faux, c’est elle qui m’a demandé d’aller au spa ! Mi amor, je t’ai prévenu en arrivant sur place pour ne pas que tu t’inquiètes, alors oui, j’ai coupé mon téléphone et désactivé le traceur de la voiture, parce que je t’en veux du traitement que tu m’as réservé et je l’assume. Je suis ta femme, la mère de tes enfants, tu as fait des vœux de mariage et...et…j’en ai marre. Voilà, je pleure...mierda, vous êtes satisfaits...foutues hormones, foutue grossesse, s’émeut Alana en pleine crise de nerf.

— Je...je suis désolé, mi corazon, perdoname, calme-toi, pense au bébé, murmure son mari, posant ses mains sur son ventre et inquiet de la voir aussi fébrile.

Il la prend dans ses bras et lui embrasse les cheveux.

— Quoi ! Alors, elle ne va même pas être punie ? s’écrit Matt’.

— Elle te l’a dit, c’est moi qui ai eu l’idée et c’est la vérité ! T’as qu’à ouvrir un peu tes oreilles quand elle te parle ! Je suis à peine arrivée ici et déjà tu m’empêches de vivre !

— C’est pour ta putain de sécurité ! hurle-t-il alors qu’il se retourne en marchant vers moi.

— Occupe-toi de la sécurité de la pute qui était dans ton lit, pas de la mienne ! réponds-je un brin jalouse.

Il louche sur mon corps, de son regard de pervers, puis se lèche les lèvres avant de m’attraper par la gorge et me pousser fortement contre le mur.

— C’est toi qui es venue pleurer à mes pieds !

— Et je n’aurais pas dû parce qu’à première vue, je t’ai dérangé !

— Jalouse ?

— Pas le moins du monde !

— Menteuse !

— Lâche-moi maintenant ! lui ordonné-je alors qu’il resserre sa prise.

— Maintenant, écoute-moi bien, je te le répéterai pas deux fois, je décide, j’ordonne tout ce qui te concerne, est-ce que c’est bien clair ?

— Très clair !

— La prochaine fois que tu éteins ton téléphone, ou que tu te joues de moi en te barrant comme aujourd’hui, je te le ferai payer, que tu le veuilles ou non ! Je prendrais ce qui me revient et que j’attends depuis plus de deux ans !

— Même pas en rêve !

— Oh si ! bébé, je ne suis pas un gentil ! Tout ce que je veux, je l’obtiens. Par la force parfois, et j’en ai rien à foutre.

— Tu ne me feras pas de mal !

— Ne me mets pas au défi, jolie fleur, parce que je te jure que je te prends tout de suite dans ces vestiaires ! Tu m’aguiches avec ce putain de bikini, tu me cherches... je sais que tu me désires. !

— En es-tu sûr ? Tu ne peux pas savoir...alors que moi je le vois et je la sens, l’allumé-je en posant ma main sur la bosse qui déforme son pantalon.

— Joue pas à ça bébé, parce que je vais te baiser ! frissonne-t-il en lâchant ma gorge.

— Ou pas, le calmé-je en échappant à son corps et en me réfugiant derrière Em’ et Alana, qui nous observent en souriant.

— On va se coucher, Céani ? me questionne ma copine en me tendant sa main.

— Quoi ? s’étonne Emilio.

— Hein ? crache son frère cadet surpris.

— J’ai besoin de soufflé. mi amor, soupire Alana.

— Je me suis excusé, querida ! tonne son époux

— Et ? tu crois qu’on pardonne aussi facilement, reprend mon amie.

— Putain ! rugit son mari

— Ouais... bin, tu n’es pas le seul mon frère !

— Eh ouais! les mecs, rien de mieux qu’une femme pour en réconforter une autre, me réjouis-je.

— Qu’est-ce qu’on doit en comprendre ? questionne Matt’.

— Comprendra qui le pourra ! les taquiné-je, aguicheuse.

Alana embrasse son homme d’un baiser dont eux seuls ont le secret. Dès que ses deux-là se collent l’un à l’autre, tout s’enflamme. Je lui arrache donc sa femme alors qu’il est fou de désir. Mon amie me suit en se marrant. Les deux frères râlent, mais nous n’en avons que faire. Ce soir, c’est confidence sur l’oreiller, nuit entre copine et advienne que pourra.

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