17 - Gradation

2 minutes de lecture

Proposition : Écrire un fragment puis le réécrire en le faisant évoluer peu à peu en augmentant sa tension dramatiques et fantastique.

Temps : 40 minutes

Je me réveille, confortablement blotti sous la couette. Il fait chaud. La chambre est plongée dans le noir. L’aube ne devrait pas tarder à pointer. J’entends son souffle léger et régulier à côté de moi, apaisant comme une berceuse chantée à un enfant. C’est le milieu de la nuit, je me rendors paisiblement.

Je me réveille. Sous la couette, il fait chaud. La chambre est plongée dans le noir. L’aube n’est pas encore là. J’entends son souffle léger à côté de moi, régulier comme un métronome. Au milieu de la nuit, je me rendors.

Je me réveille. J’ai chaud. J’étouffe sous la couette. Mon corps est en eaux. La pièce est plongée dans le noir. Je n’y distingue même pas les ombres. À côté de moi, un souffle lourd. Aussi régulier qu’une horloge. Dans le silence et l’obscurité de la nuit, c’en est presque inquiétant. Comment me rendormir ?

Je me réveille en criant. J’ai chaud ! J’étouffe ! Je repousse la couverture qui pèse sur ma poitrine. Mon corps est en eaux, trempé de sueur. La pièce est plongée dans le noir. Un noir d’encre où aucune ombre n’existe. Quelle heure est-il ? Comme une réponse, je sens un souffle rauque et pesant sur mon visage. Il est régulier comme une horloge. Il bat une mesure invisible. Tic, tac, tic, tac. Est-ce un compte à rebours ? Mais pour quelle échéance ? Suis-je vraiment réveillé ? Suis-je en train de rêver ?

Je me réveille en hurlant. J’ai chaud ! J’étouffe ! Je brûle ! Quelque chose pèse sur ma poitrine et m’écrase. Mon corps est en eaux. Je sue, je pleure, j’ai peur. Tout est noir ici ! Un noir d’encre, absolu, où même les ombres n’existent pas. Quelle heure est-il ? Le temps a-t-il seulement un sens ici ? Je sens un souffle brûlant contre mon visage. Un souffle rauque et lourd, aussi tranchant que le tic-tac d’un métronome. Il bat une mesure invisible. La mesure de mon existence. Mon compte à rebours prend fin. Je m’éteins.

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