Une main sur la joue

2 minutes de lecture

Le bruit d'une énorme gifle rugit à travers les arbres, faisant s'envoler les oiseaux.

- Tu n'es qu'un pauvre imbécile imprudent !

 Emma s'éloigna de plusieurs pas de Tov, qui fronça les sourcils, une énorme trace de main sur la joue. Ce devait être la main de la jeune femme, au vu de la taille.

 - Je ne comprends pas, c'est quoi le problème ? S'enquit le jeune homme devant son amie furibonde.

 - Le problème ? Le problème c'est que tu te jettes toujours dans le tas sans réfléchir ! Rugit la blonde.

 - T'es quand même sacrément culottée, miss-je-regarde-pas-qui-j'attaque, t'as failli cramer Morris tout de même, s'indigna le métis.

 - Heu, dites, je suis là moi aussi...intervint la voix du squelette enchanté.

 La blonde lui lança un regard si effrayant qu'il s'en alla se cacher derrière un arbre en glapissant. La jeune femme poussa un rugissement d'agacement, le visage rouge comme un coquelicot, et elle partit s'enfermer dans la vieille cabane défoncée qui allait leur servir d'abri. La porte faillit sortir de ses gonds. La main d'Emma toujours imprimée sur la joue, Tov lança un regard déconfit au squelette enchanté qui s'avança vers lui en cliquetant.

- Elle a eu très peur pour toi, tu devrais aller la voir une fois qu'elle sera calme, conseilla le mort en ricanant.

C'est ce que le métis fit environ deux heures après, alors que la nuit était tombée. Il s'avança vers la cabane, une pauvre fleur bleue fluorescente dans la main. Il frappa un coup à la porte avant d'entrer doucement dans la bicoque avant d'en refermer la porte. Emma leva le regard, assise sur leur lit de fortune. Tov se mit à genoux devant elle et lui tendit la fleur. Au lieu de la saisir, elle leva la main vers sa joue encore marquée.

 - Je t'ai pas loupé, ricana-t-elle en attrapant finalement la fleur.

 - Ben voyons, fit-il en levant les yeux au ciel.

 - Allez viens par ici, grand fou !

 Elle attrapa Tov par le col de sa tunique et leurs bouches se retrouvèrent scellées. Un objet non identifié tomba sur la tête des deux amants quand leurs corps bousculèrent un meuble quelconque et ils se retrouvèrent dans le noir complet.

- Aïe putain !

- Par Merlin qu'est-ce-que- Tov enlèves ton doigt de mon oreille je te prie !

- Désolé, je cherchais la lampe !

- Où est-elle ?

- Je crois qu'elle vient de nous tomber dessus.

- Ah.

 Depuis l'extérieur de la cabane, Morris, assit autour du feu de camp, entendait un bordel monstrueux provenant de la bâtisse, et il éclata de rire tout seul, avec pour seule compagnie les lucioles et sa pipe dont il faisait danser gracieusement la fumée sous les étoiles. 


Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Leda-Z ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0