Loin de là

2 minutes de lecture

Je suis la dernière à escalader. À la force de mes bras je me hisse sur la grille et m’assieds dessus, tous mes amis étaient assis a côté de moi sur la grille. Les gardes ne sont pas là, il se fait tard et en fait je ne pense pas à ça. J’avais l’impression d’être divisé entre deux mondes.
Personne n’osait prendre la parole, alors Iran mit son bras dans mon dos, et je fais la même chose, chacun nous imite.
Après quelques secondes, Camylia descendit la grille, on fit de même, sauf moi, toujours assise sur la grille, contemplant les étoiles.
Au moment où se furent à mon tour de sauter de l’autre côté de la grille, mes oreilles se dressent suite à un bruit étouffé derrière moi. J’écarquille les yeux et sans avoir eu le temps de tourner la tête pour y regarder ce qui se trame, une balle me perfore l’intestin et une douleur immense m’attrape le ventre, je saute subitement de la grille et me tiens au-dessus du sol d’une main dans l’herbe. Avec mon autre main je serre ma blessure qui commence à s’ensanglanter. Je peine à reprendre mon souffle et crache du sang dans l’herbe.
Tout le monde avait vu la scène et était tous devant moi, sous le choc. Amir fut le premier à accourir vers moi pour me relever et passa un bras autour de ma taille, Iran vint de l’autre côté et fils de même, quant à moi je m’aide d’eux pour marcher et passe aussi mes mains autour de leur cou à chacun. Camylia cache les yeux de Kia, en revanche ‘Aliy sans Iran n’a personne pour lui interdire de regarder, je le vois des larmes débordent de ses yeux tandis que Kia hurle.
J’observe Amir et Iran me dirent qu’on est une famille et qu’ils ne me lâcheront pas.
Quant à moi, je sens bien que des larmes floute ma vision, que c’est la fin pour moi, mais j’ai un regard vide. J’ai vu pour une des premières fois mes amis pleurer et crier de toute leur force.
Tout le monde peut mourir, mais je sais qu’eux auront le courage de vivre.
Dans un dernier souffle, je prends la main d’Amir, le plus proche et lui chuchote à l’oreille « Dites à mes parents qu’ils me manqueront », quant aux autres je leur adresse un sourire et tente de les apercevoir, j’aurais voulu les serrer dans mes bras, tous, mais ils étaient trop loin, ou j’étais peut-être trop faible.
Je me vide peu à peu de mon sang et mes yeux se ferment, ce n’est qu’à ce moment que les larmes qui habitaient mes yeux descendirent.
Sincèrement, moi je n’ai pas ressenti une mince de tristesse, on se retrouvera très certainement au paradis.On se prend tous la main, sacs sur le dos. Prêt à affronter la vie dehors, on se sentait comme invincible, une lueur d’espoir gagner notre cœur à cet instant précis. On escalade chacun notre tour la grille, certains grimpaient facilement, d’autres comme ‘Aliy avait besoin d’aide vu sa petite taille.
J’étais assez choquée de voir que Kia escalader facilement la grille pourtant haute comparée à nous.
On respirait l’air frais, enfin… C’était le même air que dans le jardin, mais là un sentiment de liberté nous envahissait, des étoiles remplissaient les yeux de Kia et ‘Aliy

Iran et Amir avaient un regard fiers, fier d’eux-mêmes, de nous. Camylia, elle, avait des larmes coulant jusqu'à sa bouche.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Miel Pops ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0