Chapitre 2

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Nous revoilà donc à zigzaguer entre les voitures abandonnées.

J’étais sortie du lycée par l’un des trou qu’avait fait les créatures. Je marchais depuis environ une heure avec pour but d’arriver jusqu’à chez moi. Sans bus et en devant se cacher tout le temps, je mettais deux fois plus de temps qu’à l’accoutumé. J’avais tout de même pu observer à loisir les dégâts qu’avait fait les créatures en si peu de temps. En plus des voitures et autres objets abandonnés, il y avait des cadavres partouts.

Etais-je la seule survivante ? Non, c’était impossible. Il devait en avoir d’autre, ceux qui savaient ce battre, ceux qui avaient des armes. Je ne pouvais pas être seule.

¤

Heureusement pour moi, il faisait maintenant presque nuit, ainsi, lorsqu’un cris retentit au bout de la rue que j’empruntais, j’eu le temps de me glisser sous une voiture.

Un homme arrivait en courant. Fuyant quelque chose, il faisait un vacarme de tous les diables. Et il y avait de quoi, une créature le suivait en volant au ras du sol. Ainsi déployé, ses ailes couvraient toutes la rue. L’homme n’avait aucune chance. Elles s'amenuisèrent encore plus lorsqu’il s’étala par terre tout près de moi, il s’était pris les pieds dans un sac à main. Le prédateur fonça vers lui et l’attrapa par les bras. Je croisais le regard apeuré de la proie, je ne pouvais rien faire et il le savait.

J’attendais longuement sous le véhicule, le visage de l’homme ne voulant pas quitter mon esprit. Il était mort, c’était sûr. Cela aurait pu être moi.

¤

Arrivé enfin chez moi sans avoir fait d’autre mauvaise rencontre, je fermais tous les volets et fis le compte de mes provisions. Je devrais tenir une semaine, voir peut-être dix jours avec ce que j’avais. Ensuite, il allait falloir que je sorte. Persuadé que je ne pouvais pas être seule, je décidais de chercher d’autres survivants par la même occasion. Mais avant toute chose, je devais soigner ma blessure et me reposer.

J’eu beaucoup de mal à m’endormir, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer ce qu’il se passerait si une créature débarquait pendant mon sommeil. Essayant de chasser ces pensées, mon esprit se tourna vers l’invasion de ses créatures. Avaient-elles seulement attaquer ma ville ? Non, sinon nous aurions eut de l’aide assez rapidement. La France alors ? Elles devaient être très nombreuses pour tout attaquer au même moment. Et si le monde entier était tombé sous leur attaque ? L’aide ne viendrait de nul part.

Il allait falloir se débrouiller seul.

¤

Il n’y avait plus d’électricité. Impossible donc de recharger mon téléphone. S’il y avait un truc que je regrettait c’était que mon téléphone soit aussi gourmand en batterie, mais c’était plus ou moins le cas de tous de nos jours. Je ne pouvais contacter personne.

Cela faisait presque une semaine que je me terrais à l'intérieur et je commençais vraiment à m’ennuyer. Je décidais donc de commencer mes recherches la nuit suivante. Certes, je ne savais pas si les créatures voyaient dans le noir, mais j’avais plus de chances de survivres qu’en journée. J’étais déterminé à trouver des survivants.

Armée de l’épée d’ange, je faisais donc mes premiers pas sous la lumière de la lune.

Il faisait frais, tout était calme.

Pourtant, plus j’avançais, plus j’avais envie retourner sous le couvert de ma petite maison. L’atmosphère était pesant, comme si le monde retenait son souffle. Le Hommes étaient redevenus des proies.

Je finissais par arriver au bout de ma rue et débouchais sur une grande route. L’odeur me saisit en premier. Une odeur que tous pouvaient reconnaître sans jamais l’avoir senti auparavant. L’odeur de la mort. Je retenais un haut le coeur et continuais d’avancer entre les voitures, redoutant ce que j’allais découvrir.

Ils étaient là, plusieurs dizaines de corps, entassé au milieu de la route. Cela faisait surement une bonne semaine qu’ils étaient là à pourrir. Que devais-je faire ? Je n’aurais jamais la force de les enterrer et les laisser là…

C’était clairement un message, les créatures voulaient notre fin. Mais pourquoi ? D’où venaient-elles ? J’écartais tous ses questionnements, ce n’était pas le moment. Je ne pouvais pas non plus rester à découvert plus longtemps. Sans vraiment réfléchir, je sortais mon briquet et allais trifouiller dans le capot d’une voiture. Mes maigres connaissance en mécanique se résumant à avoir feuilleté une fois “les voitures pour les nuls” de mon père. Je finissais tout de même par trouver le réservoir que je perçais en espérant que l’essence coulerait assez loin.

J’attendais quelques interminables minutes jusqu’à ce que le liquide n’atteigne les corps puis lançais mon briquet allumé. Je ne restais pas plus longtemps, déguerpissant aussi vite que possible.

J’arrivais sans encombre au franprix le plus proche et remplissais mon sac au maximum avant de repartir vers ma maison.

Je m’approchais du charnier lorsqu’un poids me plaqua à sol. Surprise, je lâchais un petit cris de panique que la chose s’empressa de faire taire en mettant sa main sur ma bouche.

— Tais-toi, ils ne sont pas loin.

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