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Chapitre un

— Il y en a comme ça, ils naissent le cul dans le beurre, ça leur amollit le fion et après ils se font enculer sans douleur.

— Pourquoi tu dis ça, Adélaïde ?

— Parce que je réfléchis tiens.

— À quoi ?

— À nous !

Chapitre deux

— Hellôôô Big Amiral ! Nous avons l’indigne honneur de vous annoncer que vous avez atteint le taux de grandeur autorisée pour votre programme de vie 6.2.

L’Amiral Octave offre un sourire affable aux trois jeunots. Il ne comprend pas : normal, à l’époque il avait aussi coché l’option Amnésie Additionnelle.

— Voyons Gonzague, Adelaïde, Norbert, que diable faites-vous ici ? Équipés de lasers macrocosmiques qui plus est ! Vous avez votre agrément de sortie au moins ? Veillez à ne pas recevoir un nouveau blâme pour gabegie d’oxygène. Je ne pourrais plus rien pour vous.

— Ta gueule Grand-Père !

Adélaïde lui balance un coup de crosse sur la mâchoire. Elle regarde ses cousins en haussant les épaules.

— C’est vrai ça, faut toujours qu’il se la pète. Genre j’ai sauvé la planète Bling 541 m à moi tout seul.

Gonzague jette un féroce coup de pied dans le tibia du vieillard et renchérit.

— Ouais, genre j’ai maté la révolte des cyborgs verts, j’ai conclu une alliance avec la Galaxie du Cigare, j’ai gnagnagna. Vieux con, va !

L’Amiral Octave regarde ses petits-enfants, il a compris, inutile de résister. Norbert sort son désintégrateur et le dépose sur le crâne du militaire.

— Ciao Pépé.

Poup… et plus rien, plus d’amiral.

Chapitre trois

— Oh oui, ouiiiiiii, ouiiiiiiiiii…

— Adélaïde qu’est-ce que tu branles ?

— Je branle mon clitoris.

— Arrête, t’es folle, tu l’as déjà fait la semaine passée.

— Mmmmm…

— Adélaïde, déconne pas, arrêêête ! Ça va se voir.

— Chier, j’en ai marre de cette planète où on est obligé de dégommer les vieux et on a même pas la droit de se masturber.

— Chut, fais gaffe, tais-toi.

Chapitre quatre

— Hé Gonzague, t’as encore déréglé l’atterrissage automatique ?

— Ouaip, j’ai envie de prendre des risques.

— T’es trop con, y a pas de risques. Y’a aucun risque ! Avec ce putain de pass garanti pour cinq cycles.

Chapitre cinq

— Bebert t’as vu la nouvelle mission ?

— Quoi ? Déjà ?

— Ha ! Ha ! Déjà… T’es pire qu’Adé ! D’ailleurs elle est où celle-là ?

— Aucune idée, encore en train de se chipoter et d’exploser nos quotas de plaisirs autorisés.

— Bah laisse tomber… Dis Norbert, tu te rappelles ces petites bestioles noires, les mouches ?

— Hein ?

— Sur la planète Zebtor, avec Grand-Père. Tu te souviens, il nous avait fait une blague, il nous avait offert des armes primaires appelées « tapettes à mouche ». La mienne était orange.

— Ah oui… ça me dit vaguement quelque chose.

— Tu sais, c’est un des plus beaux cycles de toute ma vie. J’adorais tuer des mouches. Le sprotch qu’elles faisaient quand je les écrasais, le liquide jaune qui sortait de leur corps.

— Putain, t’es taré Gonzague.

—N'empêche, c'était cool.

Chapitre six

— Adélaïde, arrête de chialer, on doit se barrer.

Les mains posées sur les joues, la jeune fille gémit.

— J’en peux plus ! Tu comprends ça, Gonzague ? J’en ai ras le bol de tuer des vieux. Ça me déprime.

— Oh arrête ton char hein ! On le savait en signant notre pass garanti, toi comme nous !

— Ouais, mais pourquoi sont-ils aussi effrayés quand ils nous voient. Ils ont pourtant tous signé le pass Grandeur.

— Peut-être qu’ils ont pas pris l’option Sérénité, c’est la plus chère.

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