Chapitre 21

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Au restaurant, Véra avait demandé une table à l’écart, suffisament isolée des autres clients pour qu’on ne soit pas déranger. Quand le serveur nous indiqua la table, Véra se précipita pour me tirer la chaise. C’est en souriant que je m’assis et qu’elle fit de même en face de moi. Pour plus de discrétion, des rideaux avaient été tiré autour de la table. Une clochette était posé sur un guéridon. Pour qu’aucun serveur ne vienne nous déranger au moment inopportum.


-Si ça te conviens, un menu et des boissons ont déjà été établie.

-Je te fais confiance. On fait tout comme tu veux.


Durant tout le repas, elle me parla un peu de son passé. De son enfance au palais et de ses études. Elle avait été dans les mêmes établissements que sa mère. Ce n’est qu’arrivé au lycée qu’elle avait changé de voie, préférant une plus professionnelle, l’esthétique. Ses parents avaient longtemps hésité à la laisser faire, lui voyant une carrière bien plus intellectuelle, étant alors princesse. C’était son père qui avait fini par réussir à convaincre Elise de laisser Véra choisir ses études. Leur relation avait commencer à se dégradé avec Athénaïs avant que ça n’empire à cause de son accession au trône.


-Je n’ai pas à me plaindre, j’ai eu une enfance facile avec un grand-frère protecteur. Jusqu’à ce qu’il fuit comme un lâche.

-Si vous vous entendiez si bien enfant, comment ça à pu tourner ainsi au vinaigre ?

-Tu connais les circonstances de mon couronnement, Élia.

-Bien sur. Mais ce que je ne comprends, c’est comment, du jour au lendemain, vous en êtes arriver à vous détestez. Tu me parle d’un Ilyan qui t’aimait, qui se souciait de toi. Pourquoi, du jour au lendemain, tout était fini ?

-Je ne peux malheureusement pas te répondre. Si tu le rencontre un jour, tu n’auras cas lui demander.

-J’y comptes bien.


Véra rigola à ma réplique. J’avais tenter de la réconcilier avec sa mère, malgrè la haine que celle-ci me vouait, je tenterais de faire de même entre le frère et la soeur. On discuta aussi de la vie que nous aurions pu avoir si elle n’étais jamais monter sur le trône. Du fait que nous nous serions sûrement connu autrement et qu’elle aurait été bien plus heureuse. Après une super crème brulée en dessert, ont marcha jusqu’au salon d’esthétique de l’amie de Véra, pour digérer un peu. Juste avant d’entréer, elle glissa sa main dans la mienne et me tourna vers elle.


-C’est la première fois que je viens avec quelqu’un et Caroline à connu Athénaïs. Elle est ma meilleure amie et connais tout de moi. Ne soit pas étonné si elle te pose des question intrusives ou personnelle.

-Elle voudra s’assurer que je ne suis pas comme Athénaïs. Il n’y a aucun soucis.

-Elle sait pour toi et risque d’être légèrement…envahissante.

-Il n’y as pas de soucis.


Un sourire étira ses lèvres. Elle m’envoya un discret baisé avant d’ouvrir la porte, lachant ma main. Une clochette retentie à l’ouverture. Une femme du même âge que Véra, brune, aux yeux bleu mais bien plus petite, sortie de derrière un rideau. Son visage s’illumina quand elle apperçu ma fiancée.


-Véra ! Quel plaisir de te revoir ! éxagéra-t-elle.

-On se voit tous les mois, idiote.

-Et alors ? Je n’ai pas le droit de te dire que ça me fait plaisir de te voir ? C’est bien trop peu de toute façon.

-Bon si tu veux.


Elle la pris dans ses bras mais Véra réagit. Elle s’éloigna rapidement. Caroline ne semblait pas encore m’avoir vu. Véra étant grande et moi petite, j’étais cachée derrière elle depuis le début.


-Quelque chose ne va pas ?

-Je ne suis pas seule. Je te présente Élia.


Elle me détailla de la tête au pied. Véra m’avait prévenue mais je ne pu me retenir de déglutir. Ma fiancée me regarda rapidement, en souriant mais ne dit rien.


-Alors c’est elle ? C’est une enfant.

-Élia, je te présente Caroline. Nous avons fait nos trois ans d’études ensemble.

-C’est un plaisir de vous rencontrer, Madame.

-Elle parles bien. Mais ça reste une enfant, Véra.

-Rho ça va ! Elle as dix-sept ans et sa mère as accepter qu’on se marie.

-Oui bah pour l’instant, moi non.

-Bref, l’interrompis ma fiancée. Tu as une deuxième paire de main pour Élia ?

-Bien sur. J’ai une apprentie qui à commencé il y a deux mois. Aller vous préparer les filles. Tu connais le chemin, ma belle.


Véra leva les yeux ciel quand celle-ci s’éloigna. Elle attrapa délicatement mon poignet et m’invita à la suivre, dans une cabine. Je l’aidait à retirer sa robe avant d’en faire de même. Serviette autour de la poitrine, on rejoignis une salle éclairé d’une lumière bleuté. Une jeune fille d’une quinzaine d’année écoutais attentivement Caroline. Surement l’apprentie. Quand elle apperçue Véra, elle s’inclina aussitôt avant d’être redressée par sa patronne.


-Je vous présente Léa. Elle va s’occuper de toi, Élia, si ça ne te dérange pas.

-Pas du tout.


Véra s’installa sur une première table de massage puis retira sa serviette. Je l’imitais alors. N’ayant jamais eu l’occasion de profiter d’un massage dans un salon, je ne savais quoi faire. J’écoutais Léa qui m’aida à m’installer correctement. Quand les deux masseuses commencèrent, Véra et Coraline débutèrent leur conversation.


-Bon alors, raconte moi tout sur cette fillette.

-Commence par arrêter de la traiter comme une gamine, tu veux ?

-Excuse-moi. Mais tu ne m’as parler d’elle qu’hier et ça m’intrigue. Suis-je le crash test ?

-Tu es plutôt la dernière à le savoir. Aïe !

Véra venait de reçevoir une tappe sur l’arrière du crâne. Les deux filles savaient que j’étais à côté mais faisait comme si je n’étais pas là. Je tournais la tête en direction des deux filles, espérant observer les réactions de ma fiancée.

-Désolé. C’est juste qu’elle…c’était compliqué pour elle. Nous cachons notre relation pour la protéger.

-Tu connais ses parents ?

-Oui, soupira-t-elle. Sa mère est d’une gentillesse incroyable et sa soeur…unique en son genre on va dire. Elle te ressemble un peu, parfois.

-Et son père ? Est-ce qu’elle a des frères ?

-Son père est mort quand elle était enfant et elle n’as pas de frère.

-Bon, je veux bien t’excuser alors. Raconte-moi tout.

-Elia travaille au palais depuis quelques mois. Quand elle est arrivé, elle avait enore seize ans.

-Ne me dit pas que tu es tombé amoureuse d’elle alors qu’elle avait encore que seize ans ?

-Si.

-C’est pas vrai ! Véra, bon sang ! Tu as de la chance d’être l’impératrice parce que moi, j’apelle ça du détournement de mineur.


Ma fiancée tourna aussi la tête et croisa mon regard. Je mordillais ma lèvre pour ne pas rigoler. Elle le remarqua et me tira la langue. Caroline n’avais pas tout à fait tors. Mais en même temps, j’aimais moi aussi jouer là dessus. Enfin, c’était mon issu de secours. Quand ça allait trop loin et trop vite avec ma fiancée, j’évoquais ma minorité pour l’arrêter, pour me protéger.


-T’inquiète, rigola-t-elle. C’est une super danseuse. Elle est discrète, un peu trop parfois mais très attentionnée et professionnelle.

-Je peux pas te contrduire sur le fait qu’elle soit discrète.


Rapidement, elle détourna le regard vers moi. Je déglutie à nouveau et baissais les yeux. Je les relevais seulement quand elle se renconcentra sur Véra.

-Elle pense quoi de ton trône ?

-Elle s’en contre fiche.

-Oh vraiment. Je n’y crois pas trop.

-Là pour le coup, j’en suis certaine.


Véra me connaissait suffisament pour répondre au question de Caroline à ma place. Ce que j’appréciait. Cette femme avait une forte présence qui m’écrasait, sans le vouloir. Elle n’était pas la meilleure amie de l’impératrice pour rien. Elle savait se faire entendre.é

-Est-ce qu’elle a rencontrer ta mère ?

-C’est la meilleure amie de Marcus, la témoin de sa femme à leur mariage. La chouchou de ma grand-mère et de ma tante.

-Tu ne répond pas à ma question.

-Oui, elle a rencontrer ma mère.

-Et alors ?

-Je crois que ça va.

-Tu crois ?

-Comme je te l’ai dit, elle est discrète. Si au grand malheur, ma mère lui a fait une crasse dans mon dos, elle ne m’a rien dit. Mais quand elles se sont rencontrées officiellement, ça avait l’air d’aller.


Véra n’avait pas tout à fait tors. Le premier jour, Elise n’avais pas eu d’animosité à mon égard. J’avais même pu lui parler franchement de sa relation avec sa fille. Mais depuis ce matin, quand elle l’avait vu pleurer, elle était persuadée que c’était de ma faute.

-Je lui demanderais alors. Quand j’aurais fini avec toi.

-Tu va surtout lui faire peur avec ton interrogatoire. Elle ne viens pas du même monde que nous.

-Personne ne viens du même monde que toi, ma belle.

-Il est vrai que sa famille a quelque problèmes financier mais…

-Tu peux lui dire au revoir, répondit-elle catégorique.


Celle-ci m’adressa un regard noir qui m’obligea à détourner le regard, à me faire plus petite que je l’étais déjà. Elle était aussi imposante que Véra, voir bien plus en ce moment. C’était elle qui contrôlais la situation tandis que ma fiancée et moi subissions.


-Mais laisse-moi finir !

-Tu veux que je te rappelle ce qu’il s’est passé avec Athénaïs ! Elle en avait après ton argent et le trône, Véra !


Ma fiancé se redressa instantanément sur sa table. Elle attrapa sa serviette au dernier moment pour éviter que celle-ci ne dévoile sa poitrine.


-Qu’est-ce que tu n’as pas compris dans ce que je viens te dire ?

-Léa, tu peux nous laisser un instant.


J’entendis la porte s’ouvrir puis se fermer. Je remis la serviette autour de moi et m’assis, laissant pendre mes pieds. Caroline se lava rapidement les mains avant de s’asseoir à côté des jambes de Véra.


-Je t’ai dit qu’elle était aimée de ma famille et surtout de ma grand-mère. Tu crois vraiment qu’elle laisserais quelqu’un auprès de moi si cette personne en avait après mon pouvoir ?

-Ta grand-mère n’a pas connu Athénaïs.

-Certes mais elle l’aurais mis à la porte plus vite que tu ne le crois.

-Bon, très bien. Je veux bien envisager qu’elle est potentiellement bien pour toi.

-Que de suspision dans ta phrase.

-C’est tout ce que tu aura pour le moment. Je ne peux approuver sans…

-Nous sommes déjà fiancée, Caro.

-Mais t’es tombée sur la tête ? Tu te fiance sur un coup de tête et tu veux que j’accepte ?

-Ce n’était pas sur un coup de tête. Et comme je te l’ai dit, ma grand-mère et…

-Mais j’en ai rien à foutre de ta grand-mère, Véra ! Bon sang quand va-tu m’écouter ? Quand va-tu enfin réfléchir ?

-Je devrait peut-être intervenir, non ? demandias-je intimidée mais surtout peu sur de moi.


Caroline me détailla à nouveau de la tête au pied, avant d’hausser les épaules et de venir s’asseoir sur ma table de massage.


-Quel est sa couleur préférée ? commença-t-elle.

-Le rouge. Trop simple, toutes ses robes importante sont rouge et il y a des rubis sur sa couronne.

-Son parfum préféré ?

-La rose.


Un sourire illumina mon visage. Ce parfum était aussi devenue mon préféré, parce qu’il était caractérisitque de Véra. Parce que j’avais l’impression de toujours l’avoir auprès de moi quand des notes de roses flottaient dans l’air.


-Ses fleurs préféré ?

-Les roses aussi. Surtout celle que je met sous son oreiller.


Véra ne put retenir un rire nerveux. Ce geste qu’elle appréciait tant, que j’avais fait avant même que nous soyons en couple ou fiancée.


-C’est trop simple de toute façon. Le nom de son frère ?

-Ilyan.

-Leur relation ?

-Inexistante. Elle n’as plus aucune nouvelle de lui depuis son couronnement.

-Qu’est-ce qu’elle déteste le plus ?

-Le Conseil et son obscession pour son mariage ?

-Je ne pensais pas à ça mais oui, c’est valable.

-Qu’est-ce qu’elle aime le plus ?

-Moi ?


Devant moi, Véra explosa de rire. Caroline la regarda avec un air sérieux qui ne fit qu’amplifier le rire de ma fiancée.


-Bien sur que je t’aime, mon ange, me souffla-t-elle.

-Cette question était truquée dés le départ, soupira Caroline. Qu’est-ce qu’elle a fait comme études ?

-Esthéticienne. Avec vous et…Athénaïs.

-Elle sait pour Athénaïs ? s’étonna-t-elle alors.

-Oui. Je lui ai expliquer pourquoi j’avais annuler la loi qui autorisais les couples homosexuel.

-Est-ce qu’elle s’est déjà marié ?

-Oui. Mariage politique, un homme violent. Et je sais pour sa fausse couche qui la rendu stérile.

-Sa phobie ?

-Les araignées. Même si, je suis tellement douée en tant que dame de chambre qu’il n’y a aucune araignées dans ses quartiers donc je n’en ai jamais été témoins.


Véra leva les yeux en ciel, en soupirant mais ne dit rien, laissant Caroine continuer.


-Quel est son plus grand-rêve ? Quels sont ses projets de vie ?


L’interrogatoire était terminé. Je ne pouvais répondre. Tous ce que je savais, c’est qu’elle avait aspirer à une vie classique, loin du trône impériale mais que la vie en avait décidée autrement.


-Je…je ne sais pas. Hormis la famille que nous avons commencer à construire.

-Bien. Tu ne peux savoir ce que Véra ne sait même pas. Il serait temps d’avoir des rêves, ma belle.

-Je suis prisonnière de mon titre d’Impératrice et tu le sais très bien.

-J’admet que cette jeune fille pourait être bien pour toi.

-Je te l’avais dit. Ce n’est pas pour rien que nous sommes fiancée. Nous avons d’ailleur adopter une fille ensemble. Enfin, pour le moment, seule Élia est la mère de cette petite. Je te la présenterais peut-être un jour, quand elle sera plus à l’aise avec moi.

-Vous avez adopté ? Tu me cache beaucoup de choses, je trouve.

-Elle s’appelle Lianna, elle a 3 ans et elle est jalouse de moi, rigola ma fiancée.

-Mais non, soupirais-je. Quoi que…si je me mariais avec elle plutôt qu’avec toi, elle serait bien contente.

-Idiote va. Vous vous êtes bien trouvé toute les deux.


Je continuais de discuter un peu avec Caroline avant que Léa ne revienne. Après l’histoire avec Athénaïs, je comprenais que la meilleure amie de ma fiancé ait eu besoin d’être rassurée. En silence, bercé par une musique douce, les massage reprient. Mes muscles se délièrent. Je profitais enfin complètement. Après avoir passé l’étape de la famille Royale et Impériale, j’avais réussi avec succès celui de la meilleure amie. De ce que j’avais compris, elle ne se voyait qu’une fois pas mois, lors des scéances régulière de Véra mais elle était souvent en contact, par téléphone. Ce qui expliquait pourquoi je n’avais jamais entendue parler d’elle. Je n’avais jamais accompagnée Véra lors de ses sortie du palais et je ne fouillais pas dans son téléphone ou son bureau.

Après deux heures de détente. Ou plutôt, une heure d’interrogatoire et une heure de détente, on se rhabilla. On retrouva les deux estéthicienne dans le hall.


-Tu devrais prendre un peu plus de temps pour toi, ma belle. Tu devrais reprendre les massages. Je suis certaines que ta fiancée ne dira pas non, rigola Coraline.

-Je ne sais pas si j’aurais le temps, répondit Véra.

-Tu était douée, ne perds pas la main.

-SI ce n’est qu’une question de temps, je serais ravie de te trouver du temps libre avec Rosalie.

-J’en prends note, mon ange, me souria-t-elle.

-Tu veux reprendre rendez-vous ? Pour dans un mois, comme d’habitude ?

-C’est parfait.

-Je te note alors.

-Super.

-Tu viendras, toi aussi, Élia ? Je veux bien te revoir, me sourit-elle, avec gentillesse cette fois-ci.

-Je ne sais pas encore. Par contre, je serais ravie de vous inviter au bal de fin d’année du palais.

-Depuis quand tu invites des gens sans m’en parler ? m’interrogea Véra.

-Depuis que je suis l’organisatrice.

-Tu changes, mon amour. En bien. Continue de prendre de tel initiative. Caro, je te ferais parvenir une invitation.

-Ce serait avec plaisir. A bientôt, les fiancées.


Elles se saluèrent, Véra attrapa ma main dans la sienne et on quitta le salon. Cette aprés-midi avait fait un bien fou. Que ce soit personnellement ou pour notre couple. Plus de monde acceptait ma relation avec Véra, plus je me sentais légitime à être dans ses bras. Petit à petit, j’entrais dans son monde, par la grande porte et non par la petite, discrètement.

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