Solo...

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Crow était parti tôt le matin car ce soir on avait la soirée d’ouverture du club. J’avais passé ma matinée dans mon bureau et en en sortant, Georges m’avait annoncé qu’ Horia était parti vers les écuries. Je la trouvai debout pied nus, perchée sur une barrière en train de parler à Snowden tout en mangeant une pomme.

— J’ai lu ce fichus contrat toute la matinée et je sens qu’il y a anguille sous roche mais rien dans ses mots ne me le prouve. Je sais que tu n’es qu’un cheval, mais toi tu ferais quoi à ma place ?

Snowden baissa la tête et brouta de l’herbe avant de renifler.

— Tu ne m’aides pas là, mon pote ! Je viens pour te parler de mes problèmes et partager ma pomme avec toi et toi tu manges de l’herbe. Tu sais que tu es inutile pour donner des conseils, mais je t’aime bien. Être ici avec toi, ça m’apaise. Est-ce que tu penses que je dois suivre son conseil à ton proprio, tu sais le sadique qui prend son pied en me torturant sexuellement parlant ? Rassures-toi, il est dans son bureau, il ne peut pas entendre ce que je te dis. Hier soir j’ai pété un câble, littéralement et pour être honnête avec toi, je ne le regrette pas. J’ai lancé un vase, ça fait du bien tu sais quand ça casse parfois on éprouve un certain soulagement quand ça arrive et là hier soir ça m’a fait du bien et puis j’ai griffé Crow. Par contre le revers de cette histoire c’est que j'ai des traces que le fouet a laissé sur ma peau, elles me lancent et je les hais pour ça. Pour tout ce qu’ils m’ont fait mais surtout pour ce que je ressens. Dis-moi Snowden, tu éprouves du plaisir dans ta captivité ? Hier soir, j’en ai eu. C’est horrible parce que je n’arrive pas à l’accepter. Tu fais comment toi ? Toi, tu as un champs, moi, une maison magnifique mais ça reste une prison dorée quand même.

Entendre Horia parler à Snowden aurait été risible si je n’étais pas au courant de sa situation. Elle trouvait la paix et le calme ici et je me promis de lui laisser ce petit moment de liberté dont elle avait besoin pour garder le contrôle et ne pas craquer. Je me raclai la gorge et je la vis tourner la tête. Vivement, elle descendit de la barrière et déglutit. Je m’approchai d’elle et tendis la main vers sa joue. Je la caressai et souris.

— Tu crois qu’il peut t’aider ? demandai-je moqueur.

— Non, mais lui parler ça me fait du bien. dit-elle avant de se tourner pour le caresser.

— J’ai vu ça. J’ai décidé de t’accorder cette liberté de venir ici, elle t’apaise et te permet de garder un certain équilibre psychologique.

— Je crois que dans cette situation, je devrais te dire merci.

— En effet. dis-je.

— Merci. dit-elle avant de donner le reste de sa pomme à Snowden.

— Je t’en prie. Tu sais qu’il faut qu’on parle.

Horia sortit le contrat de la poche de son gilet et me le tendit. Je le pris et vis qu’elle l’avait signé. Je le repliai et le rangeai soigneusement dans la poche de ma veste. Au même moment, la voiture de Crow remonta l’allée.

— On rentre, le déjeuner va être servi. dis-je. Je dois te parler de ce soir.

— Il y a quoi ce soir ? demanda-t-elle.

— L’ouverture d’un club, c’est sa soirée d’inauguration et tu seras notre cavalière.

— Quel genre de club ? demanda Horia.

— Très sélect et libertin, enfin un club où on peut s’adonner sans limites à ses fantasmes les plus fous. Rassures toi avec ce qu’on t’a infligé hier, je n'ai aucune intention de te faire mal ce soir, sauf si tu me manque de respect où que tu dépasses mes limites.

— Et si je ne veux pas venir ? demanda Horia.

— Alors tu perdras l’occasion d’obtenir ton premier galet et ta première plume. dis-je.

Elle soupira et hocha la tête avant de remonter l’allée à mes côtés en silence. Elle salua poliment Crow qui nous attendait aux marches du perron de la maison. Horia entra dans la maison et Crow me regarda un instant en fronçant les sourcils.

— Un problème ?

— Non, aucun. Elle est juste perdue, elle nous hait, se hait et pourtant elle éprouve du plaisir et cela la perturbe beaucoup. Elle mêne un combat psychologique contre elle-même et cela l’affecte. Tiens, elle a signé le contrat et ce soir pour un galet et une plume, elle sera notre cavalière. Je lui ai promis qu’on ne la toucherait pas, pas après ce qu’on lui a fait hier soir. Après rien ne t’empêche de négocier des plumes pour obtenir une faveur. Le jeu a commencé, Crow. annonçai-je. Oh et désolé, j’ai négocié à ta place sa présence au club à nos côtés.

— Je vois. dit-il en souriant. Cas exceptionnel l’oblige, merci Crow. Je poserai ma plume directement vu que je serai déjà sur place avant vous deux.

— On va manger ? Tu me raconteras ta matinée.

— Gill est passé me voir au club. dit-il soudain avant qu’on

— Et ?

— Elle t’en veut pour hier soir. Jamais tu ne l’as traité de la sorte avant.

— Elle était là en tant que médecin, pas en tant que maîtresse domina et elle a clairement manqué de respect à Horia. Je ne tolère pas le comportement d’Horia et elle en a payé le prix, mais Gill a été trop loin.

— Je suis d’accord avec toi et c’est ce que je lui ai dit. Horia si soumise soit elle, ce n’est que dans l’intimité en dehors de ça, elle n’a rien d’une soumise et toi comme moi nous le savons. On la tient avec le chantage et le sexe, certes ce n’est pas la meilleure des solutions et je ne le regrette aucunement. Mais on va devoir lui apprendre à gérer sa colère et sa rage. Parce que dehors des gens comme Gill, il y en a beaucoup.

— Je sais. dis-je avec constat.

On entra dans la maison et rejoignit Horia qui était assise à table, sous la pergola près de la piscine. Crow s’approcha et l’embrassa par surprise. Horia avait du mal à se faire à ces attentions et sursautait encore à notre approche. Je m’installai à table et rapidement la discussion tourna autour de la soirée de ce soir. Silencieuse, Horia se contenta de manger avant de nous demander si elle pouvait quitter la table et aller se reposer car elle se sentait patraque. On accepta de la laisser partir et elle rentra à la maison. Avec Crow, on passa tout l’après-midi dans mon bureau pour peaufiner l’organisation de la soirée. Vers dix-sept je montai à l’étage et trouvai Horia assise par terre dans la salle de bain. Devant elle, se trouvaient toutes les plumes qu’elle avait dans les cheveux. Ses tresses avaient été défaites et elle était en train de mettre un produit dans ses cheveux qui sentait divinement bon.

— Pourquoi les as-tu enlevé ?

— Parce que ça faisait un moment que je les avais. Elles dataient de mon mariage avec Stan. Je voulais les enlever. Solo ?

— Dis-moi.

— Quand je suis arrivée ici, j’avais un collier.

— Tu ne porteras pas de bijoux appartenant ou offerts par cette raclure.

— Il vient de la tribu de ma mère. dit-elle. C’est mon seul souvenir de ma vie d’avant, celle où j’étais heureuse.

— Je te le rendrais ce soir. dis-je en voyant à quel point elle y tenait.

— Merci.

— J’ai posé sur le lit ta tenue pour ce soir. Je te laisse terminer. dis-je en posant un baiser sur sa tempe.

C’est seulement vers dix-neuf heures, alors que je mettais ma montre à mon poignet que j’appelai Horia qui était encore à l’étage.

— Horia. appelai-je en sortant du tiroir de la console, un galet.

Le bruit des talons sur les marches en pierres de l’escalier attira mon attention. Crow était déjà parti et nous devions le rejoindre là-bas. Il avait déjà posé sa plume dans la boîte en bois d’Horia, le paiement pour sa présence à nos côtés à cette soirée. Je relevai la tête et ne pus m’empêcher de lorgner la femme qui se tenait devant moi. Mon regard balaya ses longues jambes dorées et satinées. Horia avait dû utiliser les produits de beauté dans la salle de bain et ses jambes étaient parsemées de quelques paillettes et avaient un côté irisé très sexy. Sa robe noire lui arrivai à mi-cuisse et se composait de dentelle et de coton noir. Le haut de la robe ressemblait à un t-shirt noir avec un col et il était exclusivement fait de dentelle. Le haut moulait à la perfection son corps et il était seulement fermé au niveau de sa gorge avant de s’échancrer sur le vallon de ses sein et cela jusqu’à la taille de la jupe en coton. Horia se tourna et me montra son dos avant de décaler ses cheveux sur le côté.

— J’ai besoin d’aide pour terminer le laçage dans mon dos. dit-elle.

Je m’approchai et délicatement je laçai son haut avant de faire un joli nœud dans le bas de son dos et je la sentis frissonner à mon contact. A travers, je pouvais encore y distinguer le tatouage qui ornaient son épaule et les quelques stries de sa punition de la veille. Tendrement je posai un baiser sans cou avant de passer mon bras devant elle. J’ouvris ma main et elle vit le galet qui s’y trouvait.

— Crow étant déjà parti, il a posé sa plume dans sa boîte. dis-je dans un murmure à son oreille.

Horia saisit délicatement le galet dans ma main et se tourna pour me faire face. Je sortis de ma poche alors le collier dont elle m’avait parlé et je vis les larmes couler sur son beau visage.

— Embrasse-moi et je te le rends. Convaincs-moi que tu le veux vraiment. dis-je.

Horia baissa le regard et serra le galet dans sa main avant de glisser sa main dans mon cou. Puis lentement, elle s’approcha et posa sa bouche sur la mienne. Ses lèvres sur les miennes, elle se montra hésitante et maladroite, mais sa détermination était sans faille. Je sentis sa langue caresser timidement mes lèvres avant que je ne puisse plus me contrôler et ne cède à son assaut. Mes mains sur ses fesses, je l’attirai contre moi et grognai de plaisir quand elle se plaqua naturellement contre moi avant de mordre ma lèvre entre ses dents. Je mis fin à son baiser et posai mon front contre le sien. Le souffle court, on se regarda en silence avant que je ne lui passe son collier autour du cou.

—Ta mère venait de quelle tribu ?

— C’était une Mohican. dit Horia en serrant le talisman dans sa main.

— Tu me parleras d’elle ?

— Cela te coûtera des galets. dit-elle.

— On verra ça plus tard. dis-je en réalisant qu’elle avait très bien compris les termes de notre contrat.

On quitta la maison et avant de fermer la porte, je pris le petit sac en toile contenant nos masques pour ce soir. Je guidai Horia à ma voiture et lui ouvris la portière. Elle s’installa dans la voiture et mit sa ceinture de sécurité. Je montai à mon tour et passai derrière le volant avant de démarrer. Horia semblait anxieuse et rapidement sur la route, je posai naturellement ma main sur sa cuisse. Quand on arriva au club, je me garai devant et verrouillai les portières. Horia se tourna naturellement vers moi alors que je pris le sac en toile qui contenait nos masques. Je sortis en premier celui d’ Horia et lui demandai de se tourner pour que je puisse l’attacher à l’arrière de sa tête. Elle avait soigneusement relevé ses cheveux en une queue de cheval haute. Quand elle se tourna vers moi, je souris en voyant le masque doré métallique et en dentelle qui épousait à merveille son beau visage et en recouvrait les trois quarts. Puis je mis le mien qui était simple et noir. Je dévérouillai les portières et un voiturier ouvrit la portière à Horia. Je fis le tour de la voiture et lui tendis ma main avant de l’aider à sortir. Le videur nous laissa passer et nous salua poliment avant qu’on n’entre et ne soit accueilli par une hôtesse en lingerie et masqué. Horia se tendit et rapidement je posai ma main sur sa chute de rein avant de la guider dans le club. On arriva dans la grande salle principale qui ressemblait à une boîte de nuit avec un bar, une piste de danse et des alcôves où se trouvaient des banquettes en cuir noir avec des tables. Cette partie du club était soft et servait de lieu de rencontre mais aussi d’endroit pour discuter avant de passer aux choses sérieuses. Horia regarda tout autour d’elle et déglutit en voyant des femmes à moitiés nues, certaines étaient à genoux aux pieds de leur maître, d’autres étaient habillées en tenue représentant des animaux ou même du mobilier. Ce fut le cas d’un homme qui servaient de chaise à sa maîtresse. Sur une scène, se tenait un homme vêtu d’un jean qui était en train d’offrir une séance artistique de shibari aux invités. Rapidement j’aperçus Crow, debout près du bar, il semblait tendu et pour cause son interlocutrice n’était autre que Charmaine. Je me penchai à l’oreille d’Horia qui se tourna légèrement vers moi.

— Je te laisse monter Snowden quand tu le désires si tu me rends un service.

— Quel genre de service ? demanda Horia méfiante.

— Le genre que seule une femme peut faire. Tu te souviens du dîner d’affaires et de la femme qui faisait du rentre dedans à Crow.

— La femme mariée ? demanda-t-elle.

— Oui. Crow et elle ont un passé et pour le bien de cette soirée et de son humeur à lui, tu pourrais le rejoindre et mettre subtilement fin à leur conversation.

— Quand je veux ?

— Oui.

— Tu le promets ? dit-elle en sondant mon regard.

— Je le promets. dis-je sans la quitter des yeux.

Horia scella notre promesse par un chaste baiser avant de traverser la piste de danse en direction de Crow. Sur son passage, je vis les hommes se retourner mais aussi certaines femmes. Quand elle arriva à la hauteur de Crow, elle passa devant Charmaine et, sans un mot, se colla contre Crow avant de l’embrasser chastement. Charmaine recula et porta son verre à sa bouche mal à l’aise. Crow enroula son bras autour de la taille d’ Horia et croisa mon regard avant que je ne sente une présence à mes côtés.

— Elle est mignonne. dit la voix reconnaissable entre toutes de Z.

— Si tu es là c’est que tu as quelque chose à me dire.

— Macnamara offre dix millions pour la fille. Elle a de l’importance personnellement je comprends pourquoi.

— Il a vingt-sept millions de raison de la vouloir en vie, sans parler de l’héritage immobilier et de sa place dans la société de MIC et toutes les sociétés offshores de ce dernier. Macnamara ne veut pas la fille, il veut ce qu’elle a. La marier était un bon plan mais le père d’ Horia et ses avocats avaient assurés en instaurant une clause de majorité.

— Il est sur le contrat.dit Z en soupirant.

— Je l’espérais bien.dis-je en souriant.

— Alors c’est ça le plan, utiliser la fille comme un appât pour obtenir vengeance.

— Des gens à qui je tenais sont morts, Crow a vu son frère se faire exécuter, il est resté une heure avec le sang et la cervelle de son frère étalé sur le visage.

— Et elle dans toute cette histoire ?demanda Z en lorgnant sur Horia.

— Depuis quand cela t’intéresse ?demandai-je en refusant de dire où de montrer quelques soient mes intentions à son égard.

Z n'était pas un ennemi, mais il n'était pas un ami non plus. Il avait une dette à mon égard et à l'égard de Crow. Pour le reste nous étions juste deux criminels où homme d'affaires en train de discuter.

— Ce n’est pas le cas. Je suis venu ici parce que j’ai une dette envers toi et Crow.dit-il désintéressé.

— Merci pour l’information. dis-je.

— Je vais aller boire un verre à tes frais.ajouta ce dernier.

— Je t’en prie. Passe une bonne soirée. dis-je en laissant Z pour rejoindre Crow et Horia.

Tout en les rejoignant, je saluai quelques personnes avant de croiser le regard noir et froid de Gill. Elle était reconnaissable entre toutes dans sa robe rouge en simili-cuir et son masque vénitien rouge. Je détournai le regard et m’approchai d’Horia et de Crow.

— Monsieur Kane, votre club est magnifique.

— Merci, monsieur le Kellerman.

— Et quelle charmante jeune femme. Vous avez beaucoup de chance.

— Nous en sommes conscients.

— Allez-vous nous offrir une démonstration ce soir ? demanda soudainement une voix que je reconnus sans mal.

Je me retournai et fis face à Gill. Elle tenait dans sa main une coupe de champagne et dans l’autre une laisse. Un homme nu était derrière elle, le regard baissé, puis je reconnus son mari qui enroulai son bras autour de la taille de cette garce.

— Après tout c’est ce qu’attendent vos clients, voir les propriétaires du plus grand et ultra select club libertin nous montrer leur talents dans leurs domaines. De plus, la domination en trio est d’une complexité qui mériterait une démonstration pour les plus novices d'entre nous et qui pourraient peut-être être tentés.

Gill venait de piéger Horia et me défier sur mon propre territoire dans le seul but l’humilier, elle.

— On verra, la soirée ne fait que commencer et je réserve quelques surprises. dis-je.

— J’ai hâte de voir cela. dit-elle en vidant son verre.

— Nous aussi. dit le sénateur Kellerman.

Lentement je m’éloignais en sortant mon téléphone et vis le message de Crow.

[ De Crow:

à Solo :

On doit parler avec Horia.]

[ De Solo

à Crow :

Je sais… mais on doit aussi

se montrer doux pour

garder sa confiance.

Je ne veux pas perdre le peu

qu’elle nous a accordé.

[ De Crow:

à Solo :

Je te suis là dessus. On monte

dans le bureau.

J’ai promis à Horia de lui faire

visiter.

Crow prétexta un appel pour nous esquiver et entraîna Horia à sa suite. Rapidement je le suivis en décrochant mon téléphone, feignant un appel. Quand on arriva enfin dans le bureau, loin des regards et des oreilles Crow souffla et plaqua Horia contre le mur en verre avant de l’embrasser avec violence. Horia s’accrocha désespérément à lui et fit tomber une lampe au sol avant de gémir. Quand il y mit fin, elle soupira.

— C’était pourquoi ça ?

— Tu m’as débarrassé de Charmaine. dit-il.

— Euh… ce n’était pas complètement désintéressé. Solo me l’a demandé, en échange je pourrai monter Snowden.

— Je vois, merci pour ton honnêteté. dit Crow pas le moins du monde blessé par la vérité de celle-ci.

— Horia…

— J’ai entendu. dit-elle. Les gens s’attendent à ce que vous fassiez une démonstration de votre domination et je suis sûre que le docteur Bas l’a évoqué dans le seul but de me faire payer le lancé de vase.

— En effet. dis-je. Je n’ai pas de galets sur moi mais je suis prêt à négocier. dis-je.

— Moi aussi. dit-Crow.

— Deux galets.

— Cinq. dit-elle en se tournant vers la fenêtre qui avait une vue plongeante sur la grande salle. Je vais me retrouver nue devant tous ces gens et à votre merci.

— Horia … dit Crow.

— Quatre et une balade à cheval sur le domaine tous les trois dans le week-end. dit-elle.

— Trois et une balade à cheval sur le domaine avec un pique-nique. dis-je. Crow ?demandai-je à ce dernier.

— Je suis. dit-il.

— Vous le promettez ? demanda-t-elle en nous regardant tour à tour.

— Je te le promets. dit Crow.

— Moi aussi.

— D’accord. Je peux avoir une idée de ce qui va m’arriver où vous allez improviser?

— On n’a pas le désir de te faire mal, ce soir tu n’as rien fait de mal donc ce sera juste pour ton plaisir et le nôtre également.

— Je peux émettre un avis ?

— Oui, bien sûr.

— Il n’y a aucun plaisir à se retrouver nue devant des gens et encore moins à faire … enfin devant tout le monde.

— Mais personne ne te touchera et tu auras ton masque. dis Crow.

— On pourrait te bander les yeux, tu ne verrais pas les gens. Cela te donnera une impression de solitude. dis-je.

— J’ai le choix ?

— Oui.dis-je dans le seul but de la mettre à l'aise.

— D’accord pour me bander les yeux. dit-elle.

— Dis moi ma belle, tu portes quoi sous cette magnifique robe ?demanda Crow en la lorgnant.

— Si tu voulais ma culotte, c’est raté. Je n'en ai pas. dit-elle en regardant Crow.

J'haussai un sourcil de surprise face à cette réponse des plus surprenante et m’approchai d’elle avant de passer mon bras autour de sa taille. Puis délicatement, je glissai ma main sur ses fesses rondes avant de la passer sous sa robe. Horia déglutit et poussa un soupir avant de se mordre la lèvre pour ne pas pousser un cri quand je glissai mon index entre les replis de son intimité. Crow s’approcha et caressa sa joue avant de l’embrasser. Horia se tendit quand je vins glisser mon index à son anus. Elle planta ses ongles dans mon poignet avant d’onduler contre ma main. Je compris que Crow avait sa main sur son clitoris et tout comme moi il la provoqua. Je retirai ma main et Crow avec, juste au moment où elle allait jouir. Elle serra les cuisses avant de déglutir les joues rouges.

— C’est pour être sortie sans culotte. dit Crow en se léchant les doigts couverts de la mouille d’ Horia.

Il l’embrassa chastement et lui fit un clin d’oeil. Je l’embrassai à mon tour avant de proposer de retourner à la soirée. On déhambula dans le club, je serrai quelques mains avant de tendre un verre de Perrier citron à Horia. Elle le prit et le porta à sa bouche. Après avoir ouvert toutes les pièces du club, j’entraînai Horia dans une pièce où une scène avait été installée. Crow nous rejoignit, il s’était changé et portait à présent que son jean. Horia tourna la tête à son approche et déglutit. Elle ne savait pas quoi faire, ni où se mettre. Crow était un pro du shibari, il aimait attacher ses partenaires. J’ignorai ce qu’il avait prévu. Moi je savais ce que j’avais prévu pour Horia et surtout pour préserver le peu de confiance qu’elle avait décidé de nous accorder. Crow arriva et se glissa devant Horia puis lui retira son masque avant de lui bander les yeux avec un foulard de satin noir. Alors que lentement je défaisais le laçage de sa robe. Puis lentement elle me laissa lui retirer.

— Lève ta jambe droite petit papillon. dis-je contre ses fesses.

Horia s’exécuta et je lui retirai sa chaussure, puis je fis la même chose avec l’autre. Plongée dans le noir, entièrement nue devant tout le monde, Horia comptai en silence, enfin pas assez fort pour que quelqu’un d’autre que Crow ou moi-même ne puisse l’entendre. Il fronça les sourcils et je secouai la tête pour qu’on continue ce qu’on était en train de faire. Une fois Horia entièrement nue, je m’écartai pour laisser Crow oeuvrer en silence. Les cordes noires s’enroulèrent rapidement autour de la taille fine d’Horia, puis de ses fesses faisant un harnais. Crow prit un autre jeu de cordes et les enroula lentement autour des cuisses encore marquées de stries violacéesde son châtiment de la veille. Quand il eut terminé d’attacher Horia, il l’allongea sur le dos à même le sol avec douceur avant de passer les cordes dans les poulies au plafond. Crow tira sur les cordes et le corps d’Horia se souleva puis se cambra de sorte que seules ses mains et ses avant-bras touchaient le sol où Crow les attacha également.. Son visage faisait face au sol, et Crow enroula une corde autour de ses cheveux avant de tirer dessus pour l’attacher à la cheville droite dont la jambe était pliée contre sa cuisse. Le souffle court, Horia cherchait sa respiration et tout son corps montrait son appréhension mais une part encore plus sombre, du plaisir. Crow fit courir en douceur ses doigts sur le corps frissonnant de mon petit papillon. Les gens présents au club admiraient en silence le corps nu d’Horia.

— Dominer en duo une femme où un homme nécessite un accord entre trois antités. dit soudainement Crow. La domination de mon ami ici présent, ma domination et la soumission de notre partenaire. Pour que cela fonctionne et qu’une parfaite harmonie puisse exister, je dois être capable de m’entendre sur le programme, d’adapter mes envies, mes besoins à ceux de Solo et tout cela en pensant également au bien de ma partenaire. Le retrait de Solo ne signifie pas que je domine la situation, mais c’est son respect pour moi et mon lien avec Horia. Sans cette entente parfaite, il est impossible de pouvoir dominer en duo. dit Crow avant de me rejoindre alors que j’avais retiré ma veste et ouvert les boutons de ma chemise.

Je me rendis à la commode et trouvai l’huile de massage à l'amande douce. Crow compris et hocha la tête avant d’allumer deux bougies, une rouge et une noire. Je pris le flacon et m’approchai d’ Horia, elle sursauta quand je la touchais mais se détendit comme si elle avait sentit que c’était moi où Crow. Délicatement, je versai de l’huile sur son corps en commençant par son ventre. Je posai le flacon sur le sol et étalai l’huile tout en prenant soin de malaxer ses seins dont les pointes étaient dures comme du béton, puis son ventre avant de remonter vers son intimité. Je trouvai son bourgeon gonflé et je le pinçai entre mes doigts. Horia gémit et je le relâchai avant de caresser son sexe luisant. Lentement j’insérai mon index dans sa chatte trempée et sentis ses muscles se contracter autour de celui-ci. Je le fis aller et venir en douceur avant de retirer mes doigts de son intimité. Je donnais une tape sur son intimité et elle poussa un gémissement de surprise en guise de réponse. Je glissai ma main vers son anus et je le caressai également avant de glisser mon doigt dans son orifice et sentis son muscle céder sous la pression. Je fis tournoyer mes doigts à l'intérieur tout en allant et venant en elle. Crow arriva avec les bougies mais aussi un chapelet anal. Je le pris et lentement je retirai mes doigts avant de le remplacer par la première boule du chapelet. En douceur je l’insérai dans son orifice et sentis son corps frissonner sous mes doigts. Le chapelet en place, je pris une des bougies et rapidement je fis goûter de la cire sur son corps. Ce dernier devint une magnifique toile d’art abstrait avec de la cire rouge et noire. Quand j’eus terminé, je me rendis à la commode et pris un martinet alors que Crow avait une canne à triple branches dans la main. Je donnai le premier coup sur son ventre plat et Horia se contracta tout en poussant un cri de surprise. Crow lui donna un coup sur la plante du pied et Horia serra les dents pour retenir son gémissement. On enchaîna les coups en alternance et en harmonie avec Crow. Horia sur le point de céder quand je lui donnais un coup de martinet sur son pubis et son sexe trempé. Elle cria et tout son corps se mit à convulser. Puis Crow donna à son tour un coup de canne sur son clitoris avant de tirer sans prévenir sur le chapelet anal provoquant ainsi sa chute. Horia explosa dans un violent orgasme et jouit brutalement en hurlant de plaisir. Je me penchai pour être à la hauteur du visage de mon petit papillon pour la rassurer. Avec Crow on se dépêcha de la détacher. Pantelante, elle s’écroula dans mes bras et rapidement je la soulevai pour la porter jusqu’à mon bureau. Les invités eux, étaient en train d’applaudir la fin du spectacle pour la plupart. Dans mon bureau, je fermai la porte derrière moi et Horia retira son bandeau. Je la posai sur le canapé et la serrai dans mes bras. Elle ramena ses jambes contre sa poitrine et posa sa tête contre mon épaule tout en cherchant à apaiser sa respiration.

— Comment tu te sens ? demandai-je tout en caressant ses cheveux et son dos.

— Je ne sais pas, je suis dans un autre monde. dit-elle d'une petite voix.

— Décris moi ce monde. dis-je.

— Il me fait peur autant qu’il m’apaise. Il est brumeux et intense. Sans limites. Effrayant.

— Horia tu as été sublime ce soir.

— Si tu le dis. Dit-elle.

La porte du bureau s’ouvrit et Crow apparut. Il s’approcha lentement d’Horia.

— Tu as été parfaite ce soir. Je t’ai ramené ta robe, petite fée.

— Merci. dit-elle alors que son esprit était complètement ailleurs.

— Une douche ?

Horia hocha la tête et lentement se leva pour se rendre à la douche. Elle se lava, et la cire tomba de son corps marqué par les cordes et les coups de canne mais aussi du martinet. Quand elle eut terminé, elle sortit et se rhabilla avec sa robe. Crow lui remit son masque avant de la serrer contre lui.

On retourna plus tard à la fête et Horia fut le centre d’attention. C’est seulement vers trois heures du matin qu’on arriva à la maison. Horia tombait de sommeil mais avant de monter à l’étage j’ouvris le tiroir de la console et sortis trois galets que je lui donnai. Crow lui prit trois plumes et les lui donna. Horia les prit et les rangea dans ses boîtes avant qu’on ne monte à l’étage. Elle gagna son lit et se coucha sans demander son reste.

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