Caleb - Un monstre encore pire

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Je me réveillai avec un horrible mal de crâne dans la cave de notre maison. J'étais attaché sur une chaise, les mains sur les accoudoirs, et je pouvais sentir le sang de ma blessure à la tête me glisser sur le visage. A l'étage, je pouvais entendre mon père parler avec d'autres hommes et des sirènes venir de l'extérieur. Il s'agissait sûrement de la police. Il m'avait probablement attaché en attendant qu'elle arrive.

J'allais forcément me faire arrêter et le simple fait d'y penser faisait remonter mon angoisse. Les larmes commençaient à monter au point de brouiller ma vue, jusqu'à ce que j'entende mon père fermer la porte et les voitures des policiers s'éloigner.

Je tentai de défaire mes liens afin de m'enfuir, mais ils étaient bien trop serrés pour que je puisse y parvenir. La porte de la cave s'ouvrit et mon père entra dans la pièce en descendant les escaliers.

  • Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je effrayé.
  • Rien de grave, je leur ai simplement dit que tu avais pris la fuite. Comme ça, ça me laissera pas mal de temps, dit-il froidement.
  • Pas mal de temps pour quoi ?

Il se dirigea en direction de son établi où se trouvaient tous ces outils, puis se retourna vers moi en brandissant une scie.

  • Pour te donner une bonne leçon ! me répondit-il.

Je tentai par tout les moyens de me détacher de la chaise ou de m'enfuir avec, mais je ne bougeai pas d'un pouce. Je commençais à paniquer. Mes mains tremblaient et mon coeur tambourinait, je ne devais pas faire de crises maintenant. Voyant ma réaction, mon père jubila :

  • Ne t'inquiète pas ! Je ne te trancherais pas la gorge tout de suite comme tu l'as fais avec ma femme ! Je vais bien prendre mon temps pour que tu souffres longtemps !

Il s'approcha de moi et trancha la peau de mon bras droit avec sa scie. Mon sang se déversa sur le sol et la douleur fut horrible. Ravi de ce qu'il venait de faire, il me demanda avec un grand sourire si je pensais qu'il allait pouvoir me le couper entièrement.

Je l'entendais rire et jubiler à chacun de mes hurlements. J'espérais que quelqu'un m'entende et vienne à mon secours, mais personne ne venait.

Il se ramena ensuite avec son marteau et s'amusa à casser, un par un, les doigts de ma main droite en les frappant avec. Mes yeux et mon visage étaient trempés par mes larmes et mes vêtements étaient imbibés de sang.

Me sentant de plus en plus mal, je fis semblant de m'évanouir dans l'espoir qu'il arrête enfin de me torturer. Je n'en pouvais plus et ne savais pas quoi faire d'autre, j'étais coincé.

Constatant mon état, il m'envoya un violent coup de poing dans le visage pour vérifier si je m'étais réellement évanoui. J'encaissai sans bouger, même si ce fut très douloureux, pour qu'il me laisse et ce dernier remonta les escaliers en claquant des pieds, furieux de ne pas pouvoir continuer à jouer.

Soudain, je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Mon père ne me l'avais pas prit. J'avais enfin un espoir pour sortir de là. Il fallait que je détache ma main encore valide pour le prendre dans ma poche.

Sans réfléchir, je balançai la chaise en bois de gauche à droite avant de la détruire en m'écrasant sur le sol. Je pris rapidement mon téléphone avec ma main valide et décrocha en tombant sur Ethan qui me demandait où j'étais. Entendant les pas énervés de mon père qui se dirigeaient dans ma direction à cause du bruit que je venais de faire, je devais me dépêchais de lui expliquer ce qui se passait.

  • Vient vite chez moi, mon père essaye de me tuer !

Je n'eus pas le temps de dire autre chose, il était revenu. Je l'entendais dévaler les escaliers comme un fou furieux, ses pas étaient bruyant et lourd. Il y avait tellement de rage dans sa voix qu'elle se transforma, on aurait dit un monstre qui prenait possession de mon père. C'était déjà le cas, mais cette fois-ci, c'était bien pire.

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