VII

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  La semaine passa comme dans un brouillard. Jack attaquait des Crânes isolés, prenait quelques jours insuffisants pour se remettre de ses blessures, puis recommençait. Plus rien n’avait de sens, si ce n’était la mort de ses ennemis et la douleur que ceux-ci lui infligeait. Il avait apprit à contrôler sa magie, mais celle-ci le quittait petit à petit. Megara disait que le Sursaut s’essoufflait, mais qu’il pourrait quitter la ville et apprendre la magie. Jack restait muet, et continuer de tuer des Crânes. Mais c’était inutile, privée de sa protectrice, la ville tombait rapidement entre leurs mains. La population se ralliait à eux, ou restait silencieuse dans l’attente que cela passe. Les bardes qui n’avaient pas été tués fuyaient, ou bien ils se faisaient discrets.

  Une semaine après la mort de Jon, Jack perdit un œil dans un combat. Le Crâne l’entailla du front au bas de la joue d’un coup de poignard désespéré avant de s’effondrer au sol où il se vida de son sang.

  Le surlendemain, sa plaie à l’estomac se rouvrit pour la troisième fois. Il faillit s’effondra devant deux Crânes qui levèrent leurs épées, prêt à lui trancher la tête. Sa vue était brouillée par l’épuisement et son esprit par la douleur. Il cru entendre un sifflement, mais peut-être n’était-ce que les lames qui lui coupaient le cou. Deux bruits sourds suivirent immédiatement, puis quelqu’un marcha près de lui et le dépassa. Les Crânes gémirent, une lame fût dégainée, puis plus rien, si ce n’étaient quelques éclaboussures.

  Jack se tourna vers le nouveau venu. C’était un elfe malingre, à la peau très pâle. Il portait une tunique qui aurait été élégante si elle n’était aussi élimée. Il nettoya sa rapière ensanglantées avant de la remettre à sa ceinture, puis il se tourna vers Jack. Son bras droit s’arrêtait au coude. Derrière lui, les deux Crânes étaient attachés au mur par une solide toile d’araignée qui virait au rouge tandis qu’ils se vidaient de leur sang.

  — Qui êtes-vous ? demanda Jack dans un râle.

  L’autre ne répondit pas. Il se contenta de regarder ses plaies. Il grimaça, puis lui fit boire un élixir amer qui fit disparaître la douleur. Puis c’est le monde qui disparu.

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