Chapitre 1

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Je pense que si je n'avais pas croisé son chemin, j'aurais pu avoir une vie normale. Voir même une maison et un vrai travail au lieu de louer des chambres dans des hotels partant à moitié en ruine en se reposant sur la générosité de ceux qui nous payaient.

Au début, ça ne me dérangeait pas tant que ça. Nous aidions les gens, nous sauvions des fois le monde de menace extérieure, ce qui nous gardait constamment occupés. Je n'avais donc pas à me reposer, ni à me poser des questions sur moi-même ou encore prendre du recul sur ma personne. Mais comment dire...Depuis qu'une certaine créature vient de m'avaler pour me vomir quelques secondes plus tard sans aucune considération, j'ai sérieusement mis en doute mon choix de carrière.

Allongée en postion étoile de mer sur de la boue recouverte de bave de monstre, je sentis ma dignité et mon reste d'estime de soi s'envoler vers les cieux. Le temps suffisant pour entendre le corps de ce calamar mutant tombé au sol à quelques centiètres de moi: cela fait donc deux fois que je frôle une mort ridicule. Mon coéquipier, Misha, délogea sa lance comme si de rien était.

Et voilà que ce salaud me regardait tout sourire en esssuyant l'arme du crime.

"- C'est ça! Marre-toi de mon malheur!

- Oh allez, soit pas si dramatique."

Prenons une grande inspiration, le temps pour moi de me relever pour avoir de meilleures chances de lui exploser la machoire:

"- Je ne suis pas dramatique, je ressens juste des émotions! Comme tout être humain!

- Ah ouais, et tu ressens quoi maintenant, me nargua-t-il en enlevant du sang de sa veste.

- Une envie de te tuer connard!"

Aurai-je du le remercier de m'avoir sauvé la vie?

Surtout pas. Cette personne au corps sortant tout juste de l'adolescence prendrait un malin plaisir à me rappeler ce moment.

Contemplant les dégâts, vêtements bousillés, arbres déracinés et sol en ruine, j'examinais ensuite le corps du monstre. Si on enlève le fait que mon égo a été violemment détruit en morceau, notre mission s'était avérée être plutôt simple: un monstre ressemblant à un calamar géant avait fui une autre dimension parallèle et semait la pagaille dans une région désertique de l'Espagne, nous l'avons traqué et mis fin à ses agissements. Enfin, disons que j'ai traqué cette chose et qu'une certaine personne a décidé sans mon consentement de se servir de ma personne comme appât pour tuer le monstre. Je savais que j'aurais du rejoindre une agence au lieu de fuguer pour partir en indépendant avec un fou.

A part servir de putain d'appât à un psychopate, mes connaissances en matière de surnaturel me permettaient également de nettoyer ces horribles scènes de crimes. On ne peut pas simplement tuer des monstres et laisser d'autres gens découvrirent leur cadavre pour exposé le surnaturel au monde entier. Même si j'aimerais bien aimé voir leur réaction en voyant la photo d'un calamar géant mort dans une forêt à la télévision.

Petite astuce à tous les chasseurs en herbes qui lisent ce chapitre: quand on veut faire disparaitre le corps d'un calamar géant mutant dans une forêt, on évite d'allumer le feu. Ce serait bête de brûler avec. Dans ce cas-là, il suffit juste de l'électrocuter jusqu'à ce qu'il finisse par se réduire en poussière. Ce genre de créature n'aime pas l'électricité, surtout celles qui viennent d'utres mondes parallèles.

Après avoir fini de détruire le corps, Misha revint avec de nouveaux vêtements et un sac poubelle.

"- Vas te changer. Je m'occupe du reste."

L'amertume me brulait tellement la gorge que je ne pus maudire verbalement sa famille entière.

Parmi les seules choses que nous possédions réellement, il y avait ce 4x4. Un tank à l'aspect de fermier si pollueur que mon petit coeur avait des remords. Son aspect posititf était qu'il pouvait foncer dans des loup-garous inattentifs sans trop de dégât, ce qui était assez agréable quand on était la place du conducteur. Sauf qu'on ne peut plus foncer dans des loup-garous depuis que les grandes agences de chasseurs se sont mises à faire des alliances avec le plus de créatures possibles au lieu de les combattre.

Après m'être changée à l'arrière du véhicule, je vérifiais que le monstre était encore un état de passer la seconde et attendit ce qui me servait de coéquipier. Ce traitre qui avait eu la bonne idée d'attendre que le monstre m'avale comme une huitre avant de le tuer. Lorsqu'il finit de ranger la matériel dans le coffre et vit mon visage, il rigola.

"- Je suppose que c'est moi qui conduit aujourd'hui.

- Je te maudis intérieurement.

- Moi aussi je t'aime."

Devrais-je rougir? Non. Ai-je rougi? A moitié.

Pour la deuxième fois, NON je ne suis pas dramatique et NON je ne suis pas de mauvaise foi!

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