Soirée festive

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C'était un samedi. J'avais décidé d'aller seule en club pour me détendre et rompre ma solitude.
Rien de tel qu'une boîte surchauffée remplie de jeunes excités, collés les uns contre les autres. Rien de mieux que ces corps en mouvement, bougeant en cadence. Un petit verre au bar pour me donner du courage puis je m'élançai sur la piste, moulée dans ma micro-jupe, mon chemisier largement ouvert, le sourire aux lèvres, décontractée, décomplexée.
La nuit me happe vers les endroits les plus festifs pour oublier ma vie, mon quotidien, mes ennuis.
Je dansais donc ce jour-là en rythme sur les sons cubains. Puis vint un morceau de R'n'B. Je me perdais dans la lumière au coeur de la nuit.
Son casque sur les oreilles, le DJ préparait ses prochains airs, se trémoussait derrière sa platine. Abrité des corps en transe, le regard lointain, les mains imprimant la cadence, il s'évertuait à trouver les tubes qui enflammeraient les danseurs.
Deux heures du matin. La musique emplissait la salle de ses vibrations électriques. Les corps en sueur, les cheveux collés, tous semblaient habités, concentrés, comme envoutés.
Mes déhanchements lascifs et solitaires n'avaient jusque-là attiré personne.
Soudain un éclat dans le noir. Un jeune homme à peine trentenaire me fixait de son regard noir et brillant. Un sourire éclatant se dessinait sur ses lèvres. Je me retournai. Il n'y avait personne. C'était donc à moi que s'adressait ce signe si agréable qui me mit aussitôt en joie.
Les mines fermées des autres danseurs contrastaient avec cet air avenant et réjoui. Je lui rendis son sourire. Il ne me quittait pas des yeux. Une belle fin de soirée s'annonçait assurément. Je lisais sur son visage l'envie, le désir. Il s'éclairait à chaque fois que ses lèvres s'écartaient et laissaient apparaître de belles dents blanches parfaitement alignées.
Il était grand, mince, portait un jean slim et une chemise noire.
J'étais transportée, accrochée, amarrée à ce visage caressant. Il m'attirait terriblement, son regard enjoleur en disait long sur ses intentions.
Ce sourire nous amena à engager une conversation et puis une belle proposition. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine, son parfum m'enivrait, me faisait chavirer. Il tournait autour de moi tout en dansant, m'attrapait par la taille, se frottait contre mon corps.
Quatre heures. La soirée touchait à sa fin. Les yeux brillants, nous quittâmes la piste, le corps alangui, les pieds douloureux. Main dans la main, nous nous dirigeâmes dehors pour rejoindre nos véhicules respectifs. Il m'invita dans son deux-pièces pour continuer nos étreintes. La nuit n'était pas terminée, notre corps-à-corps dura longtemps. Jusqu'à l'aurore.

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