Le jour où tout à commencé...

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En plus d’être stressante, cette journée avait été très fatigante, bien plus fatigante que les dimanches habituels. Toute la ville s’était réveillée dans une pluie interminable qui avait contraint les populations à rester cloitrées dans leur domicile.

Le dimanche matin, qui m’offrait généralement un programme chargé de moments alléchants avait vite fait de se transformer en journée maussade. Maudissant le temps qui faisait je m’étais retourné plusieurs fois sur mon lit, hésitant de le quitter, avant de me décider enfin à rester sous les draps. Sans cette pluie je serais déjà parti pour le stade, retrouver mes amis d’enfance. Après une heure et demie d’une partie de football bien engagée, où intrigues, duels physiques, insultes, fair-play se seraient entremêlés, nous aurions pris une douche avant d’aller ressasser avec nostalgie nos épopées enfance autour d’un pot. Bien que ses rencontres se répétaient tous les weekends, je les vivais chaque fois comme des moments uniques.

Aujourd’hui, malheureusement, l’occasion de profiter de ces merveilleux instants s’était envolée. Je maudis le ciel l’instant d’une seconde pour avoir fait de descendre cette pluie. Je me retournai ensuite pour la nième fois sur le lit et mon pied glissa malencontreusement hors de la couverture. Je sentis instinctivement un violent courant d’air provoquer un hérissement qui me pinça les orteils. Je m’empressai de ramener mon pied sous la couverture en me recroquevillant au passage sur moi-même. Une chaleur agréable et subite m’enveloppa sur le coup me faisant presque apprécier le temps qui faisait à l’extérieur. Quelques fois, il y avait aussi du bon de se réveiller, enveloppé sous aux chaud sous les draps, pendant une pluie battante, sauf qu’une situation comme celle-là était plus agréable quand on n’avait rien d’important à faire de la journée ou qu’on se sentait obligé de se rendre au boulot.

Le boulot !

J’avais justement la rédaction d’un rapport en suspens que je devais remettre le mardi matin au boulot. « Pourquoi ne pas le finir sous les draps au chaud ? », m’interrogeai-je. Je tendis aussitôt la main pour attraper le laptop posé sur mon chevet. Le temps de l’ouvrir, je me mis à relire les dernières lignes du brouillon de la conclusion de mon rapport avant de m’engager l’instant d’après à taper sur le clavier.

Il m’avait fallu environ une trentaine de minutes pour parachever mon travail. J’attrapai alors vite fait la télécommande et mon téléviseur s’alluma sur le coup. Je passai en revue mes chaines favorites, mais rien d’intéressant ne se dessina à l’écran. Je me dis intérieurement qu’il me fallait trouver un moyen de profiter de ma journée même si j’étais obligé de resté cloitré sous les draps. La seule alternative qui s’offrait à moi restait mon laptop, mon éternel meilleur ami des temps de solitude. En tout bon compagnon de galère, il me proposa une multitude de choix ; des films, de la musique, l’écriture, mais surtout ce vaste univers toujours qu’est l’internet.

Internet ! cet univers large au possibilités énormes donc on ne pourrait jamais explorer en totalité, même pour toute une vie. Je cliquai sur « google » et comme chaque fois qu’on lui demanda ses services, ce moteur de recherche m’étala une multitude d’informations. Sans vraiment savoir ce que je voulais exactement je me mis à cliquer çà et là. Et c’est que ce site apparu, comme une ombre sortie de nulle part : « scribay ». Je cliquai dessus et une phrase « Pour les écrivains d’aujourd’hui et de demain » attira mon attention.

L’écriture a toujours été une passion, un moment où je pouvais m’évader des réalités de ce monde. Un moyen par lequel je pouvais, comme Dieu, créer mon propre univers, exprimer mes sentiments sans qu’aucune personne ne me dise ou ne m’impose quoi faire. C’est donc tout à fait naturellement que je visitai ce site, où je pouvais rencontrer des personnes, qui causait le même langage et pour qui l’écriture était un moyen d’expression. Au bout de quelques navigations entre les lignes, je finis par créer un compte puis à publier quelques poèmes.

Si seulement j’avais su qu’en dévoilant mes écrits dans cet univers authentique et passionnant, je ferais la connaissance d’une inconnue, une personne mystérieuse et étrange donc les écrits et les vers m’étreindraient, non, aspirerait l’esprit comme un gouffre sans fond….

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