La révélation de Nathalie Nathalie

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 [Dans les épisodes précédents :]

  "Jul, vous êtes renvoyé ! "

 "Imbécile, comment je pourrais rester tranquille alors que le centre des affaires vient de se faire atomiser ? "

 "— Bobby, passe-moi le sucre.

 — Tiens."

 "Ah. "

 "Si le gang de fitness est dans le coup, alors c'est qu'il se trame quelque chose de grave. De très grave".

  "Ouais, "

 "On m'appelle l'OVNI."

 "Un maximum de drogue, évidemment. "

  "Allons détourner un avion maintenant. "

  "Eh dis, c'est qu'elles sont bonnes ces frites, pas vrai ? "

 " *** "

  "urs, pe "

 "On va se barrer d'ici, reprendre notre liberté et diriger le IVème Reich vers la conquête de l'Univers ! "

 "Ce ne sont que de simples âmes errantes, des fantômes vagabonds ! "

 " "Genre : Comédie". Comédie !! Notre monde n'est qu'une vaste blague ! "

 "! كلمات عشوائية تماما "

 "Ne vous inquiétez plus de rien, j'ai la situation parfaitement sous contrôle, je suis sur une piste et nous allons bientôt pouvoir sortir de là. "

  "Tu tiens vraiment un truc ? s'assura Magalie, la voix couverte par les acclamations.

[La réponse, au prochain épisode !]"

(*fondu au noir*)

 — Non.

 — Vraiment ?

 — Absolument aucun.

 "Heureusement que j'ai eu tout le temps entre les deux épisodes pour préparer ma réplique !" s'égaya Marlowe.

 — Super, tu nous as mis dans la merde là ! s'agaça Magalie.

 — On est déjà dans la merde, au cas où t'aurais oublié.

 La secrétaire ne répondit que par un silence évocateur. Nathalie Nathalie les rejoignit et embrassa le Lieutenant.

 — Je suis tellement fière de vous, avoua-t-elle. vous allez tous nous sauver !

 — Ahah, oui, tout à fait... (Marlowe croisa le regard réprobateur de Magalie) Euhm... bon, en fait, non.
 — Comment ça ?

 — On n'a toujours aucune idée de comment nous sortir de là.

 — Il faut chercher dès maintenant alors !

 — Oui, sans doute... Nous avons perdu trop de temps pour des broutilles. Par où commencer ? se demanda Marlowe. Déjà, nous sommes retenus par une voile de neige impénétrable, une tempète qui aurait dû s'interrompre des heures auparavant mais dont la puissance ne fait que croître. Je voudrais bien comprendre pourquoi. Notre seule issue est d'attendre qu'elle s'estompe, mais combien de temps devrons nous encore attendre ?...

 — Pour toujours ! s'écria l'hôtesse de l'air, affolée, le souffle court. Je crois que j'ai tout compris !

 — Ah bon ?

 — Oui !... C'est !... Nous sommes !!...

 — Respirez mademoiselle, l'incita Framboise. Prenez votre temps et détendez-vous.

 — Oui, d'accord, d'accord....

 — Bon conseil ça, railla Marlowe. N'oubliez pas de respirez les enfants !

 — À qui il parle ? demanda Nathalie en se tournant vers la secrétaire. Quels enfants ?

 — À personne, c'est rien. Expliquez-nous tout maintenant.

 — Oui, écoutez, tout paraît limpide maintenant : on est tous décédés.

 — Ah ouais quand même, commenta le Lieutenant.

 — C'est la seule explication logique que je vois. Nous sommes piégés ici dans ce purgatoire maudit, attendant notre sentence qui ne viendra jamais. Cette tempête brumeuse et surnaturelle qui s'est élevée tout d'un coup représente les limites de notre prison éternelle.

 — C'est stupide ! cracha Marlowe. C'est nous qui avons choisi de nous abriter dans cet endroit, on aurait pu prendre n'importe lequel !

 — Ça c'est que vous croyez, mais et si nos esprits étaient inconsciemment liés à ce lieu irrémédiablement sans que nous le sachions ? Souvenez-vous comme tout le monde vous a suivi avec joie lorsque vous leur avez proposé de rejoindre ce bâtiment.

 — N'importe quoi, c'est mon charisme légendaire qui a fait ça !

 — Mouais.

 — Oh bah ! C'est le narrateur qui l'a dit !

 — Est-ce que par 'narrateur' vous sous-entendez 'Dieu' ?

 — Euh eh bien... D'une certaine façon oui, je suppose.

 — Vous avez entendu la voix de Dieu ! Si ce n'est là la preuve que vous êtes mort !

 — Moyen comme preuve ça.

 — Vous souvenez vous pourquoi votre premier choix était de rentrer précisément dans cet aéroport ?

 — C'était lui le plus près ?

 — Non ! Enfin, si, mais c'était surtout car votre âme voulait s'y rendre !

 — Ah bah oui tiens.

 — Car en réalité, nous sommes tous morts lors du crash de cet avion.

 — J'en étais sûr ! s'exclama Magalie. Je savais qu'un flic et un conducteur de kart ne pouvait piloter un appareil aussi sophistiqué ! Marlowe, te souviens-tu seulement du moment où tu as atterris ?

 — Eh bien, non, mais...

 — Bah voilà ! Voilà pourquoi !

 — Mais je te l'avais expliqué, c'était grâce à l'ellipse narrative que...

 — Tu nous as tué Marlowe, arrête de le nier.

 — Mais enfin Magalie, tu vas pas t'y mettre non plus ! Me dis pas que tu crois les dires de celle-là !

 — "Celle-là" comme tu dis, c'est ta petite amie je te le rappelle, et sa théorie est toujours plus plausible que les tiennes.

 — C'est uniquement ma petite amie post-mortem apparemment, et mes théories ne sont PAS des théories.

 — Je sais, c'est dur à accepter, concéda Nathalie, mais c'est la vie, enfin, la mort.

 — C'est absurde !

 — Le bon côté des choses, c'est que vous et moi, nous pourrons passer l'éternité ensemble. Nous avons toute la mort devant nous !

 — Me voilà rassuré, fit Marlowe d'un air sarcastique.

 — Il vous faudra l'accepter un jour ou l'autre.

 — Je suis pragmatique, et je ne crois pas en vos divagations. Comment expliquez-vous que ces gens soient morts empoisonnés APRÈS leur mort ?

 — Ils ne sont pas morts une seconde fois, juste assoupis, et ils auraient "réssuscités", en quelque sorte, si nous ne les avions pas jetés dehors.

 — Ridicule !

 — Et pourtant si cohérent. S'il n'y a personne d'autre ni dans cet édifice habituellement surpeuplé, ni aux environs, c'est que nous ne sommes plus dans la dimension des vivants.

 — Complètement incensé !

 — Et ces ombres que nous voyons parfois, elles sont des liens avec le monde physique, poursuivait inlassablement Nathalie, le visage assombri par ses propos. Ce sont des réminiscences de vrais personnes encore en vie ; nous sommes les fantômes depuis le début.

 — Oh merde... C'est vrai, vous avez tout compris... Nous sommes des défunts, des spectres dont tous les.... Ah bah non tiens, regardez, la tempête vient de se lever !

 Un grand et radieux soleil avait progressivement remplacé les nuages neigeux pendant la conversation. À L'horizon se dessinait un grand ciel bleu.

 — La météo s'était juste trompée, ça arrive hein ! Dommage ma très chère Nathalie, c'était une belle théorie.

 — On est vivants... On est vivants ! s'exclama Magalie.

 — Mais ça ne me rassure pas, confia Nathalie. C'est même plutôt le contraire. Maintenant, ils nous restent encore tellement d'épreuves à franchir... Je ne sais pas si j'en suis capable...

 — Allez pète pas les couilles avec ta philo à deux balles et laisse les grands faire.

 — Wow Marlowe, soit sympa ! réclama Magalie. C'était totalement gratuit, tu vois pas qu'elle est en état de choc ?

 — Je ne vois que ce que je crois.

 — Hein ?

 — Je vais prévenir Lucio de notre départ imminent. Occupez-vous des civils.

 — Hey, Lucio !

 La crapule se contenta d'un bref regard vers son interlocteur puis fit la moue.

 — T'as vu, la tempête s'est dissipée. On va bientôt pouvoir partir, tu te prépares ?

 — Nan.

 — Comment ça ?

 — Fais comme si t'as déjà oublié, c'est ça...

 — Quoi ? Ah, oui, c'est vrai qu'on est en embrouille là...

 Lucio poussa un soupir moqueur et énervé.

 — Bon allez, je suis désolé pour tout à l'heure. Déjà je n'ai jamais compté te tirer dessus. Ensuite, ça y est, j'ai compris ; Plus jamais je ne serais dans un état mou et léthargique, ça ne sert à rien.

 — Mouais.

 — Bon, tu viens ?

 — Bof.

 — Nan, sérieux ? Attends, t'es un grand criminel violent et tu nous fais un caca nerveux ?

 — Ta gueule.

 — Mais ressaisis-toi nom d'un chien ! Allez, j'ai besoin de toi pour la suite, le périple s'annonce encore mouvementé. Et on aura besoin de tenir ces nazis en laisse.

 — Je vais rester ici attendre mes gars.

 — Ça m'étonnerait qu'ils viennent encore... Enfin bon, si tu préfères attendre tout seul quelque chose qui n'arrivera jamais.

 — M'en fous.

 — C'est n'importe quoi ! Tu réagis exactement de la façon que tu n'aimais pas chez moi ! Et puis merde ça arrive à tout le monde d'avoir des coups de mous, arrête de bouder maintenant !

 — Pfff...

 — Tu me déçois beaucoup, Mafia Killer...

 Marlowe fit volte-face et se dirigea vers les filles. À peine eut-il le temps de faire quelques pas qu'une voix l'appela dans son dos :

 — Hey, attends ! Tu m'as appelé comment là ?

 — Euh... Mafia Killer ?

 — Ok tu m'as convaincu, je vous accompagne !

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