Ça fait mal de pleurer,

La gorge nouée, tu ne peux plus respirer.

Dans ton oreiller tu gémis,

Écoute ces cris étouffés, on croirait que tu ris.

Tu essayes de rester discrète

Mais le mouchoir te trahit.

Seulement tu dois évacuer,

Tu ne peux plus rien garder.

Tes yeux brûlent,

Tu as si mal,

Tu vas si mal.

Ce soir tu ne voulais pas rester seule

Mais il en a décidé autrement,

Alors tu as craqué.

Et maintenant, tu t'accoutumes de ta solitude.

Tu as vu quelque chose dans le regard de ton père.

Tu aurais aimé ne pas voir ça, mais c'est trop tard.

Jamais il ne t'avait regardée comme ça,

Non jamais.

Jamais, entends-tu ?

Tu l'as déçu.

Il avait tellement foi en toi,

Il se donne tant de mal pour te permettre de vivre ton rêve.

Mais ce rêve est devenu un cauchemar.

Tu es perdue, tu ne sais plus ce que tu veux.

Toi tu aimerais te bourrer la gueule et fumer pour oublier.

Tu voudrais mourir, oui, partir.

Ne plus les revoir,

Ne plus souffrir,

Ne plus ressentir,

Pleurer éternellement.

Mais tu n'en as pas le courage. Mais tu n'en as pas le courage.

Tu penses à ceux qui t'aiment, car oui il y en a

Et tu leur en veux.

Mais sans eux tu ne serais rien. R. I. E. N.

Tu n'es déjà pas grand chose, alors imagine.

Et regarde toi, tu fais tant pitié.

Tout le monde te demande si ça va,

On te dit que tu as le visage gonflé,

Tu as les yeux creusés,

Et tu ne sais pas pourquoi.

Toi tu n'arrives pas à pleurer.

Tu envies les gens heureux,

Tu admires les gens malheureux,

Et tu ne vois rien quand tu te regardes dans le miroir.

Non, tu n'es rien, et on dirait que tu le sais.

Alors pleure, tu sais que ça ne durera pas.

Profite tant que tu le peux,

Bientôt tu ne seras plus là.