Le monde s'assombrit

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3 jours étaient passés après la réunion. Une autre était prévue mais je n'y était pas allé. Ils devaient à présent se dire qu'ils n'avaient pas réussi à faire passer leur message. Peut-être se disaient-ils que mon cerveau était hermétique au changement - ce qui n'était pas vraiment faux. Pourtant, je n'avais jamais autant réfléchi. Je marchais toujours en quête de nouvelles informations, j'essayais de lire netre les lignes, de capter des conversations qui ne m'étaient pas destinées. Je n'obtenais aucun résultat, ce qui renforçait mon scepticisme.

Une semaine après, tout était oublié, je voyais parfaitement mais je ne regardais plus rien. Ce fut à ce moment qu'une coïncidence me troubla. Alors que nous étions en cours d'histoire, notre professeure parla d'un individu, d'un homme qui avait réussi à sauver des Juifs durant le début de a Seconde Guerre Mondiale en Allemagne. Je ne me souvins plus de son nom mais dès qu'elle montra sa photo, je le reconnu. Je doutai de moi un instant, me disant que j'avais mal vu. Je levai la main, on m'interrogea.

" Est-il mort ? La classe rit.

- Bien évidemment et depuis plusieurs années ! Il avait déjà presque 50 ans il me semble durant la guerre."

Même si j'étais moqué, j'avais ma réponse d'autant plus que la photo était à nouveau sur le vidéo projecteur. Il fallait que je trouve où je l'avait vu. Une seule personne pouvait m'aider: Milan.

La journée se finit et je rentrai chez moi. Je cherchai désespéremment le nom du résistant sans l'atteindre. Ce devait être Karl ou Oskar, je ne savais plus. Tandisque je rêvassais, on m'interpella.

"Charles ! Charles ! Qu'est ce que tu fais là, t'habites pas de l'autre côté ?

- Comment ça ? Je tournai la tête, vit Cassis puis les alentours. En effet, ce n'était pas chez moi. Comme tu m'as trouvé ?

- Je ne te cherchai pas vraiment, c'est mon chemin habituel.

- Mais comment tu sais que je n'habite pas là? Je ne t'ai rien dit par rapport à ça."

Elle haussa les épaules, me souris et m'indiqua comment rentrer. Je fis mine de vouloir l'accompagner pour en profiter pour l'interroger sur les compétences de Milan et surtout où le trouver.

"Pourquoi tu n'es venu qu'à la première réunion ? Tu as peur ou tu n'as pas compris quelque chose? me lança-t-elle sans prévenir.

- À vrai dire j'ai dû mal à y croire..."

Je ne savais pas si le karma était contre moi mais c'est exactement à ce moment qu'une voiture s'arrêta près de nous pour nous demander le chemin. Je n'aurais donc pas l'occasion de me justifier. Cassis s'approcha puisqu'elle connaissait mieux le quartier. Ce fut à ce moment que la portière s'ouvrit sur un homme cagoulé qui la saisit violemment par le bras avant de l'emporter sur la banquette. Je criai:

"Arrêtez putain ! Lâchez-la, j'appelle les flics."

L'homme jeta mon téléphone à terre. Je tentais de le déséquilibrer mais j'étais bien plus faible. Il m'envoya sur le sol en un coup et le monde s'assombrit.

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