Rédemption

Une minute de lecture
Encore trop éreintés d’entendre

Mes longs maux entre tes silences

Se déchirer sans se méprendre

Aux griffes se découper en transe

Pour finir par se retrouver

Semblables à un vieux cendrier

Longtemps oublié sous la pluie

Couvant encore un incendie

 

Morsure du froid, ou de nos dents

On s'en balance, le soleil ment

Sur le carreau on se réveille

On se contemple, on s’émerveille

Nos peaux striées de marques vermeilles

Et pendant l’éclat d’un instant

S’imaginer qu’on est vivants

 

Pour tout ce que l’on a connu

Les interstices entre les rêves

Pour toutes ces luttes que l’on a eues

Dans l’existence y’a pas de trêve

Et se respirer le vécu

Jusqu’à ce qu’on étouffe, qu’on en crève

 

Et quand le vide nous reprend

Que la faim encore nous tourmente

Sous nos ongles fragrances ardentes

Qui nous enivrent, nous rendent déments

Se jeter dessus à cœur ouvert

En orgie d’illusions fondues

Ô succubes aux âmes en hiver

Nous consumer à l’absolu

 

Abandon d’enveloppes somnambules

En sarabandes dionysiaques

Rougir nos canines insomniaques

Jusqu’à ce que l’aube coagule

Jamais ne soient convalescentes

Notre frénésie corruptrice

La fièvre de nos cicatrices

La sève de nos balafres ardentes

 

Pour tout ce que l’on a connu

Les interstices entre les rêves

Pour toutes ces luttes que l’on a eues

Dans l’existence y’a pas de trêve

Et se respirer le vécu

Jusqu’à ce qu’on étouffe, qu’on en crève

 

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