Un Fou vaut mieux qu'un traitre

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J'en ai tué une bonne vingtaine et j'ai l'impression qu'ils sont toujours aussi nombreux voir même que leur nombre augmentent, je suis essoufflée :

–Hé beh, vous en avez pas marre de tous vous faire tuer un par un ?

Une personne s'élance vers moi, je l'esquive et le plante dans le dos, un de plus, tout d'un coup, je sens quelque chose se rompre, ma boussole n'indique plus Ilios :

–Non !

Je tends le bras en direction de là où était Ilios, puis j'entends un bruit clair et distinct, je l'ai entendu tellement de fois, c'est le bruit d'un coup d'épée dans le dos, dans mon dos j'ai l'impression que ce moment dure une éternité, j'enrage :

–Aaaaaaaahhhhhhh !!!!

Mon bras droit se transforme et prend violemment celui qui m'a fait ça, je le mets à terre et le broie, j'empale une personne qui tentait de m'attaquer et envoie valser un groupe se jetant sur moi avec ma main de démone :

–Il va m'en falloir plus que ça pour me mettre à terre !

Je sens à nouveau quelque chose se rompre, c'est Maeve qui as disparu :

–Non, pas toi aussi.

Les Hie Exercitus profite de mon moment d'inattention et me plante, je sens la douleur de six épées qui s'enfoncent dans mon corps, ça fait horriblement mal, je crois que je vais mourir là, j'ai merdé et en beauté, mon bras touche mon sac de sucre, si j'ai pas le choix, je prends le paquet, je l’ouvre et le met devant ma bouche :

–Comment est ce que tu peux encore bouger ? Espèce de monstre ?!

J'avale le contenu en entier, Nazo avais bien raison sur quelques choses c'est une drogue, je ne sens plus la douleur :

–Tant mieux si je suis une monstre, je plierais ce funeste destin … tant que Yua vivra personne ne l'approchera !

Je me lance dans un groupe de Hie Exercitus en sortant l’une des épées planté dans mon corps, des deux mains j’empale deux personnes et laisse les épées, j'en sors deux autres de mon corps, j’entends deux coups de feux qui me touchent à la jambe et au bras, je lance les épées sur les deux tireurs qui se font empaler, j'en sors encore deux autres, je sens quelque chose de froid atterrir sur mon crâne, je lève les yeux au ciel, il pleut j’admire le ciel rouge entrecoupé de nuage, j’entends plus rien, je regarde les alentours les derniers Hie Exercitus se sont enfuis, je lâche les deux épées qui sont dans mes mains, le crachin se transforme en une douce pluie qui ruisselle sur le sol et les cadavres, je sors la dernière épée de mon corps et la plante dans le sol, je laisse mes bras glissés le long de mon corps, je suis complètement trempé, ma main droite touche un objet dans ma poche, je le sors et le met devant moi :

–Le ... cadeau d’Erdrick ?

J’essaye de l’ouvrir délicatement, je ne peux m'empêcher de sourire, d’un sourire triste :

–Quel crétin … tu ne m’aides pas beaucoup.

Je referme la boite et je reste planté là dans ce champ de bataille, entouré de corps et de boue, je me sens fatiguée, je vais dormir, dormir et attendre la fin. Je suis réveillée par les cris fluets d’une voix que je reconnaitrais entre mille, je respire un grand coup comme si cela faisait longtemps que j’étais en apnée :

–Amy ?

J’arrive à peine à pencher la tête dans sa direction, elle est à côté de moi j’arrive à peine à croire que je suis encore debout, je lui dis d’une voix faible :

–Yua … va … retrouber koff koff !

Je crache du sang, il y en plein qui arrive et déforme mes mots, je lui tends le cadeau de Erdrick :

–Dit à … Erdrick que … j’accepte avec plaisir … il est … il est … au somm … sommet du col.

Elle prend timidement le cadeau recouvert de mon sang :

–Et toi ?

–Il … est trop tard … vie ... pour ... nous.

Je laisse mon bras tomber mollement :

–Comment je vais faire sans ta protection ?

Je ne lui réponds pas je n’ai plus la force de parler, je pointe du doigt l’épée plantée devant moi, Yua sort l’épée du sol et avec elle fait une sorte d’adoubement :

–Que ton honneur soit toujours sauf Droposia.

Elle tourne les talons et foncent au sommet du col, je n’ai plus de force je ferme les yeux :

–Shiten pourquoi avais-tu peur du ciel ? Moi je le trouve tellement libérateur.

Je rouvre les yeux, je vois Shiten volé arrivant vers moi et me tend la main, je la prends lentement, il m'emporte avec lui vers un ciel bleu sans nuage.

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