Adeline au Palais Bourbon

16 minutes de lecture

C'était trop beau pour être vrai. Les députés, hommes et femmes contactées par Delphine et ses amies, défilaient dans le nouveau bureau de Sybille. Personne ne pouvait résister aux Sardanapales et leurs arguments maintenant plus que rôdés.

Dix-sept personnes étaient passées dans ce bureau. Dix-sept avait promis leur vote et même de convaincre leurs collègues. Mais il restait du travail. Une telle loi amènerait forcément un maximum de députés à se rendre à l'Assemblée le jour des discussions et du vote. Il fallait donc une majorité absolue. En prenant en compte que chaque personne passée dans le bureau convaincrait au mieux cinq autres personnes de les suivre, Sybille avait compté qu'il leur fallait s'assurer du vote d'environ cinquante députés.

L'hiver arrivait, et avec lui le règne de la nuit commençait. Les Sardanapales étaient prêtes à passer à la vitesse supérieure. Mais leur élan fut stoppé par l'arrivée de Delphine dans le loft des filles.

Truc lui ouvrit dans la tenue d'Adam qui était sienne presque constamment et, comme il le devait à présent qu'elle était quasi officiellement la compagne de sa Maîtresse, il lui baisa les pieds. Elle entra avec empressement, mais le flatta tout de même d'un talon enfoncé dans la cuisse:

-- Je dois parler en urgence à ta Maîtresse et aux Sardanapales, lui fit-elle en allant s'installer au salon. Dépêche-toi d'aller les chercher!

Ce que fit Truc. Il était 22h et toutes les filles étaient là. Une partie était déjà couchée, l'autre traînait dans le loft en lingerie pour le plus grand bonheur de Truc qui ne pouvait cacher son érection. Il fut envoyé dans la geôle le temps de la réunion, après avoir servi une tisane à tout le monde.

-- Nous avons un problème, entama directement Delphine, assise près de Sybille. Nos rendez-vous secrets sont arrivés aux oreilles des plus hautes sphères de l'Assemblée.

-- Hautes comment, les sphères? demanda Jade que l'on avait dû réveiller.

-- Ordyan, le président de l'Assemblée.

-- Tu es inquiétée? lui demanda Sybille en lui prenant la main, visiblement soucieuse.

-- Il ne semble pas. À priori c'est Brochard qui se serait vanté de ses exploits pendant votre rendez-vous...

-- Il faut dire qu'il n'est pas manchot! s'exclama Shana qui avait bien profité ce jour-là, dans le rôle de la soubrette.

Les autres se mirent à glousser, mais Sybille remit du calme.

-- À quoi doit-on s'attendre?

-- De ce que j'ai compris, il ne veut pas de vague. L'affaire du préfet Dubon et de sa belle-fille ont déjà fait du mal.

-- Ah oui! ricana Leïla. Celui qui se marie avec la fille de sa femme décédée! Du grand art!

-- En même temps, continua Delphine avec sérieux, ce gros porc pourrait bien nous sauver la mise. Connaissant Ordyan, il va plutôt tenter de vous intimider. Sachez tout de même que dans le pire des cas, virer dix-sept députés de l'Assemblée, dont une bonne partie ne sont pas de son camp, ça ne le dérange pas outre mesure. Ce qui le dérange, c'est tout le foin médiatique. Mais vous, vous seriez finies. Et le lien sera vite fait avec moi, par la suite.

-- C'est du tout cuit, répondit Sybille. Nous allons simplement prendre rendez-vous avec lui.

-- Quoi? s'offusqua Delphine. Je pensais plutôt à faire profil bas quelques temps.

Sybille lui sourit gentiment en coin, tout en lui caressant la main.

-- Ma chérie... Tu m'imagines vraiment faire profil bas?

Delphine soupira, alors que les Sardanapales ricanaient entre elles. C'était autant demander à une tortue de faire un saut périlleux arrière!

-- Il y passera comme les autres. Adeline, Shana, vous serez avec moi.

-- Il n'acceptera jamais, la coupa Delphine. Il se sera renseigné sur vous, sur vos méthodes. Jamais il n'acceptera de vous rencontrer dans ce bureau. Il sait peut-être déjà qu'il y a des caméras. Peut-être qu'elles ne sont déjà plus là. Ne le sous-estimez pas. Nombre de structures ont tenté de l'approcher, et il est toujours resté intègre.

-- Sauf qu'au contraire du lobby de l'agro-alimentaire ou du lobby pharmaceutique, qui sont souvent les mêmes, nous luttons pour une véritable amélioration.

-- Et tu crois que les écolos n'ont jamais rien tenté? S'il te plaît, Sybille. Ne prends pas les devants, au moins. Laisse-le vous approcher. Au moins, il aura le sentiment de vous prendre de cours alors que vous serez préparées. Ainsi, vous aurez un avantage sur lui.

-- Et si c'est la police qui vient nous chercher? demanda Louise, clairement troublée par cette discussion.

-- Il n'y a pas de corruption, trancha Sybille. Nous n'avons rien promis en contrepartie, si ce n'est l'existence des Maisons Closes du XXIème Siècle.

-- Le sexe peut être considéré comme une transaction aussi bien que de l'argent, répondit Delphine.

-- À aucun moment il n'a été question de sexe contre un vote. On en avait juste envie à ce moment-là. Il me semble qu'on n'a forcé personne, ni député, ni Sardanapale. Ce n'était que des réunions qui ont dérapé entre adultes consentants.

-- Et le chantage aux vidéos? demanda Louise.

-- Jusqu'ici, nous n'avons pas eu besoin d'y avoir recours. Personne n'est au courant qu'elles existent.

-- Vous devriez quand même désinstaller tout le matériel et faire une petite pause dans les rencontres, pour l'instant. Louise a raison. S'il décide d'en arriver directement à la justice, il y aura perquisition, et ils trouveront les vidéos, même si des doubles existent en sécurité. Ils comprendront alors que vous étiez de toute façon prêtes à faire du chantage en cas de besoin.

Sybille grimaça, mais Delphine avait raison. Il fallait faire attention. Bientôt, elles seraient intouchables, mais ce n'était pas encore le cas.

-- Nous allons vider les lieux, complètement. Mais nous n'arrêtons pas les rencontres. Elles approcheront les députés dans des lieux publics. Je sais que vous saurez vous débrouiller pour arriver à vos fins, les filles. Même si ça doit finir par une pipe aux toilettes. On ne fait que ralentir un peu, le temps de voir comment Ordyan va réagir.

Et il n'avait pas tardé à réagir. Deux jours plus tard, elles étaient toutes les sept embarquées dans un van aux vitres teintées et entraient par la porte de derrière dans le Palais Bourbon. L'antre de l'Assemblée Nationale. Même si elles savaient qu'elles risquaient gros, elles ne pouvaient s'empêcher de frémir par tant somptuosité. L'heure des visites était passée, l'Assemblée ne siégeait pas, et seuls quelques magistrats de l'État étaient encore au travail. Malgré ça, ça grouillait de monde. Nettoyage, sécurité, service... ce palais ne devait jamais vraiment dormir. Elles passèrent par des couloirs apparemment peu empruntés, ou alors par le personnel du palais. Et quand même, le luxe en était presque à vomir. Il y en avait trop, trop brillant, trop... souverain!

Il n'y avait bien que Sybille qui ne semblait pas impressionnée d'être escortée par six gardes du corps armés tout en muscles dans un endroit aussi extravagant. On aurait presque cru que rien n'avait bougé depuis la dernière royauté.

Elles furent amenées dans un énorme bureau vide. Des piles de dossiers ornaient le bureau qui n'allait pas du tout avec Ordyan. L'homme qui vint les rejoindre était un homme définitivement du XXIème Siècle. Sa démarche nonchalante dans son costume-cravate de rigueur faisait de lui un bel homme, si l'on oubliait son regard d'aigle. Même lorsqu'il souriait, on avait l'impression qu'il pensait à un mauvais coup à faire.

Il s'assit sans un mot à son bureau et scruta les Sardanapales un long moment. Toutes en furent décontenancées et détournèrent le regard, comme si elles étaient fautives. Sauf Sybille, qui le regardait de la même manière. Il finit par lui sourire, à sa manière si particulière:

-- J'en conclue que vous êtes Sybille, lui dit-il. J'imagine que vous savez ce que vous faites ici.

-- Je vous avoue que j'imagine, lui répondit Sybille d'un ton sec. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tant de mystère. Si vous vouliez nous rencontrer, vous auriez pu appeler, nous serions venues de notre plein gré.

-- Je n'en doute pas, Mademoiselle. Vous savez, ma place de président de l'Assemblée n'est pas seulement de diriger les débats lorsque l'on siège. Une des parties de mon travail est de m'assurer que chaque député puisse voter librement. En d'autres termes, les protéger de gens comme vous.

-- Serions-nous dangereuses? fit Sybille avec une moue forcée d'offuscation.

-- Je connais votre but, ainsi que vos méthodes pour y parvenir. Offrir des prostituées à des députés en échange d'un vote, ça s'appelle de la corruption. Et c'est sans parler de proxénétisme.

Les sept filles en face de lui se mirent à ricaner. La confiance de Sybille s'était transmise à ses amies. Elles se regardèrent entre elles, et rirent de plus belle. Le président réussit, vaille que vaille, à ne pas montrer son étonnement et sa décontenance. Sept jeunes femmes de moins de 20 ans, convoquées dans son bureau, lui, Président de l'Assemblée Nationale, et qui risquaient de finir en prison pour corruption et proxénétisme... et elles riaient. Sybille reprit doucement son calme et les six autres la suivirent.

-- Il semblerait que ce que vous avez entendu soit loin de la vérité. Il n'y a aucune prostituée parmi nous, et nous n'avons jamais eu recours à des filles tarifées, comme on dit. Nous ne faisons que la même chose que vous, au fond: nous rencontrons des personnes dans l'intimité de notre bureau pour leur exposer notre point de vue.

-- Vous croyez que je ne vous vois pas venir? lui lança Ordyan, légèrement agacé d'être pris de haut par une morveuse pareille. On passe un moment entre adultes consentants, je vous expose mon projet, mais ce que vous ne savez pas, c'est que tout est filmé, enregistré... Alors au cas où vous changeriez d'avis, on passe une étape: le chantage... Qui pourrait bien vite venir se rajouter à votre liste.

-- Je ne comprends toujours pas ce que nous faisons ici, Monsieur Ordyan. Soit nous sommes inculpées de quelque chose, et c'est à la police que nous devrions avoir à faire, soit vous voulez quelque chose d'autre de nous.

Sybille s'adoucit et lui sourit en coin pour rajouter:

-- Quelque chose que nous serions heureuses de vous offrir... toutes les sept.

Les Sardanapales ricanèrent, plus doucement. Leurs regards sur le président se firent plus précis, plus caressant. Il rougit. Légèrement, mais il rougit.

-- Ce que j'attends de vous, c'est que vous arrêtiez. Vous êtes jeunes et avez toute la vie devant vous. Je ne voudrais pas gâcher de tels potentiels.

-- Et vous ne voudriez pas être celui qui devrait gérer un tel scandale, non plus, taquina Sybille.

-- Il va de soi que je préfèrerais largement régler ça de façon moins officielle. Mais si je devais en passer par là, soyez assurées que je n'hésiterais pas.

-- C'est donc officieux... Vous permettez que nous nous mettions un peu plus à l'aise, alors...

Sybille retira son pull. Elle ne portait rien en-dessous. Ses seins étaient fièrement dressés, Adeline savait que de telles situations l'excitaient énormément. Elle devait même être trempée.

-- Mais que...? tenta de s'offusquer Ordyan.

Il se trouvait maintenant devant sept paires de seins aux tétons durs. Quatorze seins doux, jeunes, ronds, petits et grands, blancs, ensoleillés ou noirs.

-- Si vous croyez que je vais me laisser avoir par votre stratagème ridicule...

-- Oublions tout ça, Monsieur le Président, lui dit Sybille en se levant. Après tout, nous sommes sept jeunes femmes à l'appétit sexuel démesuré. Et vous... Je suis presque certaine que vous bandez déjà... Pourquoi ne pas faire une petite pause dans cette discussion? Nous la reprendrons ensuite, promis. Après tout... Vous ne votez pas, vous!

Sybille avait fait le tour du bureau, rapidement suivie par ses amies. Le président se retrouvait entouré des sept Sardanapales. Et en effet, il bandait. Comme un âne. Adeline ne put s'empêcher de poser la main dessus la première. Ce qu'elle aimait avec ces costumes, contrairement aux pantalons plus épais comme les jeans, c'est que l'on sentait parfaitement ce que l'on touchait. Elle lâcha un petit grognement de plaisir en sentant la taille du sexe. Il était long, épais. Elle l'imaginait plein de veines saillantes. Les hommes avec de telles veines le long de la verge étaient souvent des hommes rudes, qui baisaient avec force. Alors elle l'empoigna de la manière qu'elle avait envie de le sentir la prendre.

Des mains s'attaquaient à sa cravate, à sa chemise, des bouches se collaient contre la sienne. Shana lui offrit de ses seins à téter et c'est presque par réflexe qu'il s'exécuta. Sybille se pencha à son oreille:

-- Avouez, Monsieur le Président, qu'une partie de vous espérait que ça se termine ainsi. Sinon pourquoi nous faire venir dans le secret?

Elle lui mordilla le lobe d'oreille et d'une main, ouvrit son pantalon et sa braguette. Adeline se jeta sur l'occasion et plongea la main dans son caleçon pour en sortir son membre exactement comme elle l'imaginait.

-- Laissez-nous vous donner un aperçu de ce que pourrait être votre vie...

Adeline s'était agenouillée devant lui et engouffra son pieu dans sa bouche. Elle suçotait et caressait son gland de sa langue. Elles savaient à présent qu'elles ne risquaient plus rien au niveau judiciaire, même s'il mettait un terme à cet instant aux ébats. Il fut entièrement déshabillé, avec douceur et volupté, dans un silence presque religieux. Puis elles le conduisirent au canapé, sur le côté. Il s'y laissé allongé de tout son long et son corps fut enseveli sous les sept Sardanapales qui montèrent à califourchon sur lui. Adeline s'empala la première sur sa queue dressée. Elle ondulait, coincée entre Leïla face à elle et Sybille derrière elle. La première l'embrassait à pleine bouche en se frottant le sexe contre le bas-ventre du président. Une des mains de celui-ci avait attrapé un sein de Leïla et le malaxait avec ferveur. La deuxième, encore debout, offrait sa croupe à Moira qui la léchait tout en tentant de s'empaler sur le pied de l'homme. Près d'elle, Shana se frottait énergiquement l'entre-jambe sur son tibia tout en malaxant ses bourses écrasées par la croupe d'Adeline qui le gardait en elle jusqu'à la garde. Jade avait pris place sur son torse et se caressait furieusement le clitoris en regardant son visage, rejeté en arrière, que Louise lustrait de sa cyprine. Vu le lieu et que les gardes du corps étaient sûrement derrière la porte, elles retenaient leurs gémissements. Elles en étaient toutes capables, rompues qu'elles étaient à se faire prendre dans les lieux les plus saugrenus qui soient. Seule Adeline eut du mal à retenir ses petits couinements lorsqu'elle jouit. Elle n'alla pas jusqu'à l'orgasme complet, celui qui vous ravage, mais eut tout de même besoin de la main de Sybille sur sa bouche. Taquine, Leïla en profita pour lui tirer les tétons pendant qu'elle se contractait sur la queue du président. Elle laissa sa place à Leïla qui, elle savait parfaitement se retenir. Il faut dire qu'il lui arrivait de se rendre dans la maisonnée Lejeune où il lui arrivait de se taper les trois d'affilée sans que les autres ne le sachent!

Mais elle n'eut pas le temps de jouir, elle. Sybille, en Maîtresse de cérémonie, donna la place à Moira qui n'arrivait à rien d'autre que se frustrer sur le pied du président, qui râlait de plaisir sous la croupe de Louise et Jade à tour de rôle/ Shana, elle, était arrivée à ses fins. Elle avait glissé petit à petit sa main sous les fesses de l'homme et l'avait pénétré d'un doigt. Il ne pouvait se débattre et malgré quelques légères protestations, il se laissa faire. Elle était persuadée que finalement, il appréciait énormément son initiative. Au point qu'elle gicla sur sa jambe.

Shana avait sauté sur la croupe libre de Sybille, la pénétrant de deux doigts avant de poser sa langue sur son anus. La cheffe des Sardanapales ne tarda pas à montrer à quel point elle savourait ce geste. Elle attrapa la black par les cheveux et la plaqua contre ses fesses alors que les spasmes la secouaient.

-- Il va jouir, prévint Adeline qui avait remplacé Shana et, avec son doigt, ressentait la moindre contraction du président.

Aussitôt, elles le laissèrent et s'agenouillèrent au sol, Sybille en tête, et les six autres Sardanapales en arc de cercle. Le président n'eut que le temps de se mettre debout et de longues et nombreuses giclées de foutre arrosèrent d'abord Sybille, puis quelques autres. Preuve qu'il avait plus qu'apprécié, il pivotait vers l'une ou l'autre avant chaque rasade. Et il en avait à revendre!

Comble du plaisir, il vit les sept jeunes femmes s'embrasser, se lécher le visage, les seins, pour partager sa semence. L'image était tellement sublime que son sexe ne se ramollit pas. Il reprenait son souffle difficilement en les regardant. Et ce regard, cette fois, disait qu'il voulait toutes les baiser, les démonter une par une. Mais Sybille gardait toujours le contrôle des choses. Et c'est exactement le moment qu'elle attendait pour prendre le dessus sur le Président de l'Assemblée Nationale. Rien que ça!

-- Choisissez-en une, et faites-en ce que vous voulez... lui souffla Sybille, bien consciente qu'il aurait pu s'agir d'elle.

Mais les yeux du président se dirigèrent aussitôt vers Adeline.

-- Il n'y a pas que toi qui aime les culs serrés, lui dit-il presque comme une menace.

Sybille sourit. Elle jubilait, même, intérieurement. Car tout, dans l'attitude d'Adeline rajoutait une couche sur la victoire qu'elle pressentait grandiose. La belle et fine brune se leva, quitta les bras de sa Leïla et vint près du président. Elle le tourna vers le canapé en lui prenant son sexe tendu dans la main, puis se pencha. En un rien de temps, sa rondelle était offerte. Elle commençait déjà à se dilater, comme si elle réclamait toute la largeur de l'homme.

-- Vue la taille de son engin, je vais avoir besoin de quoi ne pas crier, dit-elle tout en humidifiant son anus avec un peu de salive.

Sybille était aux anges. Adeline était parfaite. Il ne s'agissait pas de le dominer, et ce compliment lui donnerait exactement ce qu'il voulait: croire qu'il avait le dessus. En ricanant, Leïla lui lança son débardeur:

-- Tiens, mords là-dedans!

Adeline l'attrapa et se mit aussitôt à le mordre en son milieu et posa chaque extrémité sur ses épaules. Ainsi, elle offrait comme des rênes à l'homme. Elle se mit à trémousser de la croupe pour l'inciter à venir et elle sentit ses mains se poser sur ses fesses. Son gland se plaqua contre sa tulipe et elle comprit. Avant même qu'il se mette à pousser sans pitié, elle avait mordu de toutes ses forces.

Même lui se fit mal, il lui sembla. Un instant. Un court instant. Car l'ouverture sans vergogne de son cul lui avait à la fois procuré une douleur intense, et projetée ailleurs. Cette fois, elle allait jouir pour de bon, il n'y avait aucun doute.

L'homme fit quelques allers-retours puis se servit volontiers des rênes de fortune. La tête tirée en arrière, l'anus écartelé, la cambrure à son maximum et les lèvres étirées par le tissu, prêtes à se faire déchirer, elle ne put que subir la frénésie du président qui se mit à l'enculer sauvagement. Il lui fallut un temps d'adaptation, un temps pour changer la douleur en plaisir, pour l'accepter et l'intégrer pleinement dans sa libido.

Bientôt, elle lui rendait coup pour coup. Lorsqu'il cognait son bas-ventre contre ses fesses, elle poussait encore plus loin, contractait toute sa croupe, si bien que son sexe était presque aspiré par son ventre alors qu'il reculait le bassin pour mieux lui asséner une nouvelle bourrade.

Adeline explosa, se mit à trembler de tout son corps. Le président tira de plus belle sur les rênes, et la douleur se mêla à la jouissance, cette fois totale. Au point que c'est l'homme lui-même qui vint plaquer ses deux mains sur la bouche d'Adeline qui continuait d'être secouée de spasmes.

Il la laissa là reprendre ses esprits, et Shana vint près de lui, à genoux, pour le finir. Elle le pompa de tout son art, le lécha, le suça. Au point qu'il eut l'impression qu'elle faisait tout cela en même temps, et qu'il rejoignit rapidement Adeline dans les affres doucereuses de l'orgasme.

Cette fois, elle garda tout pour elle. Pas une goutte ne gicla hors de sa bouche, et avec fierté, elle sourit à Ordyan après avoir tout avalé.

-- Je crois que nous pouvons commencer à parler, maintenant, déclara Sybille en lui prenant la main pour le ramener à son fauteuil.

Trente sept minutes plus tard, les Sardanapales sortaient du bureau du Président de l'Assemblée Nationale. Ce dernier ordonna au chauffeur de les ramener chez elles. Sybille et lui se serrèrent la main en souriant, puis elles suivirent l'homme.

Delphine, prévenue par Truc, attendait les filles au loft. Elle se rua sur Sybille et la pressa de questions. Que voulait-il exactement? Comment cela s'était-il passé? Avait-il menacé d'y mêler la justice? Avait-il nommé d'autres personnes que les Sardanapales?

Au sourire amusé de Sybille, Delphine se calma.

-- Le Président a été plutôt à l'écoute de nos arguments.

Les Sardanapales gloussèrent en chœur. Delphine comprit.

-- Sans être totalement acquis à notre cause, il a tout de même abondé dans notre sens: entamer des négociations une fois bien détendu est le meilleur moyen d'aboutir à un bon compromis.

-- Qui est? demanda Delphine, impatiente.

-- Qu'il ne s'opposera pas à notre action et fera en sorte que personne d'autre ne le fasse non plus, tant que nous promettons de ne pas utiliser le chantage.

-- Il savait, donc, pour les enregistrements!

-- Du tout! s'exclama Sybille. Mais j'ai eu beau jurer qu'on n'avait rien enregistré, il ne m'a pas cru.

-- Ordyan est loin d'être bête, grimaça Delphine. Il vaudrait mieux détruire les vidéos, pour être sûres qu'il ne tombe pas dessus par hasard et qu'il revienne sur sa décision.

-- Toi non plus, tu ne me crois pas! fit Sybille en riant.

-- Oui, mais moi, je les ai enregistrées avec toi!

-- Alors je te mets au défi de les retrouver. Je t'ai dit qu'elles étaient sur une clé USB à la banque, non?

-- Exact.

-- M'as-tu déjà vue avec une clé usb?

Delphine blanchit, son visage se décomposa. Elle regarda les autres filles pour savoir si c'était du lard ou du cochon, mais l'explication vint de Sybille elle-même:

-- Nous ne pouvions pas nous permettre d'entrer dans l'illégalité, ma chérie. Je sais que tu les voulais pour assurer nos arrières, mais sache une chose, une seule: j'ai toute confiance en mes Sardanapales, et ce soir, elles l'ont encore plus que prouvé. Rien ne pourra se mettre en travers de notre chemin.

Et lorsque Sybille était ainsi, aussi sûre d'elle, un vrai roc indestructible, Delphine ne lui résistait pas. Elle lui sauta dessus et l'embrassa à pleine bouche. Sybille l'emmena dans sa chambre. Et la nuit fut agrémentée de gémissements langoureux provenant de la chambre... et d'autres.

Annotations

Vous aimez lire Zeppo ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0