Adeline fait du lobbying

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Il avait fallu plusieurs semaines avant que les choses ne se mettent vraiment en branle suite à la soirée chez Delphine Orgery. Pendant ces semaines-là, les Sardanapales avaient eu une sorte de quartier libre. Pour Adeline, elle en avait profité pour s'occuper un peu d'elle.

Elle était retournée vers Anthony, plus régulièrement. Les premiers jours, il avait recommencé à se plaindre, à lui dire qu'il ne pouvait pas être heureux si elle ne l'aimait pas comme lui. Mais Adeline savait comment le faire taire, prenait même un malin plaisir à le faire taire. Elle se rendait compte qu'elle devenait de plus en plus comme Sybille. Cette fille l'avait modelée et parfois, elle s'en voulait d'avoir été si malléable, si influençable. Est-ce que ça voulait dire qu'elle n'avait pas de personnalité? Bien au contraire, sa relation avec Anthony lui fit comprendre que Sybille n'avait fait que faire venir à la surface quelque chose qui était en elle. D'abord la jeune femme sans tabou, qui assume sa sexualité débridée, puis la militante féministe, l'humaniste, et enfin, celle autoritaire, qui sait ce qu'elle veut et ne recule devant rien pour l'avoir.

Anthony le subissait de plein fouet. Et au bout d'une semaine où elle le retrouvait chaque soir, sans le prévenir, soit après les cours, soit après le boulot (voire même des fois au réveil), Anthony avait arrêté de se plaindre. Non pas parce qu'elle venait à lui tous les jours et qu'il avait l'impression que les sentiments d'Adeline évoluaient à son égard, non pas parce qu'il pensait avoir gagné le cœur de la belle brune. Non... Il avait accepté le fait que quoi qu'il arrive, il était amoureux d'elle, la désirait plus que tout... Et que plus elle le dominait, plus elle se servait de lui pour son plaisir, plus il avait envie d'elle. Au point qu'à présent, sa seule présence le faisait avoir une érection. Adeline s'en réjouissait et elle eut envie, un jour, de montrer à tout le monde l'effet qu'elle avait sur lui. Elle lui fit passer un short, sans sous-vêtement, puis l'amena au centre commercial. Anthony, en public, n'avait qu'une demi-molle, mais il avait suffit qu'elle lui prenne la main, et qu'ils s'affichent comme un couple, pour que sa queue se dresse complètement.

-- Ne regarde pas le sol, Anthony. Sois fier de toi, je le suis, moi.

Ces mots avaient été une véritable torture pour Anthony. Car il aurait pu jouir dans son short en les entendant. Et depuis ce jour, celui où Anthony avait eu une érection plus que visible en public, qu'il avait ressenti une honte monumentale devant les fous rires ou les regards outrés, mais que les simples mots d'Adeline avaient fait de ce moment un des plus merveilleux de sa vie, depuis ce jour, Anthony était devenu le soumis d'Adeline. Il n'était pas son petit copain, comme il aurait pu l'espérer, il n'était pas l'amoureux d'Adeline, mais il était à elle, d'une façon encore plus intense qu'il n'avait espéré.

Ces semaines-là n'avaient pas été de tout repos pour Adeline. En plus de s'occuper de son soumis, de la fac et de son job étudiant, elle s'était encore rapprochée de son amie Leïla. Une sorte de romance, qui était déjà latente, naquit entre elles, au point que la chambre de Leïla n'était plus utilisée. C'est ainsi qu'elle servit de "geôle" pour les soumis qui ne méritaient pas d'être vus. Et lorsqu'Adeline amenait Anthony à la maison, le pauvre y passait la plupart de son temps. Mais Truc lui apprenait comment bien se comporter, et Anthony apprenait vite, faisant la fierté d'Adeline.

C'est d'ailleurs avec Leïla, enlacées l'une contre l'autre, le corps encore moite d'ébats saphiques intenses, qu'elles eurent l'idée de proposer à Sybille de commencer leur intrusion dans le monde politique à un des plus hauts postes de l'État: le ministre de l'Intérieur. Celui-là même qui avait lancé sa "Loi antiprotistution". En concertation avec Delphine Orgery, elles trouvèrent une approche des plus simples: les Sardanapales, qui avaient leurs entrées dans les milieux du sexe et de la prostitution, étaient emballées à l'aider à aller plus loin dans sa démarche. Rendez-vous fut donc pris avec l'homme que Leïla faisait cocu tout en se tapant son fils!

Bien entendu, cette entrevue ne pouvait pas être officielle. Elle eut donc lieu pendant un week-end, dans des bureaux tout ce qu'il y a de plus banal, loués pour l'occasion par Monsieur Gaspard lui-même. Il n'était pas présent, bien entendu (même s'il avait lui-même interféré pour que l'homme accepte de venir), et afin que la confiance soit totale, seules trois Sardanapales furent présentes. Delphine et ses amies avaient beaucoup trop à risquer si ce rendez-vous ne se passait pas comme prévu. Elles préféraient donc laisser les Sardanapales faire leurs preuves.

Jacques Lejeune était un homme de soixante-deux ans, avec un embonpoint certain. Il entra dans les locaux avec sa démarche qui faisait régulièrement la Une des journaux satyriques. Adeline, dans son rôle de secrétaire, l'accueillit avec un grand sourire. Sa tenue choisie par Sybille elle-même fit son petit effet, même si l'homme restait très sérieux et professionnel: il était ici pour "sa" loi, celle qu'il comptait mettre en place et qui laisserait son nom dans l'Histoire. Il voulait être celui qui mettrait fin à l'exploitation sexuelle en France. Alors même si cette secrétaire était des plus agréables à regarder, avec sa voix douce qui lui intimait de la suivre jusqu'au bureau de Sybille, il restait concentré sur sa ligne de conduite, sur son but ultime.

Sybille avait, elle, choisi une tenue stricte, presque frigide. Elle voulait absolument ne pas paraître provocante, ne pas passer pour une travailleuse du sexe qui défend sa chapelle... si l'on peut dire ainsi. Les cheveux tirés en un chignon parfait, elle serra la main du ministre avec assurance et l'invita à s'asseoir. Adeline prit place sur le côté du bureau, prête à prendre des notes de l'entretien. Sybille se présenta rapidement comme une femme, bien qu'encore étudiante (le ministre avait forcément fait ses recherches et il aurait été contre-productif d'essayer de lui mentir), avec de grandes ambitions. Le projet de loi du Ministre l'avait beaucoup touchée car elle avait connu quelques personnes qui avaient été victimes de cette exploitation infâme. Elle était en contact avec quelques personnes dans le milieu de la prostitution, forcée ou choisie, hommes, femmes, trans. Elle pouvait être un pont entre lui et les travailleurs et travailleuses du sexe. Un pont plus "praticable" que celui des syndicats, toujours un peu glissant lorsque l'on est Ministre.

L'homme se détendit sur cette boutade. Il défit un bouton de sa veste et se laissa tomber dans le dossier de son fauteuil en scrutant Sybille.

-- J'ai toujours aimé les jeunes personnes qui savent ce qu'elles veulent. Et vous en faites partie, Mademoiselle. Toutefois, sans me vanter, les choses avancent plutôt bien. En quoi votre participation pourrait m'être bénéfique?

-- Les choses sont simples, Monsieur le Ministre. Je ne vais pas vous cacher qu'une partie de ma motivation est de vous impressionner et d'avoir un pied, ou même juste un orteil, dans les plus hautes sphères de l'État dès mon plus jeune âge. Ce que je vous propose est de pouvoir influer l'opinion des travailleuses, sans que vous n'ayez à passer par les syndicats. Mais pour ce faire, vous devrez négocier avec moi, et moi seule.

-- Ah! Vous ne manquez pas d'air, vous! Voilà des mois, même des années, que je travaille en partenariat avec les syndicats du sexe, que je retravaille ma proposition de loi, que j'enchaîne les réunions stériles parce que les syndicats ne veulent prendre en compte la prostitution forcée et ne veulent que voir celle choisie... Et vous voulez que je mette tout ça à la poubelle pour travailler avec vous sans que je n'aie aucune assurance?

-- En fait, répondit Sybille avec aplomb en toisant l'homme devant elle, c'est tout à fait ça. Mais je peux vous assurer une chose: les syndicats nous suivront, les travailleuses nous suivront. Tout le monde sera derrière nous.

-- Et que proposez-vous, alors?

Sybille fut interrompue dans sa réponse par l'arrivée de Leïla, prenant elle, le rôle de la serveuse. Elle proposa des verres à chacun, avec un décolleté affriolant, une jupe si courte que l'on pouvait apercevoir le bas de ses fesses dès qu'elle se penchait juste un peu. Leïla fit suspendre le temps dans sa tenue de soubrette. Le Ministre en resta coi, acceptant volontiers le verre de spiritueux qu'elle lui tendit en lui souriant. Sybille reprit la parole:

-- La chasse aux proxénètes a toujours été impossible. Trop organisés, trop influents, trop, trop, trop... Il n'y a qu'une chose qui peut les faire retourner à la misère d'où ils viennent: la concurrence.

Le Ministre manqua s'étouffer dans son verre. Leïla s'approcha aussitôt pour s'assurer qu'il allait bien. Alors que la soubrette s'agenouillait pour passer un petit torchon sur les cuisses du Ministre, Sybille enchaîna, pour l'empêcher de réagir:

-- Les maisons closes du XXIème Siècle seront ce qui va mettre un coup fatal aux trafiquants.

-- La légalisation de la prostitution est une porte ouverte à l'explosion des réseaux proxénètes, Mademoiselle! Vous me semblez intelligente et devez le savoir aussi bien que moi!

-- Parce que vous avez une vision masculine et obsolète de la maison close. C'est pour ça que je l'appelle "Maison close du XXIème Siècle". Quoi que vous fassiez, il y aura toujours des personnes qui feront le choix de vendre leur corps pour vivre, et il y aura toujours des clients et clientes pour ce genre de service.

Leïla passa à la vitesse supérieure. La main qui frottait le liquide sur la cuisse se dirigea vers son entre-jambe et entreprit un massage énergique. Le Ministre sursauta et eut envie de se lever en se demandant ce qui était en train de se passer. Mais Adeline avait anticipé et d'une simple pression sur ses épaules, elle l'empêcha de se mettre debout. Leïla eut donc tout loisir de continuer sa palpation.

-- Mais qu'est-ce que...?

-- Nous devons parler plaisir, Monsieur le Ministre, dit Sybille en se levant pour faire le tour du bureau. Pendant longtemps, le sexe a été considéré comme sale, tellement sale qu'il ne devait être pratiqué que dans l'intimité de la chambre conjugale, et si possible dans le noir, pour ne pas avoir à supporter le regard de la personne avec laquelle on fait cette chose. Les choses ont changé. La société dans laquelle on vit pousse les gens à plus de sexe, tout le temps, partout. Mais certains et certaines n'y ont pas accès. Nous retrouvons avec d'un côté, les libertins qui s'éclatent, et de l'autre, une bande de frustrés qui font monter l'extrême droite dans notre beau pays. Et, désolée de vous le dire, Monsieur le Ministre, mais votre façon de vouloir combattre la prostitution participe à tout ça: vous mettez en exergue ce que ne doit pas être le travail du sexe, au lieu de montrer ce qu'il devrait être.

-- Veuillez dire à votre... Arrêtez ça tout de suite!

Une fois de plus, il voulut se lever et une fois de plus Adeline l'en empêcha. Son membre se dressait de lui-même sous les caresses habiles de Leïla qui commença à s'attaquer à la braguette du monsieur.

-- Prenez du plaisir, Monsieur le Ministre. Nous sommes entre nous. Laissez-vous aller à ce qu'elle a à vous offrir... à ce qu'elles ont à vous offrir, rajouta-t-elle avec un sourire en coin vers Adeline.

Celle-ci commença à lui caresser le torse, penchée sur son oreille:

-- S'il vous plaît, Monsieur le Ministre, laissez-nous vous montrer que ces maisons close du XXIème Siècle peuvent être votre solution.

Leïla sortit son sexe à demi mou et l'engloutit dans sa bouche. Le Ministre lâcha un râle puissant et la belle amante d'Adeline le sentit finir de grossir en un rien de temps le long de sa langue qui lui caressait la verge. Puis elle se mit à le pomper, pendant qu'Adeline défaisait calmement les boutons de sa veste, puis de sa chemise. Elle dût retenir un fou rire en voyant qu'il portait un marcel sous sa chemise. Qui faisait encore ça?

Elle joua un peu avec ses tétons, pendant qu'il caressait les cheveux d'une Leïla qui s'appliquait avec douceur à le faire monter. Adeline ouvrit son chemisier et pencha la tête du Ministre en arrière. Il se retrouva dans ses petits seins et se mit à les lécher et les téter avec une envie qui surprit Adeline.

-- Je crois qu'il commence à comprendre, dit-elle vers Sybille qui, comme à son habitude, scrutait les réactions, les gestes, restait en retrait pour tout pouvoir contrôler.

-- Faites-lui plaisir comme il le mérite, les filles.

Sur ces mots, Adeline vint rejoindre Leïla à genoux devant le membre dressé du Ministre qui, finalement, se montra plus à son aise que prévu. Il enleva de lui-même son pantalon, et invita les deux jeunes filles à s'embrasser au-dessus de son gland turgescent. Sybille ne manqua pas de le remarquer: il avait déjà utilisé des putes pour son plaisir personnel. Les deux filles s'alternaient sur sa tige dressée alors que Sybille reprit son discours:

-- Vous semblez comprendre, vous semblez même déjà savoir qu'il n'y a rien de mal à se faire du bien. Cette loi que vous voulez pondre ne servira qu'à culpabiliser les travailleuses et travailleurs, ainsi que les clients.

-- Les... Les réseaux n'auront plus qu'à... oufffff... Attendez les filles, dit-il en les tirant doucement par les cheveux pour que leurs bouches ne le touchent plus un instant. Les réseaux de proxénètes n'auront plus qu'à ouvrir des bordels bien légaux et nous ne pourrons plus rien contre eux, réussit-il à dire alors que Leïla et Adeline le branlaient d'une main chacune, le serrant fort dans leur paume.

Elles reprirent aussitôt leur succion quand Sybille lui répondit. Leïla allait et venait le long de sa verge fine et longue pendant qu'Adeline lui suçait les bourses. Le bougre ouvrait grand ses cuisses pour elles et commença à titiller sa rondelle. Sa réaction fut aussi surprenante que fulgurante. Il se cambra tout en plaquant sa main sur celle d'Adeline:

-- Vas-y, fit-il en écoutant Sybille presque distraitement maintenant.

-- C'est bien pour ça que les maisons closes du XXIème Siècle doivent être directement gérées par l'État. Elles doivent devenir un... service public! Et de la même manière qu'un barman n'est pas payé au verre rempli, qu'une vendeuse en prêt-à-porter n'est pas rémunérée à la robe vendue, mais bien à leur temps de présence, les filles, garçons, ou tout autre des maisons closes du XXIème Siècle seront rémunérés, non pas à l'acte, mais au temps de présence. Ce qui fait toute la différence. Il ne s'agit plus de domination, il ne s'agit plus de "prendre la pute" qui de toute façon ne peut rien dire si elle veut manger.

Adeline doigtait le Ministre de l'Intérieur en ricanant nerveusement. Jamais elle n'aurait cru faire ça une fois dans sa vie. Leïla le pompait comme une dératée, et l'homme subissait tout ce plaisir avec délectation, avec en fond la voix de Sybille qui ne s'arrêta pas:

-- Le respect, Monsieur le Ministre, voilà ce qui dirigera les maisons closes du XXIème Siècle... avant de s'attaquer au XXIème Siècle lui-même!

-- Oh la vache! s'exclama le Ministre. Toi, grimpe là, fit-il à Leïla en essayant de la relever pour qu'elle vienne s'empaler sur lui.

D'un simple regard, Sybille empêcha Leïla de bouger, et Adeline retira son doigt d'où il était. Il y eut un petit silence, le temps que le Ministre reprenne un minimum conscience.

-- Alors, Monsieur le Ministre. Avons-nous un accord?

L'homme respirait rapidement, son visage rougeot commençait déjà à briller de sueur.

-- Disons que c'est une vision des plus... insolites. Un service public, dites-vous?

-- Regardez-nous, lança Adeline. Nous ne ferions pas de superbes fonctionnaires?

-- Ahahah! Bien sûr que si! s'exclama le Ministre avant de reprendre son sérieux. Disons que c'est une idée à creuser. Et je ne dis pas ça uniquement pour que vous l'autorisiez à me chevaucher. Mais je ne promets rien. Tant que nous n'avons rien de tangible, de sérieux, de calculé, d'anticipé, vous ne me verrez pas officiellement prendre partie pour vos maisons closes. Mais vous avez raison sur un point: si nous devons ouvrir ce genre d'endroit, il ne faudra pas laisser n'importe qui les diriger.

-- Des femmes, par exemple.

-- Nous verrons cela en temps voulu.

Sybille sourit à l'homme. Elle était un peu impressionnée par sa capacité à continuer de garder le contrôle dans un tel moment. Peut-être avait-elle sous-estimé certains d'entre eux. Elle ne ferait plus l'erreur deux fois.

-- Donnez à notre Ministre de l'Intérieur ce qu'il mérite amplement, mesdemoiselles. Et Adeline. Tu n'oublieras pas de fixer un futur rendez-vous.

-- Bien sûr, Sybille!

Sybille s'en alla alors que Leïla grimpait sur les jambes du Ministre, lui présentant ses fesses pour qu'il voie bien son chibre ouvrir ses chairs. Mais aussi et surtout pour regarder son amante, sa chérie, pendant que l'homme la culbutait. Elle le sentait cogner vigoureusement au fond de son antre, et elle ne peut s'empêcher de susurrer à l'oreille d'Adeline:

-- Ça y est, je me suis fait toute la famille...

En guise de réponse, Adeline l'embrassa à pleine bouche, avec une passion qui enflamma l'homme avec. Leïla s'assit de tout son poids et se mit à onduler langoureusement, tout en contractant son vagin sur cette verge si longue qu'elle semblait vouloir percer son col de l'utérus. L'homme se mit à râler gravement, et Adeline en profita pour plonger son visage entre leurs cuisses. Sa langue passait des bourses du Ministre au clitoris de sa Leïla adorée. Les petits couinements excitants de son amante se mêlèrent à l'animosité du Ministre et le tout l'excita pour de bon.

Elle ne put s'empêcher de se caresser en même temps. Tout était lent, doux, si tendre et pourtant tous les corps se tendaient vers l'orgasme, à l'unisson. Les clapotements humides d'Adeline vinrent parfaire la symphonie pour trois corps entamée, et sur le bout de sa langue plaquée sur le bouton de plaisir de son amante, elle sentit Leïla jouir. Sans trop en faire, juste de quoi montrer qu'elle avait pris du plaisir sans trop se laisser aller. Les secousses de son puits d'amour eurent raison de l'homme, qui se dépêcha de se retirer d'elle pour jouir à son tour. Adeline se jeta sur cette verge et aspira tout son foutre, sans en perdre une goutte.

-- Quelles possibilités avez-vous la semaine prochaine, Monsieur le Ministre? demanda-t-elle après avoir avalé le fluide de l'homme et que Leïla s'était relevée puis sortie de la pièce sans un mot.

-- Je vous enverrai Pascal, mon chef de cabinet. J'ai une entière confiance en lui, et son emploi du temps est plus prévisible que le mien. Et tout ceci restera plus discret que si je me déplaçais en personne à chaque fois.

-- Et il appréciera la compagnie? demanda Adeline, un peu provocatrice.

-- Je peux vous assurer que oui! s'exclama le Ministre en terminant de refermer sa ceinture. Dites à Sybille que je suis ravi de cet entretien. Je ne sais pas où nous amènera tout ça, mais si c'est fait avec sérieux, vous aurez mon soutien. Bien sûr, il faudra aussi en trouver d'autres.

-- Je pense que nous saurons nous en charger...

-- Je n'en doute pas une seule seconde, lui dit-il en lui serrant la main. Appelez mon cabinet demain après-midi et demandez à parler à Pascal. Je l'aurai mis au courant entre temps. Sachez tout de même une chose: c'est vous qui avez tout à perdre dans cette histoire. Je ne me mouillerai personnellement qu'une fois tout en place.

-- Qu'il croit, lâcha Delphine dans un soupir.

Dans la pièce contigüe au bureau de Sybille, Leïla s'appliquait à la faire jouir pendant qu'elle regardait les écrans qui transmettaient ce qui se passait à côté.

-- Ne t'en fais pas, lui répondit Sybille. Je n'aurai aucun remords à lui parler de ces enregistrements, s'il venait à nous lâcher.

Delphine se crispa, les mains serrées dans les cheveux de Leïla toujours en soubrette et jouit presque sans bruit sous la langue agile de la belle métisse. Elle releva tendrement son visage vers Delphine qui se pencha pour l'embrasser avec la même tendresse, avant de prendre dans sa main celle de Sybille, lui souriant, aux anges.

-- Ma chère Sybille... La chasse aux députés peut commencer.

Elles se penchèrent l'une vers l'autre et s'embrassèrent d'une manière si naturelle, si douce, tendre... d'une manière si amoureuse que Leïla et Adeline en restèrent interdites. Un simple "Laissez-nous" de la part de Sybille les dirigèrent vers la sortie.

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