Adeline s'ouvre à la politique

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Il n'y avait pas à dire! Adeline coulait de beaux jours, dans cette colocation gratuite. La découverte de la fac, des étudiants et des étudiantes, et même son travail, deux soirs par semaine plus le samedi jusqu'à 22h, la rendaient heureuse. Truc était une source infinie d'inspiration pour les sept Sardanapales. Elles ne pouvaient s'empêcher de l'utiliser dans toutes les situations possibles, des plus humiliantes aux plus douloureuses, sans même forcément le faire jouir. Et il aimait, il semblait toujours revenir avec encore plus d'envie que la dernière fois. Pour lui, c'était un excellent investissement. Au point qu'il avait eu cette requête de venir un troisième soir par semaine.

Adeline avait développé, peut-être plus que les autres, un côté sadique qui la rapprochait encore de Sybille. À elles deux, elles étaient capables de le mettre sur les rotules en un rien de temps. Et pourtant, il savait encaisser. Mais à deux, il n'avait pas une pause, pas un moment pour souffler. Lorsqu'une était à court d'idées ou réfléchissait à la suite, l'autre prenait le relais et enchaînait les coups, ou les tâches dégradantes. Elles n'avaient plus qu'une seule idée en tête, maintenant que Truc leur était dévoué corps et âme: organiser une soirée étudiante dans l'appartement avec Truc offert à tout le monde. Ce qui ne devait pas tarder, car chaque Sardanapale devenait de plus en plus populaire.

Comme chaque mercredi, Adeline quittait l'appartement pour se rendre à son travail quelques minutes seulement après l'arrivée de Truc. Elle le regardait se déshabiller près de la porte, puis mettre son collier et son plug, avant de venir lui souhaiter une bonne soirée, tout en léchant ses pieds. Elle l'allongea sur le sol, et le piétina entièrement. Elle adorait cela. Voir son visage rougir, se tordre sous la douleur, surtout quand elle écrasait son service trois pièces qu'elle devait bien avouer apprécier sentir en elle, de temps à autre.

Arrivée au travail, elle se rendit directement au sous-sol afin de prendre connaissance de sa mission de début de soirée et remplir le coffre de sa voiture. Mais cette fois, monsieur Canné lui-même l'accueillit.

-- Il s'agit en quelque sorte d'un nouveau client. Il reçoit quelques amis et c'est la première fois qu'il fait appel à nous en dehors de son travail. Je t'ai déjà mis dans la voiture tout ce dont tu auras besoin. Il m'a demandé que tu restes en plus pour le service. Il n'y a que six personnes à servir, j'espère que tu sauras faire.

-- Vous n'avez pas à vous inquiéter, monsieur Canné. Je crois vous avoir démontré que j'étais assez douée pour m'adapter à toutes les situations.

Avec un sourire malicieux, elle faisait référence au jour où il lui avait fait faire le tour de l'immeuble. Lorsqu'elle avait voulu profiter d'un moment où les lieux se prêtaient à plus qu'une branlette, il lui avait expliqué sa situation. Il était marié à une femme qu'il n'aimait plus, qu'il n'était même pas sûr d'avoir aimé un jour. Il ne se passait plus rien entre eux et leur mariage n'était plus qu'économique. Celle qu'il aimait, c'était cette secrétaire. Il était bien conscient que dans son travail, elle était loin d'être agréable, mais en dehors, elle était douce et drôle. Adeline n'avait pas accepté de se faire rembarrer ainsi, alors elle lui avait montré que sucer (ou se faire sucer, en l'occurrence) n'était pas tromper. Et elle lui avait bien fait comprendre que le coup du sperme dans les cheveux ne serait plus à l'ordre du jour. Pour ce faire, elle avait bien aspiré jusqu'à la dernière goutte, au point qu'il avait joui une deuxième fois presque dans la foulée.

-- Soyez à la hauteur, Adeline. Monsieur Gaspard pourrait être le genre de client qui nous ferait décoller au-delà des limites de la région.

-- Monsieur Gaspard... L'adjoint au maire? Celui qui a un pied à l'Élysée?

-- Qui en aura peut-être deux un jour, s'il continue comme ça, oui.

-- Je vous promets que je vais sortir le grand jeu! s'exclama Adeline.

-- Je n'en attends pas moins de vous, répondit monsieur Canné, légèrement mal à l'aise.

Adeline prit la route en pensant déjà à ses amies. Si elle arrivait à se faire remarquer d'une façon ou d'une autre, c'est tout son clan qui pourrait avoir ses entrées dans le cercle fermé des hommes puissants de la ville, voire du pays. Mais elle ne devait pas passer pour une simple pute prête à se faire défoncer pour des miettes de pouvoir. Non, elle devait se rendre indispensable, en plus de désirable.

En plein centre-ville, elle s'arrêta devant le portail si connu de la résidence de l'homme le plus important de la région avec un rythme cardiaque accéléré. Elle sonna à l'interphone et une voix d'homme patibulaire lui demanda le but de sa visite. Dès qu'elle répondit, le portail s'ouvrit et l'homme lui indiqua de passer directement derrière la maison. Si tant est que l'on puisse appeler cela une maison. Un véritable manoir se dressait devant elle après une longue allée boisée. De ce qu'elle savait, il s'agissait-là de la résidence royale lorsque le roi était de passage. Tout le reste du château avait été rasé, sauf quelques remparts, mais ce logis avait été remonté, car il n'avait pas trop subi les conséquences de la révolte du peuple, bizarrement.

On la fit entrer dans l'arrière-cuisine, et elle se demanda pourquoi un tel homme, avec une telle demeure, et une telle cuisine, avait besoin de faire appel à un traiteur. Il était clair qu'il avait un cuisinier à son service. L'homme qui lui avait répondu à l'interphone la guida à l'intérieur, jusqu'à une salle qui devait être autrefois le fumoir et qui servait aujourd'hui de bureau et de bibliothèque.

Se retrouver dans un tel endroit était plus qu'intimidant. Elle n'attendit heureusement pas trop longtemps avant de voir l'homme la rejoindre. Grisonnant, il était pourtant dépourvu d'embonpoint et avait une poigne ferme. Adeline sentit son regard posé sur elle, qui l'intimida encore plus. Mais elle se remémora les paroles de son patron, qui attendait d'elle qu'elle sorte le grand jeu, et surtout, elle repensa à l'occasion qui lui était donnée d'ouvrir en grand les portes de pouvoir.

-- Vous êtes même un peu en avance, lui dit monsieur Gaspard. J'aime ça! Si tous mes collaborateurs pouvaient prendre exemple sur vous! Suivez-moi, je vais vous montrer la salle.

Elle prit une grande inspiration et bomba le torse avant de lui emboîter le pas. La salle à manger était énorme et la table l'était tout autant. Il n'y avait pourtant que six places assises, mais on aurait pu, en plus des convives, poser deux veaux entiers à dévorer, qu'il resterait encore de la place pour les plats qui accompagneraient le festin.

-- J'ai déjà choisi la décoration avec monsieur Canné. Vous n'avez donc qu'à l'installer. Les boissons, je m'en occupe moi-même aussi. Vous n'aurez donc qu'à dresser la table et servir les plats. Je me suis permis de vous prévoir une tenue pour le service, mais vous êtes déjà magnifique ainsi.

-- Je vous remercie, lui répondit Adeline avec une fausse modestie. Si vous le souhaitez, je pourrai me changer. Cela ira sûrement mieux avec l'ambiance que vous avez choisie pour vos amis.

-- Plutôt des connaissances. J'espère qu'ils vont adhérer à un projet que j'ai en tête. C'est pour cela que j'ai fait appel à monsieur Canné. Mon cuisinier est vraiment génial, mais il manque de fantaisie. La Boîte, elle, sait toujours mettre ses clients à l'aise.

-- Je ferai tout mon possible pour être à la hauteur de cette réputation, monsieur Gaspard.

-- Appelez-moi Quentin, mademoiselle.

-- Adeline.

-- Alors soyez la bienvenue, Adeline. Je vais devoir vous laisser à vos préparatifs. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites-le à Damien, dit-il en désignant l'espèce de sinistre garde du corps.

Elle le laissa s'en aller et fila elle-même dans l'autre direction. Elle n'avait que peu de temps pour découvrir le style de décoration et l'installer. Une ambiance chaude, qui lui mettait même les sens en éveil. Elle verrait bien Truc allongé sur cette table, à subir les pires tortures des convives. Pour parfaire la salle, elle tamisa un peu les lumières, pour oublier que même si grande, la table paraissait minuscule dans cette pièce. La table dressée, elle n'était pas mécontente d'elle. Les plats étaient déjà à température. Elle alla donc trouver Damien et lui demanda la tenue que Quentin avait choisie pour elle. Elle en profita pour lui demander des plats car il lui en manquait pour le dessert.

-- Nous verrons cela pendant le repas. Vous devriez aller vous préparer, les invités devraient être là d'ici trente minutes.

-- Il y a un endroit où je peux me changer? lui demanda-t-elle en récupérant la housse qu'il lui tendait.

-- La demeure est grande, lui répondit-il sur un ton plat. Tant que vous ne montez pas à l'étage, vous pouvez vous changer où vous voulez.

Ne voulant pas jouer les fouineuses dans la demeure de son client qui pourrait s'avérer si important, Adeline décida qu'elle se changerait dans la cuisine, quitte à le faire sous le regard de Damien. Elle ouvrit la porte d'un placard en souriant en coin et y accrocha la housse en se demandant si ça allait le dérider un peu. Mais malgré les formes appétissantes de la jeune femme et ses petits regards vers le garde du corps, celui-ci restait de marbre, professionnel jusqu'au bout des ongles. Elle passa donc la petite jupe, qui lui arrivait à peine jusqu'à mi-cuisses, une chemise à manches courtes, qui emprisonnait clairement sa poitrine, ainsi qu'un gilet croisé. Elle se présenta devant Damien en lui souriant:

-- Cela ira-t-il à votre patron, Damien?

L'homme la dévisagea et finit par lui offrir un rictus en coin qui se voulait un sourire:

-- Cela lui ira parfaitement.

-- Je me demande comment il a fait pour connaître ma taille.

-- Monsieur Gaspard a l'œil, pour ce genre de choses. Vous devez savoir une chose, qu'il ne vous a pas précisée.

Adeline plissa les yeux, se demandant ce qu'elle devait savoir de plus.

-- Il n'a pas fait appel à ses cuisiniers habituels surtout parce qu'ils ne savent pas tenir leur langue. Le nom, même l'apparence, des invités de ce soir doit rester confidentiel. Monsieur Canné m'a assuré que vous saviez garder un secret. J'espère ne pas avoir à me faire comprendre d'une manière moins amicale.

La jeune femme déglutit difficilement sous la menace à peine dissimulée, mais finit par se reprendre. S'il y avait un secret à garder, ils ne pouvaient pas mieux tomber que sur les Sardanapales! Adeline faisait bien plus que sentir que les secrets seraient ce qui les projetteraient dans els rêves de Sybille. Elles n'avaient pas la fortune, elles n'avaient que leur corps et leur soif de plaisirs à assouvir. Dès qu'elles avaient des secrets, les portes s'ouvraient d'elles-mêmes. Adeline se sentit d'un coup encore plus à sa place.

-- Monsieur Gaspard peut être certain que rien de ce qui se passera, de ce que j'entendrai ou verrai, ne sortira d'ici.

-- Il vaut mieux. Ou vos jolies colocataires auront bien de la peine à vous reconnaître.

Adeline comprit en un éclair. Ce Damien s'était renseigné sur elle et ses amies. Et s'il savait où elles habitaient, il était peut-être bien au courant de leurs activités un peu spéciales. Était-il du genre à les avoir mises sur écoute? Ou des caméras cachées dans l'appartement? Retrouverait-elle un jour une vidéo d'elle en train de piétiner Truc sur Pornhub? Elle n'eut pas le temps de s'inquiéter plus que cela, ses pensées coupées court par le maître de maison:

-- Allons, allons, Damien! Ne va pas effrayer notre magnifique serveuse! Veuillez l'excuser, il prend parfois son rôle de protecteur un peu trop à cœur. Mais il à raison, j'aimerais que tout cela reste secret pour l'instant. S'ils acceptent de me suivre officiellement dans mon projet, alors c'est moi-même qui révélerais à la presse comment nous avons conclu notre marché. Veux-tu bien aller accueillir nos invités, Damien? Ils vont arriver d'une seconde à l'autre.

Le patibulaire sanguinaire hocha simplement la tête et s'en alla, alors qu'Adeline commençait à s'affairer avec les plats.

-- Damien m'a dit que nous verrions pour le dessert pendant le repas?

-- Oui... C'est... Disons que le dessert sera en fonction des avancements de la discussion, de l'ambiance, si vous préférez. Mais ne vous inquiétez pas, je viendrai personnellement vous voir et vous indiquer quoi faire. Excusez-moi, je vais aller termine de me préparer.

Il s'en alla et la laissa seule, le temps pour elle de se sentir fin prête. Elle ne tarda pas à comprendre que les invités étaient arrivés et leur laissa le temps de s'installer, avant de les rejoindre pour servir l'apéritif, suivie de près par Damien, qui la laissait faire à sa sauce sans lui mettre quelque pression que ce soit, ou même lui donner quelque ordre.

Entrant dans la salle à manger, elle comprit aussitôt le pourquoi de cette discrétion. Les invités de Monsieur Gaspard sont tout simplement le couple le plus controversé du pays... mais aussi l'un des plus riches. Gaël Tarpoud, fils du plus grand propriétaire de grandes surfaces qui a investi une partie de sa fortune dans l'industrie du porno, et Saori Okada, fille de l'ambassadeur japonais et accessoirement celle qui a été l'égérie de boîte de production de Monsieur Tarpoud à ses débuts.

Adeline se souvient très bien s'être de nombreuses fois masturbée sur les vidéos de cette femme, prise par des hommes sans aucune censure. Elle savait être aussi sensuelle que luxurieuse, voire parfois malsaine, assumant pleinement son rôle d'objet sexuel aux formes dévastatrices. Avait-elle conscience du nombre de d'hectolitres de sperme qu'elle avait engendré? Ils étaient tous les deux encore jeunes, à peine plus de 30 ans, et elle ne put s'empêcher de penser à cette sextape qu'elle avait visionnée de nombreuses fois, en posant le regard sur eux.

Mais elle se reprit rapidement, se félicitant d'avoir gardé quelques boutons de sa chemise ouverts, juste de quoi dévoiler sa poitrine qui n'avait pourtant rien à voir avec celle de la magnifique Saori. Les trois convives la regardèrent entrer sans un mot, et Adeline réussit à ne pas se montrer impressionnée. Elle leur sourit du mieux qu'elle put et se mit presque naturellement à rouler du cul, offrant des regards appuyés sur chaque personne en leur servant leur apéritif.

-- Si vous souhaitez autre chose, n'hésitez pas à me demander, je suis là pour vous contenter.

Les sourires des deux invités furent sans équivoque. Elle leur plaisait, et le double sens de sa suggestion n'était pas passé inaperçu. Elle retourna en cuisine avec le garde du corps aux basques, et un sacré coup de chaud. Elle fit semblant de s'affairer, d'avoir mille choses à faire, mais elle ne pensait qu'à une chose: s'empaler sur la queue de Gaël Tarpoud en suçant le clitoris de Saori Okada, sous le regard de Monsieur Gaspard... et celui de Damien!

Elle profita d'un moment où il semblait absorbé par une contemplation d'un tableau dans le couloir pour retirer sa culotte et la glisser dans son sac. Tirant sur sa jupe, elle la releva un peu, juste assez pour que son abricot puisse être révélé si elle devait se pencher. Adeline avait souvent eu tout loisir de s'exercer à cet art du "oups! j'ai fait tomber..." depuis qu'elle était à la fac. Presque à chaque fois, ça s'était terminé en regards excités... et une ou deux fois en culbute dans les toilettes.

Le grand jeu, elle le sortit donc dès l'entrée. Mais elle n'était pas la seule, apparemment. Saori ne semblait pas emballée plus que ça par la discussion entre les deux hommes, et c'est elle qui fit tomber sa fourchette au moment où Adeline allait la servir. Cette dernière ne se priva pas pour ramasser le couvert au sol en lui tournant le dos, exhibant son intimité presque devant son nez. Ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'était sentir la main de la belle asiatique sur l'intérieur de sa cuisse. Et le temps qu'elle la serve, avec des gestes doux et lents, elle la sentit remonter jusqu'à sa vulve qui se mit aussitôt à pulser, sans même que les deux hommes ne s'aperçoivent de quoi que ce soit.

Leur discussion portait visiblement sur une activité que Monsieur Gaspard comptait rendre légale en usant de son influence auprès de quelques personnes bien placées. Il ne fallut pas à Adeline bien longtemps pour comprendre qu'ils parlaient de la prostitution. Saori retira sa main avec un sourire en coin lorsqu'Adeline eut fini de la servir. Elle passa à son mari, et la discussion s'interrompit d'elle-même. Celui-ci n'était pas beaucoup mieux! Pas une seule fois il ne la regarda dans les yeux. Il se pencha en arrière pour regarder la courbe de ses fesses, puis plongea son regard dans son décolleté pour la remercier. Rouge comme une écrevisse, Adeline alla servir Monsieur Gaspard qui, lui resta plus délicat, même si elle comprit à son regard que ses pensées ne l'étaient pas autant. Le retour en cuisine se fit sous un regard de plus en plus appuyé de la part de Damien, qui en devenait presque moins patibulaire... et beaucoup plus pervers.

Elle prépara le plat de résistance en sentant son excitation monter. Elle fut au comble lorsque Damien ouvrit la porte et que les deux hommes, visiblement heureux comme des papes et qui commençaient à s'entendre comme larrons en foire, s'exclamèrent:

-- Ah! La serveuse! fit Gaël. Qu'est-ce qu'elle nous ramène de délicieux?

Adeline comprit rapidement que le but de Monsieur Gaspard était atteint. L'ambiance était détendue et même Saori riait de bon cœur. Pendant son service, les mains se firent baladeuses, et à aucun moment, Adeline ne montra de réticence. Gaël se sentit même assez audacieux en glissant un doigt entre ses lèvres intimes.

-- Elle est très bien, cette petite, dit-il en direction de Monsieur Gaspard. Tu l'as dégotée où?

-- En fait, ce n'est pas moi. C'est le traiteur. C'est une de ses salariées. Mais je suis plus que ravi de la serveuse, moi aussi!

En s'approchant de Monsieur Gaspard pour le servir, Adeline était déjà dans un état plus que lascif. Ses vêtements étaient en trop et elle était prête à tout pour pouvoir les retirer. Elle servit son client, n'hésitant pas à se coller à lui, tout en lançant des regards plein de luxure vers les invités qui la dévoraient des yeux. Elle vit le bras de Saori se poser sur la cuisse de Gaël et entamer un massage à travers son pantalon.

-- Il faudra que vous me disiez, pour le dessert, Monsieur, souffla-t-elle un brin timidement à son client dont elle avait une vue imprenable sur la bosse de son entre-jambe.

-- Je pensais venir vous en parler en cuisine, Adeline, lui répondit-il en osant pour la première fois de la soirée poser une main sur elle, bien calée sur sa fesse droite. Mais je pense que je peux vous proposer ici d'être le dessert?

Adeline marqua un temps d'arrêt, surprise. Mais rapidement, elle retrouva son sourire enjôleur et se mordit la lèvre en jetant un coup d'œil vers le couple face à elle.

-- Je pense que je dois pouvoir prendre part à votre projet à mon humble niveau, répondit-elle alors avec assurance, tout en s'écartant de lui. Profitez du plat, j'espère qu'il sera à votre goût.

Puis elle fila en cuisine, le corps en feu, le cerveau en ébullition. À peine eut-il fermé la porte derrière lui que Damien se retrouva assailli par une véritable morfale. Il n'eut pas le temps de réagir que déjà, sa ceinture, ses boutons et sa braguette n'étaient plus qu'un lointain souvenir.

-- Il faut que je m'occupe pendant qu'ils mangent.

-- Je... heu...

Mais Adeline était affamée. Il n'eut pas l'occasion de parler, de protester. Elle se trouvait déjà à genoux, suçotant son gland tout mou qui ne le resta pas longtemps. La belle Sardanapale s'activa de tout son art sur le manche du garde du corps, encore pris entre vouloir prendre son plaisir et celui de bien faire son boulot. Alors elle l'enfonça dans le fond de sa gorge, en lui pressant les bourses. Elle sourit intérieurement en toussotant, sentant qu'elle venait de faire tomber ses barrières.

Aussi baraqué était-il, Damien ne résista pas bien longtemps aux assauts répétés de la langue, des doigts et de la gorge d'Adeline, qui récolta rapidement sa semence épaisse et odorante. Elle prit un malin plaisir à lui sourire, tout en avalant son sperme encore chaud alors qu'il s'empressait de refermer son pantalon comme s'il avait peur de se faire surprendre. Sans un mot, il sortit de la cuisine et revient quelques secondes plus tard.

-- Ils ont terminé leur plat. Je pense qu'ils sont pressés de passer au dessert.

Adeline ne se le fit pas dire deux fois. Elle retira tous ses vêtements et sourit à l'homme plus du tout patibulaire à ses yeux. Il lui ouvrit la porte de la salle et elle fit son entrée en roulant doucement des hanches, aguicheuse, sensuelle. Aucune exclamation, cette fois-là. Les deux hommes semblaient subjugués par sa beauté. Saori, elle, avait eu le temps d'adopter la même tenue qu'Adeline et était assise sur les genoux de Monsieur Gaspard. Les choses allaient visiblement tourner à l'orgie et Adeline en sentit une vague d'excitation incontrôlable l'envahir.

D'autant plus que la magnifique Saori se leva pour venir l'accueillir. La voir ainsi, nue, si belle, avec ses seins pointus, ses hanches affriolantes, s'approcher d'elle... Elle sur qui avait joui tant de fois, il y a encore si peu de temps, finalement. Elle se sentit défaillir au moment où elle vint coller son corps le sien et l'embrassa tendrement.

Adeline ferma, se croyant dans un rêve, et se surprit elle-même à lui chuchoter:

-- Je crois que j'ai vu toutes vos vidéos...

Saori ricana gentiment, tout en lui mordillant le lobe d'oreille.

-- Mais ce soir, c'est toi la star, lui répondit-elle.

D'un geste vif, elle lui passa les mains dans le dos et vint lui mordre la lèvre inférieure. C'est seulement à ce moment qu'Adeline se rendit compte ce que voulait vraiment dire "être le dessert".E Elle qui avait l'habitude d'être celle qui menait la danse, elle vit avec une pointe d'appréhension Saori lui tourner autour, raffermissant sa prise sur ses poignets. Arrivée dans son dos, elle la poussa en avant, la faisant approcher des mâles visiblement en rut.

-- Laissez-moi vous préparer le dessert, messieurs...

Saori dirigea Adeline qui n'en menait plus large du tout jusqu'à la partie de la table inoccupée. Monsieur Gaspard claqua des doigts et Damien s'approcha avec des cordes qui étaient visiblement posées depuis le début près du pot de fleur à côté de la porte. C'est Saori elle-même qui lui passa les cordes, obligeant la jeune étudiante à écarter bras et jambes.

La belle asiatique perçut facilement la crainte d'Adeline et elle vint au-dessus d'elle, à quatre pattes, l'embrasser en lui susurrant:

-- Je serai là, avec toi, tout du long... Tu ne seras jamais seule...

Adeline hocha la tête et se prépara à ce que les festivités commencent. La tête pendant dans le vide, elle vit Gaël approcher, déjà nu, la queue dressée. Elle sut immédiatement qu'elle allait se faire baiser la bouche pour la première fois de sa vie. Et elle l'avait vu faire sur Saori, justement. Elle ouvrit alors grand la bouche après avoir avalé autant d'air qu'elle le pouvait. Le bougre n'y alla pas par quatre chemins. À peine put-elle apprécier la rondeur de son gland turgescent qu'elle crachait, toussait, pleurait, s'agitant sur la table pour tenter de se défaire de cet assaut qui n'en finissait pas. Le peu de moment que l'homme lui laissait pour respirer n'était pas suffisant et elle sentit sa tête tourner. Il ne fallut que quelques secondes à Gaël pour lui faire sentir ce que voulait dire subir. Et c'est de loin qu'elle entendit Saori ricaner:

-- Elle commence déjà à se répandre, la belle salope... Vous voyez, Monsieur Gaspard? Sa chatte n'attend qu'une queue.

Le temps était devenu une chose complètement abstraite pour Adeline qui cherchait son air, tentait de relever la tête en vain, avait la gorge en feu, écartée, ouverte, abusée... violée. Cette pensée, ce mot, fit naître une violente décharge en elle. À moins que ce ne fût le sexe, qui lui parut énorme, de Monsieur Gaspard, qui la pénétra d'un coup sec au même moment.

La suite ne fut qu'un enchaînement de délices imposés, obligés, subis. Elle voyait les visages sourire, grimacer de plaisir, s'approcher d'elle pour l'embrasser... ou lui cracher dessus, elle n'en était même plus sûre.

Ce qui la surprit le plus, ce fut le nombre et l'intensité de ses orgasmes. Il fut un moment où une simple main posée sur sa peau la faisait jouir à nouveau, avec une telle violence que lorsqu'elle sentait un pieu la pilonner, cela en devenait presque insoutenable.

Malgré tout, elle réussit à reprendre conscience, ne sachant pas par quel miracle cela arriva. Elle ne se rendit compte qu'à ce moment-là qu'elle n'était plus attachée. Gaël était en train de la limer, le corps en nage, les muscles saillants, le visage rouge. Près d'elle, Saori chevauchait Monsieur Gaspard en amazone inversée, en profitant pour le doigter en même temps. Elle et Gaël s'embrassait à pleine bouche en même temps. Ce fut sûrement ce moment qui obligeait Gaël à ralentir ses va-et-vient qui la fit revenir à elle. Elle serra alors les jambes autour de sa taille et le plaqua contre elle.

Celui-ci oublia un instant sa chérie et se tourna vers elle, un large sourire aux lèvres:

-- Bordel, mais quelle gourmande! s'exclama-t-il. Elle en redemande!

Puis en riant de toutes ses dents, il lança à son hôte:

-- Quand t'auras rouvert les maisons closes, Nico, je l'embauche direct, celle-là!

Il n'en fallut pas plus à Adeline pour se retrouver complètement. Finie, la petite soumise, impressionnée par le luxe et la présence de ces deux stars du porno. Fini de subir et de ne rien contrôler. Mais le physique ne suivait pas. Elle voulut se relever d'un trait mais ses jambes flageolèrent de trop. Elle préféra alors s'asseoir sur le bord de la table, retira la capote, prenant en main le sexe de Gaël en plantant ses yeux dans les siens, tout en l'astiquant fermement, à lui en tirer une légère grimace de douleur. Sentant qu'elle reprenait un peu le dessus, elle agrippa ses couilles encore pleines et les pressa avec la même vigueur.

-- Quand les bordels rouvriront, vous viendrez vous rassasier dans le mien, où les Sardanapales seront maquerelles et putes, et où il n'y aura aucune limite au plaisir. Nous serons les reines du plaisir des hommes...

Gaël en resta bouche bée. Tout en parlant, Adeline exerçait des pressions sur ses bourses qui ne demandaient qu'à exploser, avait posé ses pieds sur le bord de la table et au moment où elle sentit le magnat du porno venir, elle termina sa phrase en sentant sur ses pieds le foutre chaud d'un des hommes les plus riches du pays:

-- ... qui jouiront à nos pieds...

-- Oh la garce! s'exclama Saori en riant, voyant son homme se répandre avec un tel plaisir sur les pieds de la jeune femme.

Elle le délaissa un instant pour tourner son visage vers Saori et Monsieur Gaspard qui continuait de donner de magnifiques coups de reins dans l'antre de la magnifique asiatique aux seins si délicieux qui ballotaient dans tous les sens.

-- Qu'en dites-vous, Monsieur Gaspard? demanda-t-elle en tendant son pied droit au-dessus de son visage. Moi et mes amies, on saurait vous aider à atteindre votre but. Nous n'avons même pas besoin de savoir pourquoi vous le faites. Nous avons un but commun: libérer les esprits et les corps, libérer la femme et faire découvrir à la face du monde son véritable potentiel. Je suis certain que vous allez adorer.

Tout en lui parlant, elle laissait couler les gouttes de sperme sur son visage. Mais loin de le dégoûter, il baisait Saori avec de plus en plus de violence, et celle-ci couinait exactement de la façon dont Adeline avait tant adoré dans les vidéos. Elle ne laissa pas Monsieur Gaspard. Pour elle, c'était entendu. Elle se mit à caresser son visage de son pied, étala le foutre de Gaël sur son visage alors qu'il jouissait au fond de Saori, remplissant le plastique qui entourait sa queue.

Aussitôt, la somptueuse asiatique vint rouler une pelle de tous les diables à Adeline, qui fondit littéralement, se laissant aller sur la table. Aurait-elle fait une nouvelle adepte avec son discours? Elle sentait que oui, et à en voir les sourires des deux hommes, elle savait qu'elle venait d'entrouvrir aux Sardanapales les portes du pouvoir.

-- Quand je vais raconter ça à Sybille... se dit-elle sur le chemin du retour, au volant de la voiture du boulot, n'ayant pris que la peine de remettre son haut.

Damien s'était fait un point d'honneur à tout porter pour remplir la voiture. Il aurait même aimé la reconduire chez elle, mais elle refusa, en lui souriant en coin:

-- Ne t'en fais pas, bel homme... Je pense qu'on va être amené à se revoir.


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