Espoir

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Un tout petit enfant,
Ne désirant seulement,
Être comme les autres milliers :
Un gamin heureux et choyer.

Il espérait être baigner par ses proches,
Dans la douce lumière de leurs torches.
Des flambeaux remplis d’amour et d’affections,
L’aidant à devenir une personne digne de ce nom.

Or, ce destin incontournable,
S’amusant d’un humour détestable,
Décida d’un sort bien plus difficile.
Les enfers adorent les proies faciles.

Espérant un doux chaudron doré,
Le gamin tomba dans la pire possibilité.
Un chaudron rempli d’une opaque noirceur,
Empêchant les visiteurs de voir la moindre douleur.

Au cours de son existence,
Il n’eut pas le droit à la moindre pitance,
Un repas de pitié et de douceurs,
Pour calmer les maux de ses malheurs.

Il devient une larve de cette société,
Un monstre sans véritable vitalité,
Présent par simple caprice du destin,
Incapable d’avancer sans un coup de main.

Pourtant, au plus noir de sa vie,
Lorsque personne ne le vit,
Des tréfonds de ses fondements,
Une lumière jaillit du néant.

Pleine des plus lointaines espérances,
Provenant de son aride enfance,
Cette lueur lui offrit une raison d’avancer,
Elle lui donna une puissante et froide volonté.

Brillant dans les plus grandes noirceurs,
Touchant par sa douceur,
Elle affermi les troubles cœurs,
Leur offrant espoir de bonheur.

Sans vraiment croire de l’achever,
Il se décida à devenir un guerrier,
Affrontant des démons indomptables,
Pour une quête plus qu’improbable.

Relevant son corps perclus de coutures,
De douloureuses et purulentes blessures,
Le vieil enfant se fit un devoir d’avancer,
En se promettant de ne jamais reculer.

Ainsi, il reprit son chemin difficile,
Essayant de relevé ses épaules juvéniles,
Des épaules portant de biens lourds soucis,
Un fardeau attendu chez les plus décrépit.

Nombre d’embûches s’opposèrent,
Limitant l’avancer de son ère,
Il surmonta tous ses défis,
Le laissant dans l’apathie,

Pourtant, sans jamais le remarquer,
Ses épaules se relevèrent de fierté.
Son âme s’illuminait de l’intérieur,
Laissant une trace de bonheur.

Or, tombant encore une fois durant son périple,
Il resta un moment sans faire le moindre bruit,
Un enfant apeuré s’approcha de lui,
Et eut un commentaire terrible :

« Un autre qui fait des efforts pour rien.
Il se tuera en continuant sur ce chemin ».
Une froide colère s’empara de ce guerrier,
Qui se leva même si tout son être était fatigué.

Fustigeant du regard le trouillard à ses côtés,
Il se prépara à repartir vers sa destinée.
S’étant reculé vivement lors de son mouvement,
L’enfant dévisageait l’homme étrangement.

« Pourquoi vous relevez-vous encore ?
Pourquoi ne faites-vous pas comme les autres ?
Vous ne vous faites que du mal en essayant encore.
Quels bons espérez-vous dans ce monde pauvre? »

L’homme tremblotant regardant l’enfant avec pitié.
Il lui rappelait des images du passé.
Il aurait tant aimé pouvoir les oubliés,
Mais la vie n’était pas ainsi.

« Pourquoi me relève-je encore ici?
La réponse est des plus simples possible,
Je refuse d’abandonner tant que je suis capable,
Capable d’avancer, de me trainer, de bouger.

On ne change pas un univers dévaster,
Simplement en le regardant se transformer.
Quelque part dans cet univers de douleurs,
Il se trouve une place pour mon cœur.

Tant qu’il y a une once de vie,
Je chercherais cette place qui me sied.
Je chercherais à être le meilleur,
À dépasser tout ce que je hais ici ou ailleurs.

Si je peux aider les plus malheureux,
Se trouvant sur ce chemin dangereux,
Si je peux être une solution,
Plutôt qu’une déception.

Tant que je n’aurais pas trouver,
La chose me redonnant ma fierté,
Tant que je serais ce mort marchant,
Capable de faire souffrir les autres seulement.

Alors, je me devrai de toujours avancer,
Et de ne jamais, au grand jamais, arrêter.
Comment puis-je accepter de parader,
Si c’est pour être sans aucune fierté.

Alors, autant travailler pour changer,
Changer cette peut-être terrible destiné,
Car comment peut-on accepter de souffrir,
En ne faisant rien d’autre qu’accepter de périr? »

Tremblotant sur ses flageolantes jambes,
L’esprit auréolé par cette lueur des légendes,
Cette étrange phénomène reprit le départ,
Repartant à la recherche de son étendard.

Or, il ne l’avait pas remarqué,
Mais un drapeau coloré,
Pendait à ses côtés,
Brillant d’une belle flambée.

Le jeune garçon resta pétrifié,
Incapable d’accepter un tel étranger.
Un être représentant tout l’impossible,
De ses rêves que tous disaient répréhensible.

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