18.

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  Chère Cassandre, 


Tu avais raison. Mille fois raison. Et je m'en veux de ne pas t'avoir crue, ma petite sœur adorée. 


Il faut que je t'explique tout en détail, afin de me calmer et d'accepter tous les événements qui me sont arrivés récemment.


Tout a commencé le jour où je t'ai présenté Stéphane, et où tu m'as annoncé que tu pensais que c'était un coureur de jupons indigne de mon amour.


Bien sûr, je ne t'ai pas crue. Contrairement à toi, j'étais amoureuse et aveugle. J'ai décidé de rester avec lui malgré tout. J'ai décidé que tu étais jalouse de sa beauté. 


Je l'ai présenté aux parents, qui l'ont trouvé adorable, et je les ai crus. 


J'ai emménagé avec lui, et nous avons commencé une relation sérieuse et qui semblait durable. 


Pendant les six premiers mois, tout s'est bien passé. Stéphane se comportait comme le plus parfait des compagnons, et je prévoyais même un mariage. 


Et toi, ma pauvre Cassandre, tu continuais à me prévenir, à m'annoncer ce qui allait se passer... Nous nous sommes disputées. Je t'ai rejetée. 


Je suis affreusement désolée. Vraiment. J'aimerais que tu restes la petite sœur parfaite que tu as toujours été, et que tu me pardonnes. 


Parce qu'il faut que je te dise, qu'après ces six mois, tout s'est accéléré. 


Je me suis décidé à lui parler de mariage, et il a paniqué. Il m'a annoncé qu'il ne se sentait pas prêt, et qu'il ne pouvait pas s'engager...


J'ai été blessée, bien sûr, mais je n'en ai rien dit. J'ai crû que ça allait passer. Que ça devait passer. 


Et puis, il y a quelques semaines, alors que j'étais de nouveau persuadée que Stéphane était parfait, j'ai compris. 


En allant le chercher au travail pour notre anniversaire de rencontre, je l'ai trouvé très occupé avec sa patronne. 


Le cœur en mille morceaux, je suis repartie, suis allée chercher ses valises, et suis revenue près de son immeuble. 


J'ai hurlé comme une furie dans la rue, et lui ai jeté ses affaires à moitié dans la figure, à moitié dans le caniveau.


Si tu avais pu me voir, tu aurais été fière de moi. J'ai déversé toute ma fureur sur lui, puis je me suis détournée et enfuie chez nous... chez moi. 


Alors voilà, je suis de nouveau célibataire, et tu avais raison. Comme toujours. 


Je t'embrasse mille fois en espérant être pardonnée, 


Ta grande sœur.

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