Un nouveau regard

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Le lendemain, enfin non, quelques heures plus tard, elles se réveillèrent toutes les deux. Un bon petit déjeuner et hop, c’est parti ! Sahila avait hâte de découvrir son nouveau chez-soi. Elle avait trouvé une petite maison en location à quelques kilomètres de chez sa meilleure amie. Elle comprit de suite que les précédents locataires n’avaient pas la main verte, le jardin était en friche, les herbes lui caressaient presque les cuisses.

Sahila se disait : « J’espère que l’intérieur a été mieux entretenu… et puis, en même temps, c’est pas bien grave, l’important, c’est que je suis là où je veux et que je vais pouvoir commencer ma nouvelle vie ».

La maison lui convenait parfaitement. L’intérieur était cosy, en pierres apparentes. La cheminée, inattendue, lui donnait un air chaleureux. Elle déchargeât la voiture aussi rapidement qu’elle l’avait remplie. Elle trouvait ses marques immédiatement, comme si elle avait toujours vécu là. En deux heures de temps, tout était installé et rangé. Elle voulait voir le jardin de plus près.

Il lui fallait faire l’inventaire de ce dont elle aurait besoin pour l’entretenir. En appartement, pas besoin de tondeuse. D’ailleurs, combien ça coûte ?

Les herbes étaient tellement hautes qu’elle ne distinguait aucune autre sorte de végétation. Elle pouvait juste apercevoir un saule pleureur au fond du jardin. Elle avait toujours adoré cet arbre. Il était proche de la clôture, elle essaya de s’en approcher, mais ses petites chaussures en toile ne semblaient pas appropriées pour braver la nature qui avait visiblement repris ses droits. Elle entendit une voix au loin.

« Bonjour voisine ! »

Hein, qui me parle ? Voisine ? A Paris, les voisins ne se parlent pas, surtout pas !

« Bonjour voisine ! »

« Oh, pardon, je ne vous avais pas vu. Bonjour Monsieur »

« Ahahah, Monsieur ! Holà, j’ai pas l’habitude. Moi c’est Marc, et vous c’est comment votre petit nom ? »

« Holà, j’ai pas l’habitude non plus moi » se dit-elle…

« Sahila, je m’appelle Sahila » parvient-elle à répondre. Elle ne trouvait rien d’intéressant à ajouter, comptant sur son nouvel interlocuteur pour relancer la conversation.

« Bienvenue Sahila, si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous n’hésitez pas. Vu l’état du jardin, je pense que la première chose dont vous allez avoir besoin, c’est d’une tondeuse ! Mais vu la taille de votre véhicule, je doute que vous ayez ça dans vos bagages » dit Marc avec un grand sourire. Si vous voulez, je peux vous la passer, ça me désole de voir ce jardin dans cet état. Je ne m’entendais pas avec les autres locataires ils n’ont jamais rien entretenu en extérieur, j’espère que l’intérieur est mieux que ça. »

« Oui, oui merci, l’intérieur est parfait. C’est gentil, mais je ne veux surtout pas abuser »

« Oh que non, j’arrive »

Quelques minutes plus tard, Marc débarquait avec sa tondeuse et en deux heures de temps, il avait ratiboisé toutes les hautes herbes.

« Ah, ben voilà, c’est mieux ! Vous allez y voir plus clair ! »

« Vous ne croyez pas si bien dire ! » se dit-elle. « Oui merci ! Vraiment, c’est super gentil. Vous voulez boire quelque chose, un café, un thé ? »

« Oh, vous savez, les plantes, j’aime bien les voir pousser, mais à cette heure-ci, j’aime pas trop les boire. Je suppose que votre frigo est vide ? »

« Euh oui, en effet, je n’ai pas encore eu le temps d’aller faire les courses, je n’ai pas grand-chose à vous proposer »

« Alors venez boire un coup à la maison, vous n’aurez pas trop de route à faire pour rentrer » lui dit-il en lui faisant un gros clin d’œil.

Sahila était un peu paniquée devant tant de marques de sympathie, elle avait perdu l’habitude, mais elle accepta l’invitation.

Quelques heures et quelques verres plus tard, elle s’affalait sur son lit et s’endormit instantanément.

Il lui fallut quelques minutes au réveil pour rassembler ses souvenirs de la veille. Elle avait dû faire un rêve. Elle ouvrit la fenêtre pour prendre un bon bol d’air frais et quand elle vit le jardin fraichement tondu, elle compris qu’elle n’avait pas besoin de se pincer pour se réveiller.

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