17 – Foutu timing

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Quitter n’est jamais gagner. Se faire quitter encore moins. Dans les deux cas, une chose à céder. Et le pire à s’avouer, c’est qu’au fond, dans les deux cas, on l’a bien cherché. Ça faisait un moment qu’avec Elle, on se recontactait. J’avais gardé contact avec elle, tandis qu’elle aussi chevauchait son manque, pendant que je ramais à me branler pour retrouver celle qui comblera le mien. On discutait, comme ça, se frittant sur les mêmes sujets, on ne se rejoignait que sur notre immense solitude. Elle l’expérimentait avec un mec dans son lit, moi jusqu’à présent avec mon poignés et mes souvenirs comme petites amies. Ça suce moins bien et tâche autant les draps. Et à la fin, y’a personne avec qui s’endormir dans les bras. Mais de façon assez minable, elle était mon palliatif à Lili.

Ça a toujours été quelque chose qui chez moi m’a révolté, parce que c’est un putain de tabou hypocrite issue de cette société de couilles molles : les femmes ne sont célibataires – ou du moins seules – que lorsqu’elles le désirent. Un clin d’œil dans un bar, un abonnement sur un site de rencontre, et il n’y a que l’embarras de la bite. Même si après cette bite devient un embarras, le choix est là. Et hormis les stars de cinéma ou de musique, les gars blindés, les hommes politiques brefs, des types collectionnant le triptyque capital financier, physique et social, quel homme à le choix ? On prend celle qui veut bien de nous et qui nous plait à peu près et puis voilà ! Et elles ont le culot de revendiquer l’égalité !

Moi de tout ça, le voir, l’admettre, j’en voulais plus de cette partie, et pourtant, si je voulais pas finir la queue séchée entre quatre planches, j’étais bien obligé d’y jouer. C’est avec ça que j’ai perdu Lili, ça et le timing. Prévert le disait bien, on reconnait le bonheur au bruit qu’il fait en s’en allant. Quand elle est là, tu sais pas trop, quand elle s’en va, tu débordes de trop de sans. et le temps que tu t’en aperçoives, un autre l’empale pour qu’elle t’oublie et oublie son manque. On est que des pieux nous autres. Des pieux portant l’étendard de connards. L’affaire est bouclée !

Bref Elle partait en vacances, en road trip avec ses longues jambes, ses gosses, et son camion. Dans mon coin bien évidemment, et on avait prévu de se voir, au moins un soir…

Sauf que depuis, Lola est arrivée, et ce week-end-là, c’était notre premier, notre OFFICIEL, en « mode couple » avec Lola… Les dieux de son continent et du mien ont décidés de nous en bénir en faisant naître sur Cruis un vent de taré. Moi, j’avais prévu de ranger le bordel dans le potager et dans le garage, échec ! C’était comme ça souvent ici, après le vent, la pluie. Sauf que là il y avait pas eu de pluie. Trois gouttes, à peine, salissant la vitre du salon. Et que dalle après, sinon un vent à foutre le bordel partout. Le vendredi soir, une tente d’enfant venant de je ne sais où était apparue de je ne sais où au fond du jardin. On avait prévu de se faire une soirée pizza bière, on l’a fait. Une bonne soirée, assurément. On en profité pour se balancer quelques vérités. Quelques bons trucs bien lourds à avouer d’ordinaire, au milieu d’une conversation plus légère.

(mettre le chaitre sur le blues pour qu’il colle mieux là ? )

Coup de téléphone à Ségolène (j’ai plus envie d faire de merde, elle était triste, mais elle à compris)+ vétérinaire. 95 balles

Après quelques courses, je suis rentré chez moi peu avant midi. Dans la voiture, il y avait cette chanson de Diane Tell, si j’étais un homme. Les paroles… Cette blague ! L’homme dont elle parle, si elle l’avait en face d’elle, en le réduirait en pâté ! Je le sais, cet homme je le connais bien, puisqu’il est ma tendance lourde et naturelle. Et c’est pas lui qui m’a dépucelé, mais c’est lui qui s’est fait larguer, plusieurs fois. Donc échec ! Le mec de ta chanson meuf, dans la vraie vie t’en voudrais pas pour longtemps.

Il faisait toujours ce vent de dingue. Dans le jardin, la tente pour enfant avait basculé carrément de l’autre côté, une vingtaine de mètres plus loin, coincée dans les cuves à eau.

la visite de mon père, lola qui s’éclipse, laaa bise à la belle mère.

Au soir, je culpabilisais. Je me sentais… ça me faisait mal de savoir Ségolène dehors en plein vent avec ses gosses tandis que j’étais là avec ma nouvelle et très récente. j’avais beau me dire qu’au fond ce n’était pas mon problème, le malaise était là. Mais après tout, c’est elle qui m’avait largué non ? Je savais qu’elle s’étais réfugié dans la pizzeria, juste en bas. Mais il fallait que je la zappe. Je ne pouvais plus commencer une histoire comme ça, même si avec Laure, surtout au pieu et malgré ses superbes qualités, c’était pas si super que ça. C’est fou en vrai, comme on est capable de faire ce qu’on nous a fait ! A Ségolène, je lui faisait une Lili !

Va savoir pourquoi, mais j’en ai parlé à Laure, sincèrement. Elle a plutôt bien pris la chose, même si je ne suis pas certain qu’elle comprenait, au moins elle permettait. Passé la soirée avec elle et son gosse, lui faire l’amour, comme si c’était la dernière fois, comme une prière, dormir avec elle dans les bras, pour sûr, ça m’a changé les idées.

Le lendemain matin, en allant à la boîte au lettres, il y avait un gobelet posé dessus. Décidemment, les gobelets (parlé de celui de lili dans les croquettes), ça en portait de la symbolique chez moi. Celui là était lesté par une pierre, et il portait le souvenir du concert de Kaz Hawking que l’on avait passé ensemble.

Le dimanche s’et passé dans le calme, presque dans une ambiance de famille. et toujours ce vent terrible.

Je n’ai pris des nouvelles de Ségolène que le lundi. Je voulais savoir quand même, si ça n’avais pas été trop l’enfer. Les enfants c’était régalé, elle moins, et elle m’a envoyé ce très joli message :

« Je me suis rendue compte quand je n’ai pas pu te voir, que j’en crevais d’envie. Ça m’a fait tellement de peine de te savoir avec une autre juste à côté de moi… J’ai envie de te voir, de te revoir, et de te rerevoir. Mauvais timaing apparement… Bref, c’est dit. « Il me faut un certemps avant que ma bouche exprime par le vent ce que mon cœur ressent » Bonne soirée, bisous. »

J’aurais aimé avoir le courage, la sentant à la ramassasse des mois après m’avoir jeté, lui dire d’aller se faire foutre. Mais j’y ai trop gouté, et je n’ose pas faire ces choses-là. Les silences, je sais combien ça flingues. Ça tue à distance sans laisser de traces pour le légiste. Pourtant la blessure est réelle. Alors j’ai répondu.

« Salut. Ça m’a beaucoup touché ce que tu as écris. Moi aussi j’avais envie de te voir. Mais comme je t’ai dit, j’ai pas envie de commencer en faisant de la merde. Et c’est drôle mais, tu me fais penser à quelqu’un : moi. Donc en toute connaissance de cause, le meilleur conseil que je puisse te donner pour l’avenir c’est d’écouter ton cœur et tes tripes avant ta tête. Faut savoir laisser aller. Je t’embrasse. »

Et écouter du blues, beaucoup de blues. Se saouler et écrire, mais comme j’étais pas certain de la joyeuseté de ce dernier conseil, je ne lui ai jamais envoyé.

Ensuite, autour de 21 Heures, Laure est venue. Vraiment, je ne la trouvais belle que de près. Un petit massage sur du Floyd, un peu de sexe, et elle est partie retrouver son fils. Seul mes draps, toujours…

j’ai juste la haine des mauvais timing quand je relis tous les mails de Lili

(fin) la tente d’enfant avait disparue.

18 avril chapitre 19 – La Haine

Lola était partie quelques jours. Et moi j’ai rien trouvé de plus intelligent que de me bourrer la gueule, avoir le blues de Lili et vouloir lui parler. Bien sûr elle a refusé. « Puisque c’est comme ça je te répondrais plus. . Et boum, banissement.

le boulot fini à 15h a attendre 1h30 dans le vent et le froid pour gagner sa journée.

le coup de tel de franck ou on l’oblige à retourner dan son passé de soldat, les mecs qu’i a tué, les frères qu’il a perdu

Les textos froids de trois mots plutôt que la vraie voix. Moi je crois que les gens ont perdu le sens de l’épique. Dans le bien ou dans le mal, tout n’est que pisse froid, distance, on se met en sécurité de tout, pour se mettre en sécurité surtout ! Mais on ne saura jamais… L’autre pense qu’on en vaut pas la peine qu’il perde son temps. Ces questions en suspend, c’est à nous. Lui, il en voit même pas l’intérêt. Et quand vous l’aurez bien gonflé, il aura quatre mots bref puis vous zappera. Ça s’appelle l’humanité. Et vous l’aurez bien cherché. C’est ce qui s’est passé avec Lili. J’ai perdu ma plus belle abonnée. Et en même temps, la plus radasse aussi ! Les femmes en jeans avec des signes astro de chèvres, ça vous fait bien des romans, biens des tourments, ça harcèle quand c’est quitté, ça silence quand ça quitte, ça rebondi sur d’autre bites, et garde le silence quand on en crève ! Et puis ça vote à gauche, dans les bons sentiments. Y’a pas à tortiller, c’est nous les déments ! Putain d’humanité !

Ah ça, j’en ai pleuré d’elle ! Le front collé à la table, avec la chienne sur mes genoux, à vouloir me consoler de mon sanglot, ou en tout cas, être là. Une chienne, en fidélité, c’est bien mieux qu’une femme, même fidèle. Une femme n’est fidèle que si vous l’êtes. Si vous ne l’êtes pas, elle ne l’est pas. Donc, elle ne l’est pas. Puisque sa fidélité est à condition. Ma chienne elle, n’a pas pour sujet d’être trahit, puisque fidèle elle l’est. De ce côté la chienne est mille fois supérieure à la femme, surtout qu’elle ne porte aucun discours, elle, elle va pas se fatiguer à fabriquer des mensonges. Elle est fidèle, point, y’a pas de sujet.

J’étais là dans mon mépris mais j’en chiais des tripes nouées, des râles à vomir, des pleurs dans la nuit, avec le boulot le lendemain, le vin sur la table, et de Lili plus jamais. Plus jamais. plus jamais… Les compliments comme quoi elle aimait me lire ne tenaient qu’à un clic, et clac, sans discuter ! Tout disparaît ! Une exécution à distance ! Avec les mains propres et la conscience tranquille. Et il parait qu’on est plus en barbarie ?! Au moyen Age au moins, l’exécuteur voyait l’exécuté. Mesdames et messieurs, dans ce grand cirque, je vous demande d’applaudir bien fort ces belles personnes !

Qu’est-ce que j’ai comme haine pour ces amours-là ! J’en ouvrirais des bides avec les griffes ! Et pourtant, qu’est que je les aime ! Je le sais, je crèverais salement de cette douleur. Celle d’aimer sans être aimé par les gens que j’aime. En tout cas pas au bon moment. Tout un égoïsme dans le mauvais tempo !

Lili, c’est fini. Adieu à jamais, sans merci.

dans le même temps, Ségolène m’envoyait ça J'aurais envie que tu me prennes dans tes bras, et alors je t'embrasserai

Le lendemain, matin, réveillé vers cinq heures avec la gueule de bois et un trou comac dans le cœur, je devais me rendre compte d’une évidence : ce n’est pas Lili que je pleurais. Ni la lectrice, ni m^me ca perte, je l’avais déjà perdue. Ce n’est pas les quatres mots qu’elle ne me répondrait déjà plus qui vont changer quelque chose… Ce que je ratais, c’était la possibilité de faire un choix différent sur la même émotion, la même blessure et la m^me situation quand on y pense… LA roue du hamster, c’est en plus facile d’y retourner aviné… Et pour l’envie de ne plus faire de la merde, on repassera…

Je me suis fabriquer une réalité proche de l’enfer ce jour là. Soleil, gueule de bois, peu de sommeil, un trou à la place du cœur et de la bétonnière toute la journée. C’est ce jour là que le bouquin à pris un virage, j’espère son dernier, je ne sais pas encore au moment où j’écris ces lignes, à ma pose de midi.

En fait c’est dement, quand j’y pense, les Aurélies capricornes et moi, quelle histoire ! Tout ce qu’on se donne, tout ce qu’on se prend, tout se qu’on s’offre et tout ce qu’on se fait payer ! Comme si chacun faisait surgir chez l’autre le meilleur et le pire. De ma vie, pour l’instant, jamais je n’aurais vibrer aussi fort qu’avec ces deux-là. Elles sont mon rêve et mon cauchemar. Mon cheval de Troie… Et moi, j’étais quoi pour elles ? Pas grand-chose ? C’est de quoi ça a l’air en tout cas…

J’espère seulement que celle-là, je mettrais pas sept ans à l’oublier... vu qu’elle, en peut-être quelques jours c’était fait.

mar 18 avril 2023 21:31

(y mettre les dernier messenger de LILI)

Salut, comment ça va ?

Oui et toi?

ça dépend. j’ai la haine des mauvais timing quand je relis tous les mails de Lili. mais j'ai trouvé une petite amie, pour ce que ça veut dire

C'est bien que tu aies trouvé quelqu'un

pourquoi ?

Quelqu'un qui te fera du bien

C'est ton cas ?

Oui

Pourquoi m'écris tu?

SI je t'appelais, tu répondrais ?

Non

et bien voilà pourquoi femme. relis tes mail d'aout, ça te faisait plaisir d'avoir de mes nouvelles... les gens changent. POurquoi je te fais de longues phrases par lesquelles tu réponds par de courts mots? Pourquoi me lis tu encore ? Pourquoi restes tu abonnée ? Pourquoi je me troue le coeur pour écrire un bouquin dédicacé à une femme qui n'en a plus rien à foutre de mois en l'espace d'une demie année. Voilà pour moi le sujet. Mépris indifférence, désir, compassion, manque... Le blues quoi !

C'est drôle, comme tu dirais

pour répondre à ta question, je t'écris parce que j'ai le blues de toi Lili

et c'est pas très sexy

Écoute Fabien, nous avons eu notre dernière conversation au téléphone qui devait m'as-tu dit que c'était important pour toi, pour tourner la page. J'en ai assez de lire mépris, indifférence, je n'ai rien aujourd'hui à me reprocher. J'arrête de te répondre, c'est le mieux.

et bien arrête de jouer les voyeures (putain je sais même pas comment on dis?) Pourquoi tu regardes mes videos? POurquoi tu me lis ? Pourquoi je suis une putain de bordel de machine à t'écrire derrière un écran. J'écris pour toi, je sais que tu le sais. tu te délecte de ça, et t'en as marre de parler mépris? MAis t'as vu comment on se traite ? Quitte moi, mais quitte tout. Et là j'aurais mal pour de bon pour de vrai et sans espoir. Sans déconner meuf !

tu garde un pied sur moi, j'en ai plus toi lili

Ok je vais faire ça

merde

merci

sacré humanité pas vrai ?

tu vas me manquer

Lili n’a jamais lu ces quatre dernières lignes,

Il y avait là de sacrés miroir n’est-ce pas ?

A Ségolène, je lui ai fait une Lili.

je suis aimé par deux femmes que je n’aime pas (pas encore et plus). Et j’en aime une qui ne m’aime pas. Ai-je jamais aimé mes femmes quand elles étaient avec moi ?

Et comme un fait exprès, ce jour là, coupure d’eau généralisée. Plus d’eau, plus liquide, plus rien de fluide, et de la poussière de ciment partout sur moi. À poil et pourri. Ainsi va ma vie !

les gens n’ont pas de paroles Lola, en six mois selon leur humeur et leurs sentiments changeant, ils te harcèlent de beaux mails ou bannissent les tiens. l’humanité c’est ça, des intérêts et des comptes à régler, rien d’autres, on est tous des banquiers. UN jour ils ne pensent qu’à toi, le lendemain tu leur prend la tête. C’est comme ça, faut jouer là-dedans. Les plus beaux romans ont été écrits pour des femmes qui ne les ont même pas lu.

Tu penses à Céline ?

Oui, et à moi. Parce que mes plus beaux romans ont été écrits pour des femmes qui ne les ont même pas lu. Ou si elles l’ont fait, à moins d’un procès, je ne le saurais même pas. Comment veux tu aimer avec ça ?

le mot de ségolène quand j’ai pris de ses nouvelles…

Je suis désolé, je t’ai fait porté le chapeau. En fait chaque mot que j’ai prononcé c’était pour te faire mal parce que j’avais mal. j’essayais de faire en sorte que tu te sentes nulle et coupable comme ça je cherchais à me sentir un petit peu plus grand et important. Mais ce n’est pas la personne que j’ai envie d’être. J’ai envie d’être plus clair, plus transparent dans notre relation.

marche arrière franck lopvet.

j’ai été tellement blessé par ton attitude et je me suis senti tellement effacé que j’ai nourri tout ça de colère, aujourd’hui je veux faire marche, je sais que j’ai ma part dans tout ça. J’ai plus envie de gagner ma guerre, je veux juste que ce qui est juste apparaisse. Il va me falloir du temps, mais je n’alimenterais plus de rencoeur et de colère ce qu’on a vécu, parce qu’on a vécu quelque chose de magnifique avant qu’on se jette des assiettes à la gueule.

je passe mon temps à te dire comment te comporter et après je te rejette parce que tu ne m’écoutes pas. Tout ça c’est parce que je me sens impuissant à t’imaginer heureuse alors que je ne le suis pas. Mais comme je ne sais pas quoi faire, je n’arrive que à me mettre en colère après toi.

Tout échange n’est qu’une question de ping pong ou la réaction de l’autre va dépendre de ce que l’on met comme intension dans la phrase.

est ce qu’il y a eu un moment ou j’étais inconscient ? A pas vouloir enfiler des perles de sagesse toute la journée ? J’aimerais retrouver cet état là.

Les autres, de façon générale, ne sont ni le problême ni la solution. Y’a que nous qui parlons. Et nous ne parlons que de nous.

la confusion entre le désir de rattraper le coup et le désir de passer à autre chose.

la douleur de ne pas être l’unique.

je dois juste accepter d’avoir perdu.

aujourd’hui j’ai eu toute la journée l’impression que j’allais mourir, tellement mon cœur tapait le vivant, le matin avec Laure

la soirée steack sauce américaine . j’ e suis un trou beant ok, moi aussi.

Eric quand je lui tape sur les doigts, pardon, l’impression d’être dans la même peau que mon fils ensurpris en train de faire une bétise.

après ça lui arrive plusieurs fois…

les appel pour ssayer de pas être seul pour mon anniversaire. Ségolène qui me propose untruc irréalisable. Franck et le vieux qui ne répondent pas. Mon frère qui m’envoie un message. Moi qui répond pas.

mon intellligence n’est pas mise au service de la joie, mais de monsens critique.

Salut mon frère. Ca m’a fait plaisir d’avoir ton message, j’ai essayé de t’appeler dans la foulée, ça n’a pas marché. Hier, c’était le mien d’anniversaire. Pour vnir au tien je ne te promet rien, j’ai des problèmes d’argent, de cœur et de bagnole, mais je vais essayer de venir… parce que ça fait longtemps, et que j’en ai marre de couper des liens.

le seul moyen de donner quelque chose à quelqu’un, c’est qu’il ne sache pas qu’on lui a donner.

la jouissance dudernier souffle. Quand onsait que tout et fini, qu’on a plus rien a en tirer, là doit se trouver l’abandon ultime, le dernier relachement. Y’a juste à laisser faire, ça va se détendre. Puisque tout à l’heure n’existe plus, plus jamais.

Laure/Lola, qui me demande de lui rouler une clope.

J’ai envie d’arrêter les frais. Cinq secondes… Vous ne le voyez pas parce que c’est les premières lignes de ce livres, mais j’en ai déjà écrit des pages, et j’en tourne d’en ma cage. Alors, comme parfois ça se fait dans un film, on va faire une pause, d’entrée, avant même de commencer. Histoire de poser un peu le sujet… ça va être lourd, ça va être gros, je vais essayer avec mon écriture de ne pas vous rendre ça chiant. Mais il y a un lièvre à lever là, et j’aimerais, si vous le permettez, tentez de le débusquer avec vous. Et avec sa viande on se fera unu bon ragoût, et avec sa peau une bonne pantoufle, parce que m^me si j’ai pas des gros pieds, un lièvre c’est quand même léger pour se faire une paire.

Demain c’est mon anniversaire,

et j’aimerai cesser le combat entre nous deux, si tu es d’accord.

Parce que, je ne sais pas comment ça résonne chez toi, mais moi ça me rappelle étrangement une histoire avec une autre Aurélie capricorne, il y a sept ans. C’est exactement la même situation. Et c’est tellement parti en couille… On a tellement voulu ça…

Alors, si ce n’est pas trop tard, j’aimerais tenter une marche arrière, déposer les armes, parce que pour faire la guerre il faut être deux. C’est le cadeau que j’ai envie d’offrir.

Ce qui est drôle c’est que je viens de rendre compte que j’ai fait à Ségolène exactement le même plan que tu m’avais fait. Comme quoi c’est fou comme on répète ce qu’on nous a fait, même si on n’aime pas ça. Je vais m’occuper de ce schéma là aussi…

Demain c’est donc mon anniversaire et je le passerai seul, mon fils et ma nouvelle copine n’étant pas là. Je boirai quelques bières et puis voilà. Peut-être des moules à la bière… Tu avais raison, elle me fait du bien, ou en tout cas elle ne me fait pas de mal. Je suis rentré dans la relation en lui disant que j’avais un trou béant dans la poitrine et un immense vide affectif à combler. Elle a dit qu’elle aussi. On démarre avec ça. Je crois que c’est la première fois que je suis aussi sincère d’entrée. C’est cool.

Parlant de cadeau, c’est sûr que je l’aurais aimé cette dernière rencontre, les yeux dans les yeux, c’est plus humain, mais bon… c’est ainsi. C’est trop tard. C’est bon l’histoire des bons et des mauvais points, toi t’y a eu droit, pas moi. C’est puéril, c’est humain.

Il y a mille choses dont j’aimerai parler avec toi. Comme… tu vois, je pense que t’étais aussi peu exclusive que moi dans notre relation. Après tout, il a fallu que je ne le sois plus pour que tu cesse de l’être. Les chiens sont fidèles, c’est leur état d’être. Tu peux les tromper, les maltraiter, ils sont toujours là. Nous les humains, on fait du business, on est exclusif à condition.

Donc le projet c’est que nous allons vieillir et mourir chacun de notre côté sans plus jamais prendre de nos nouvelles, comme si rien n’avait existé, je trouve ça triste. Mais apparemment on l’a bien cherché.

Il me reste des tas de souvenirs de toi, tes fraises, pleins de trucs, et j’espère que tu garderas mon bouquin et le Bukowski qui traine. Ou que quelques morceaux de blues te feront penser à moi.

Le cadeau que j’aurais envie de faire le voilà :

Je suis désolé Lili. Profondément désolé.

J’ai été tellement blessé sachant que tu avais un nouvel homme et par ton attitude et… je me suis senti tellement effacé que j’ai nourri tout ça de colère. Aujourd’hui je veux faire marche arrière, je sais que j’ai ma part dans tout ça.

J’ai plus envie de gagner ma guerre, je veux juste que ce qui est juste apparaisse.

Il va me falloir du temps, mais je n’alimenterais plus de rancœur et de colère sur ce qu’on a vécu, parce qu’on a vécu quelque chose de magnifique avant qu’on se jette des assiettes à la gueule.

J’ai passé ces derniers temps à te dire comment te comporter et après à me montrer infect parce que tu ne m’écoutais pas.

Tout ça c’est parce que je me sens impuissant à t’imaginer heureuse alors que je ne le suis pas.

Et comme je ne sais pas quoi faire, je n’arrive que à me mettre en colère après toi, et à te harceler, et après pleurer de tes blocages que, j’ai quelque part bien cherché.

Je suis désolé, je t’ai fait porter le chapeau.

En fait chaque mot que j’ai prononcé c’était pour te faire mal parce que j’avais mal.

J’essayais de faire en sorte que tu te sentes nulle et coupable comme ça je cherchais à me sentir un petit peu plus grand et important. Je voulais que tu me donnes ton attention.

Mais ce n’est pas la personne que j’ai envie d’être. C’est pas comme ça que j’ai envie de me comporter, je ne suis pas content de ce que j’ai produit et j’ai envie d’être plus clair, plus transparent quant à notre relation.

Voilà.

Je trouves ça très triste de finir comme ça… Après tout, l’autre Aurélie n’a jamais lu le bouquin sur Lola, et… Parti comme c’est, si j’arrive à le finir, tu ne liras jamais celui avec de magnifique lignes sur toi… Avec l’autre on s’est mutilés après s’être tant aimé… J’espère avoir cassé ce schéma-là.

Que dire d’autre ?

Ça me ferait extrêmement plaisir, un de ces quatre, si tu le souhaites, que tu me donnes de tes nouvelles… quand ça se sera tassé. Comme il me ferait plaisir que tu retournes me lire, te réabonne, si tu aimais ça… Surtout pour lire ce livre, et… soyons dingue, m’en donner ton avis.

Si tu ne veux pas et bien… soit. J’espère que je ne mettrais pas cinq ans à m’en remettre comme la dernière fois…

Peut-être au plaisir de te revoir un jour Lili…

Dans tous les cas, je te souhaite de te créer une jolie vie.

Affectueusement.

Fabien.

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