Incohérences entre médecins et énième déception.

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Durant ce mois de décembre, de nombreuses émotions se sont rencontrées et furent éprouvantes à supporter.

Pour commencer, j’ai eu un rendez-vous avec la psychiatre qui me “suit” depuis deux ans, et que je trouve toujours incompétente et inutile. J’ai dû l’expliquer dans les écrits précédents, mais je fais un petit résumé. Elle ne parle presque pas et semble ne pas écouter ce que je dis, par exemple quand je lui exprime les effets secondaires très dangereux que je rencontre avec un de ses médicaments, et qu’elle me met la dose maximale de ce médicament, aucune vérification de tension ou d’une quelconque chose qu’un médecin est censé faire lorsqu’il donne des médicaments à ses patients.

Pendant ce rendez-vous, j’ai dû expliquer ce qu’il s’était passé avec sa collègue psychiatre dans l'hôpital psychiatrique (chapitre précédent), une fois de plus, j’ai été confrontée à un médecin qui veut qu’on avale ses paroles et obéisse à ce qu’il dit, plutôt que qu’un patient qui s’écoute et donne un avis différent. Elle m’a donc culpabilisé en répétant que JE suis la personne qui avait demandé à voir quelqu’un d’autre pour en savoir plus sur ce que j’ai, mais JE suis la personne aussi qui ne sait pas ce qu’elle veut car elle abandonne. Pourtant, je lui ai bien expliqué que j’ai été malade autant psychiquement que physiquement tout au long de ces rendez-vous en hôpital psychiatrique, que ça me faisait plus de mal qu'autre chose et que je me sentais libérée depuis que j’avais tout arrêté. Mais bien sûr, JE suis la malade et donc JE suis toujours en tort pour ce genre de médecins qui souhaite juste droguer de médicaments et que le patient ferme sa bouche, la lucidité ne plaît pas.

Puis, toujours durant ce rendez-vous, j’ai fait part du fait que sa collègue psychiatre forçait pour que je reçoive un traitement (au lithium dans un autre hôpital spécialisé, ou un traitement plus basique mais qui reste lourd pour le corps), mon entourage m’a gentiment fait comprendre que pendant cette période me détendre serait bien donc j’ai finalement accepté l’idée de retenter un traitement car je me sentais aussi à bout, le plus difficile reste mon corps qui n’accepte aucun traitement. Ma psychiatre actuelle a refusé catégoriquement de me donner un traitement sous prétexte que j’allais bien (visiblement se maquiller et tenter de se sentir mieux, fait de nous quelqu’un qui va bien..), je lui donc dit qu’il fallait entre collègues se mettre d’accord sur oui ou non des médicaments pour les patients qu’elles suivent en même temps parce que c’est pas clair, surtout que sa collègue me disait que c’était possible d’avoir un traitement qui ne ferait pas grossir et celle que j’ai actuellement dit le contraire. Bref, elle a refusé de me donner les deux médicaments dont je lui avais parlé et qui aurait pu m’aider à retrouver le moral, la motivation, mais m’a quand même donné un puissant sédatif qui m’a transformé en zombie, à un tel point que je ne pouvais ni réfléchir, ni parler, ni tenir debout correctement, et qui me faisait dormir h24 ! Tout le contraire de ce que je lui avais dit, tout le contraire de ce que j’avais besoin ! Elle n’a retenu que mes insomnies, pas le fait que mes insomnies sont causées par mes problèmes, et que justement il faut régler les problèmes en réglant mes sautes d’humeur et mes soucis, me donnant de la motivation, pour que je réussisse à mieux dormir.

Je ne vais pas mentir, je n’ai plus vraiment espoir de trouver un traitement qui puisse aller à mon corps, il ne semble pas accepter tout ce qui est étranger à lui ou chimique, même les traitements à base de plantes (que j’ai testé de moi-même), ne fonctionnent pas et me rendent malade. Alors peut-être que je suis suffisamment forte pour tout supporter sans cachets, et que si mon corps n’accepte pas, c’est qu’il y a peut-être une autre solution, mais je commence de plus en plus à être incapable de tout gérer, de tout supporter, je suis éreintée et pourtant je continue toujours plus de me battre au quotidien. J’ai la peur au ventre des prochains rendez-vous avec cette psychiatre qui me met plus en danger (à mon sens) qu’elle ne m’aide à me soigner.. J’ai peur qu’elle réussisse à me faire culpabiliser parce que rien ne me va, parce que je change souvent d’avis sur la prise de médicaments, mais elle ne comprend pas le combat que je mène, elle ne sait pas à quel point c’est difficile de se stabiliser seule parce qu’elle est incapable de gérer des patients lucides mais malades en même temps et qui ne réceptionnent pas ces foutus traitements comme elle le voudrait. J’ai peur de me retrouver sans aucune solution pour me sortir de cette situation..

Quand on prend notre courage pour se faire aider et qu’on se heurte à des médecins pas délicats, sans empathie qui veulent dominer et faire culpabiliser avec des “il faut savoir ce que vous voulez, vous vouliez un diagnostic, on vous en donne un, et vous annulez tout avant de commencer une vraie prise en charge.. Réfléchissez jusqu’à où vous êtes prête à aller, réfléchissez à est-ce que vous voulez vraiment aller mieux”, c’est vraiment difficile de se dire qu’on va un jour trouver un part de paix, et c’est difficile de se dire que tous les psychologues ou psychiatres ne sont pas comme tous ceux que j’ai rencontré pour mon cas personnel ou pour les personnes avec qui j’ai pu partager des anecdotes.

Outre ce rendez-vous catastrophique et cette déception, mon moral est devenu bon pendant un petit moment, j’ai pu trouver un rythme, faire des choses que j’aime, tout en me reposant, je dormais mieux aussi et ça c'était vraiment le point le plus positif. J’avais hâte de commencer une nouvelle année pour travailler sur la façon de devenir meilleure et m’aimer enfin un peu. Préparer les cadeaux de noël avec ma mère m’a fait du bien parce que je sortais plus et donc l’air me faisait du bien, et aussi parce que je ne pensais plus à tout ce qui m’empoisonne la vie. J’ai profité de ce bon moral car je savais qu’il partirait de nouveau. Quelques jours avant noël, je me sentais de nouveau mal, triste, stressée pour la prochaine année. Tout simplement parce que mon côté pessimiste avait repris le dessus, qu’une crise d’angoisse est arrivée en pleine nuit alors que je réfléchissais aux nouvelles choses que je pouvais tenter ou retenter (comme essayer de conduire, ne serait-ce que sur un parking) et là, toute l’anxiété, le stress, les peurs sont revenus en masse. Les pensées négatives accompagnaient mes nouvelles insomnies et l’année qui approchait à grands pas m’effrayait plus encore sur tous les niveaux de vie..

Cependant le mois de décembre se termine bien, j’ai passé un bon noël, j'ai été comblée de cadeaux qui me donnent encore plus envie de prendre soin de moi et d’être plus positive pour l’année 2022.

Je sais que ce format un peu journal intime ne marche pas vraiment niveau statistiques, mais ce n’est pas grave, j’apprends beaucoup de moi en écrivant tout ça, comme je l’ai souvent dit c’est une thérapie, ça me fait du mal de retraverser les épreuves mais aussi énormément de bien quand j’analyse et vois à quel point je réussis à prendre du recul de plus en plus facilement, j’aime me rendre compte que je deviens plus mature et que j’assume sans problème tout ce qui est publié ici. Je me surprends souvent à vouloir prendre dans mes bras celle que j’étais dans le passé, même si ça remonte à quelques mois seulement, j’ai toujours été trop dure avec moi-même et mon changement constant me fait devenir plus douce et compréhensive avec ma personne, ça c'est ce qui me rend fière de la personne que je suis maintenant.

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