Entrer et ressortir

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Si je devais décrire le lieu que j'aime avec passion, je commencerai par ce lieu là, le seul où mon esprit arrive à s'exprimer librement sans avoir à écouter les autres autour de moi. Le seul lieu où je peux rêver, imagnier, construire des histoires, m'évader sans avoir à m'arrêter. Le seul lieu où je suis extrêmement détendue, du fait de son calme. Il s'agit des musés. De tous, sans exeptions.

Ce que j'adore y faire, c'est rentré dans les tableaux, m'y imaginer, m'y promener. Je peux discuter avec les personnages présent, intéragir avec le décor. Je peux aussi bien m'interposé dans une bataille épique, contrôler un bateau en pleine tempête, boire un thé avec des dames distinguées ou encore voyager à travers les époques.

Je suis capable de ressentir les émotions ou sensations de chacun des personnages en regardant attentivement les traits de leur visage.

La première fois que je suis rentrée dans un tableau, c'était lors d'un voyage scolaire organisé en Autriche avec la classe d'allemand. Je m'étais arrêtée, comme fascinée par cette peinture aussi incroyable qu'incompréhensible. On n'y voyait que des fenêtres de couleurs alignées le long d'un grand mur blanc.

Le tableau sans prévenir, m'avait aspiré. Une fois à l'intérieur, j'entendais les voisins hurler car ils se disputaient, une petite fille fondait en larmes et la pluie semblait l'accompagner, une mère berçait son enfant de sa douce voix mélodieuse, un jeune homme jouait du piano, des enfant couraient en rigolant à l'étage du dessus.

Chaque couleur correspondait à une émotion : du rouge pour la colère des voisins, du bleu pour la tristesse de la petite fille, du rose pour l'amour de la mère envers son enfant, du vert pour la persévérance du pianiste et du jaune pour la joie et l'antousiasme des enfants.

Moi, ma fenêtre blanche, le blanc de l'obervation, de la concentration. Je me souviens m'être levée de la chaise sur laquelle j'étais assise dans le tableau, pour aller contempler l'extérieur de mon appartement modestement petit mais suffisant. Sauf la pluie, il n'y avait rien à part du blanc à perte de vue.

Soudain, je suis resortie du tableau et j'ai souri. Depuis ce jour, c'est avec joie que je vais dans les musés. Espérant à chaque fois rentrer aussi facilement dans la peinture et exploré les motivations de l'artiste.

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